part 3. 1931–1945: prewar and war poetry
détresse dans la coupe le coup de langue de son regard éveille la ratatouille
tragique du ballet des mouches dans le rideau de flammes qui bout sur le bord de
la fenêtre
Les Grandes Constructions
Les grandes constructions, face au soleil, le ciel égal, sont visibles de la
chambre tout au sommet du paysage.
Je ne bouge pas.
C’est ainsi que je faisais autrefois, j’alourdissais tout.
Pressée par la solitude il s’agissait d’imaginer l’amour
le temps passe
Aujourd’hui un dimanche de la fin du mois
Mars 1942 à Paris les chants des oiseaux domestiques
sont comme de petites flammes bien visibles brûlant calmement
dans le silence. Je suis désespérée
Mais il ne s’agit pas de moi
Les grandes constructions face au soleil, le ciel égal,
je les vois de ma chambre au sommet du paysage
Je ne bouge pas.
C’est ainsi que j’ai toujours fait. J’alourdissais tout
Aujourd’hui c’est un autre paysage dans ce dimanche de la fin
du mois de mars 1942 à Paris le silence est si grand que les
chants des oiseaux domestiques sont comme des petites flammes bien visibles.
Je suis désespérée
Mais laissons tout cela