Je suis ce qui a été occulté et qui est révélé. Je suis ce qui
nous [...] et ne laisse rien à l’écart, ou en dehors.
Je suis l’immobilité comme tous les mouvements. Je suis
en toute forme, même celle qui me dénie, avec la même
intensité avec la même vérité.
Je ne peux être occulté en aucune manière. J’ai
simplement été oublié. Je n’ai jamais disparu car Je suis
au-delà de l’apparition, comme au-delà de la disparition.
Je suis toutes les formes, toutes les vies et toutes les
dimensions. Je suis partout et nulle part, dans le rien
comme dans le tout. Je suis dans ce que tu peux nommer le
néant comme dans la plénitude. Je ne fais jamais de
différence, car je ne juge rien, car je ne mesure rien.
Je suis la perfection qui a été voilée. Je suis la perfection
que tu vis dès que tu m’as reconnu. Je suis la somme des
imperfections, la somme des rêves.
Je suis ce que tu acceptes comme ce que tu refuses, avec la
même égalité, avec la même vérité. Je suis ce qui peut te
sembler te manquer, et pourtant, rien ne peut manquer.
Je suis dans tes colères comme dans tes larmes. Je suis
dans tout ce que tu éprouves, tout ce que tu ne vois pas.
Je suis la vision.
Ma première émanation est le paradis blanc, antérieur à
toute forme et qui pourtant contient toutes les formes
passées, présentes.