ADIEU
Mon livre, élance-toi dans l’arène, et combats,
N’écoute point ceux-la qu’étonne ton audace,
Sans morgue, pour l’honneur du Pays, prends ta place,
O mon livre, parmi les plus vaillants soldats.
T’armant de vérités, et ta foi pour cuirasse,
Plante dans la mêlée, et ne recule, pas ;
Et qu’il tombe d’en haut ou qu’il monte d’en bas,
A travers tout va-t’en, sans jamais crier grâce.
Oui, c’est ce que je rêve, oui, c’est ce que je veux
Que, pour les démasquer, tu traînes aux cheveux
Les erreurs piétinent la mère endolorie ;
Que tu montres que rien n’est encore perdu,
Et que tu sois enfin le clairon éperdu
Soufflent dans tous les cœurs l’âme de la Patrie!