Puis, quand notre soleil voyage dans l’espace
Et, de ses rayons d’or remplit l’immensité,
Quel œil d’aigle oserait fixer la majesté
De son orbe qui roule et passe!
S’ILS SAVENT LES OISEAUX
S’ils savent, les oiseaux, ce que c’est que la vie,
S’ils ont le sentiment de la joie infinie,
S’ils sont les messagers ou les bardes du ciel
Qui viennent nous chanter le poème éternel,
Si l’arbre, si la fleur, si l’eau de la prairie,
Si l’haleine des vents leur gardent des douceurs
Et des enivrements inconnus à nos cœurs...
Alors, mais non sans vous, je voudrais être oiseau
Pour suspendre mon nid au rebord du coteau...
Rêvons, rêvons au bruit de ces chants du moulin,
Dont la brise des nuits nous porte le refrain,
Ecoutons soupirer l’écluse des savanes
Et palpiter au vent l’oranger et les cannes
C’est un bonheur aussi de rêver au bonheur!
FeuilletonPOÉSIESAU GÉNIE DE LA PATRIEQu’ils sont délicieux tes jours de liberté!
Comme il est pur ton ciel, firmament enchanté
Où le plus beau soleil du haut de sa coupole
Couronne nos cités d’une ardente auréole
Et promet l’abondance et la paix à nos champs!
Merci! femme aux yeux noirs, toi, l’objet de mes chants,
Merci, pour ces bienfaits! – cher et mâle Génie
Dont le sein allaita ces fils de la Patrie
Héros aux bras de fer dont jamais les grands cœurs
N’ont tressailli de crainte aux canons destructeurs,
C’est à toi maintenant que s’attache ma Muse,
Elle que la douleur aujourd’hui désabuse!
Ma pensée erre en vain de désir en désir,
Mon cœur n’a plus de cœur où trouver un soupir;
J’ai des rêves brûlants, des songes où mon âme