part 4. 1946–1966: the death of andré breton, the beginning of l’éphémère
Distance de l’automne
Puis tel soir de septembre après tous ces jours lumineux,
Le soleil n’est plus qu’un chasseur entre les landes de nuages;
Il guette et la forêt se retire en elle-même,
A distance du rayon froid.
Des craquements veillent partout sur le silence
Et la mûre dans les taillis tend ses grappes noires à personne.
Ce sera donc la nuit dans une heure. Le ciel
Très pâle se réserve et ne touche plus l’herbe ni les eaux
Qui se retournent vers la profondeur oblique.
Buvez, doux animaux.
Amen
Nul seigneur je n’appelle, et pas de clarté dans la nuit.
La mort qu’il me faudra contre moi, dans ma chair, prendre comme une
femme,
Et la pierre d’humilité que je dois toucher en esprit,
Le degré le plus bas, la séparation intolérable
D’avec ce que je saisirai, terre ou mains, dans l’abandon sans exemple de ce
passage—