Ah! si j’en crois le ciel, ce nouvel an éclose
Ne porte comme toi que l’orage en ses flots.
Je regarde, et le jour n’est qu’un soupir de l’aube;
A peine si la nuit dans les plis de sa robe
Montre un astre perdu dans un espace obscur
Où mon œil plonge et cherche en vain un pan d’azur.
Et dans les airs il souffle une haleine de glace.
Est-il donc un malheur plus grand qui nous menace?
Cependant bénissons et l’aurore et la nuit
Du jour de l’an si beau de fanfare et de bruit!
Oh! quel jour pour nos cœurs et quel jour pour l’histoire!
Quel souvenir brûlant de bonheur et de gloire!
Vous tous que l’espérance et que l’amour sacré
Rassemblent cette année eu leur cercle doré
Unissez vos accords aux soupirs de la terre
Pour rendre au ciel sa part de joie et de prière!