part 6. 1981–2002: young poetry at the end of the millennium
Quand rien n’entraîne rien
quand rien n’entraîne rien
ne s’agite au-dehors l’inertie
se fait agitation entraînement en vue
de rien mais d’un rien qui se fait
obstacle et le moindre contact
inverse le sens de la marche (ignorant
qu’on l’observe à travers deux fenêtres, un inconnu
s’habille, se déshabille, s’assied, se lève, décroche, repose
le combiné) : d’abord l’incohérence
de particules en suspension
puis la période. Un geste quotidien
filmé en vidéo
un geste rejoué, son aire
parcourue en tous sens comme un pas
de breakdance dont l’endroit n’est plus
que l’envers de l’envers, est déjà
autre chose : une forme
cristalline impassible.
à la di√érence du kaléidoscope
où s’agitent des éclats
de verre teinté, le tomascope
pour paver le champ d’hexagones
y découpe un triangle
qu’il renverse
par-dessus chacun des côtés.
Un détail déplié
dont les bords deviennent des axes
de symétrie.
en deçà d’une certaine allure
l’équilibre est rompu. Le bruit de la pièce
sur la tranche en fin de course virant pile
ou face, tournoyant sur l’arête
bruit qui hésite bruit
qui se concentre et qui renonce
est reconnaissable entre tous
comme le sou∆e du saphir quand le bras