Poetry of Revolution: Romanticism and National Projects

(Sean Pound) #1

--Tu le sais, mais qu’aussi l’on rencontre en ce monde,
Pour mille cœurs d’acier, quand même une âme sœur,
Qui comprend l’idéal; qui, sur la foule immonde,
Jette un regard fier, plein de magique douceur:
Que j’ai cette âme-là; que pour toute l’envie
Qui te mord les talons; pour ces milliers d’ingrats,
Je voudrais t’aimer seul, te consacrer ma vie,
Et, seul reconnaissant pour toute ma patrie,
Te louer, te bénir!... –Dis, ne le sais-tu pas?


LE SANS-CESSE


A Julie.

Dans la verte vallée,
Une fleur étoilée
Fleurit.
Comme toi, rose et blanche,
Vers nous elle se penche
Et rit.


Elle a pour nom sans-cesse.
L’élégante princesse
En rit,
Mais, pour une amourette,
Va voir si la fleurette
Fleurit.


La fleur de la constance,
Dans le jardin d’Hortense,
Fleurit.
Mais la belle frivole
Qui, sur mille amants vole,
En rit.


Comme la fleur jolie,
Notre amour pur, Julie,
Fleurit;
Mais ce siècle de prose
Voit la fleur blanche et rose
Et rit.

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