Poetry of Revolution: Romanticism and National Projects

(Sean Pound) #1

Dans son antre fétide, ainsi qu’une couleuvre,
Il eut rampé les yeux baissés;
Alors, ivre de joie et contemplant son œuvre,
Il dit: « Non! ce n’est point assez!
Je comptais, rançonnant la nation guerrière,
Le pays des héros chéri,
Avoir non seulement milliards et flotte fière,
Mais encore Pondichéry.
Car c’est un beau joyau pour ma couronne inique,
Lourde de rapt et de larcin,
Que le moindre morceau de cette Inde magique,
Recélant de l’or dans son sein! »
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Alors, les yeux tournés vers notre île fertile,
Vite, ils dépêchent leur agent...
Et, comme quelquefois un prétexte est utile,
Ils nous réclament de l’argent.


On hésite. – La nuit, heure qu’aiment les crimes,
Ils s’emparent de nos vaisseaux,
Ils attendent le jour, certains que leurs victimes
Paîtraient comme simples vassaux.


Puis – jour sans précédent! ces célèbres Cartouches,
Qui se surnomment des Césars,
Pointèrent leurs canons, dont on voyait les bouches
Prêtes à briser nos remparts!


Mais, ainsi que la France, à la bande guerrière,
--Allemands, doublés de Prussiens—
Nous jetâmes l’argent, le front haut, l’âme fière,
Ainsi qu’on jette un os aux chiens!


14 juin 1872

LA MORT DE NOS COCOTIERS


A.T.M. Guilbaud.

Grands palmiers panachés, hôtes des chauds rivages,
Géants des plaines et des monts,

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