24 | 6 janvier 2022 | Le Point 2578
LE POINT DE LA SEMAINE ARCHITECTURE/IMMOBILIER
K ARCHITECTURES (X3)
Trois chapiteaux construits
en dur et modulables à l’envi
perpétuent l’esprit circassien
du domaine de Beyssan.
31,8 %
C’est la part de propriétaires
bailleurs qui veulent arrêter d’in-
vestir dans l’immobilier en raison
des nouvelles contraintes régle-
mentaires, selon pap.fr.
Choc thermique
Trop c’est trop? « Le calen-
drier et les modalités de la loi
Climat et Résilience pourraient
être, pour de nombreux
bailleurs, la goutte d’eau qui
fait déborder le vase », alerte
Laetitia Caron, directrice
générale du groupe De Parti-
culier à Particulier. Près d’un
tiers des propriétaires
interrogés envisagent de
cesser progressivement
cette activité, chiffre la
récente enquête de PAP.
Les raisons? En premier lieu,
l’interdiction progressive de
louer des passoires
thermiques, a fortiori dans
les agglomérations
françaises où l’encadrement
des loyers est déjà en vigueur
ou le sera bientôt. Parmi
ceux qui souhaitent
continuer à louer, 43,5 %
déclarent qu’ils n’envisagent
pas de nouvelles
acquisitions, préférant s’en
tenir au parc de logements
qu’ils possèdent déjà.
Grand barnum à Béziers!
En piste! À l’ouest de Béziers (Hérault), au sortir de l’autoroute
A9, du nouveau : lové depuis douze ans au cœur du vaste do-
maine culturel de Bayssan, l’emblématique chapiteau en toile
a tiré sa révérence au printemps dernier. Théâtre, amphithéâ-
tre, espace de billetterie/restauration... trois bâtiments circu-
laires (tous construits en dur) le remplacent en maintenant
l’esprit du cirque à travers leur conception modulaire en per-
pétuel mouvement. « Ils peuvent se reconfigurer au gré de la pro-
grammation. Les caravanes, scènes, banquets, barnums et toutes les
autres installations événementielles doivent pouvoir trouver place,
tant dans l’espace public que logistique », commente le cabinet pa-
risien K Architectures, ici associé à l’Atelier Volga, chargé de
l’aménagement paysager. Pour ce faire, de grandes esplanades
épurées de toute occupation permanente. Mais aussi des es-
trades rétractables : 423 ou 925 places assises dans la salle de
spectacle modulable du grand chapiteau, dont la jauge peut
aussi accueillir 1 440 personnes debout. On retrouve cette élas-
ticité dans l’hémicycle de l’amphithéâtre, qui joue en plus la
carte du plein air. « Ce chapiteau aux allures circassiennes paraît
quelque peu étrange. Comme si la toile au-dessus des gradins avait
été retirée à l’occasion des beaux jours, note Thomas Ehrhardt,
chef de projet de K Architectures. Seuls les espaces scéniques de-
meurent à couvert, posant, telle une toile plissée, un voile opaque et
sombre sur les mystères des arrière-scènes. » §
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