S’ils sont les messagers ou les bardes du ciel
Qui viennent nous chanter le poème éternel,
Si l’arbre, si la fleur, si l’eau de la prairie,
Si l’haleine des vents leur gardent des douceurs
Et des enivrements inconnus à nos cœurs...
Alors, mais non sans vous, je voudrais être oiseau (1-8)
The main interest in this poem, however, is not in such a comparison, but in the last few
lines in this section which includes these verses. He says to Marie:
Rêvons, rêvons au bruit de ces chants du moulin,
Dont la brise des nuits nous porte le refrain,
Ecoutons soupirer l’écluse des savanes
Et palpiter au vent l’oranger et les cannes
C’est un bonheur aussi de rêver au bonheur! (11-15)
An initial reading may suggest that the poet chooses Marie and life in the Haitian
countryside over poetic ambitions: by choosing Marie, he implies that poetic pursuits and life
with her are inherently incompatible. However, by inserting within the space of the poem such
specific references to the Haitian landscape, Nau suggests that the nature of Haiti can figure into
poetry, an initial step toward distinguishing Haitian poetry from that of France. Perhaps he is
thinking of his own brother when in this same vein Emile Nau, in his considerations on how
Haiti can develop a national literary tradition, wrote:
...il s’élève parmi nous quelques hommes de talent original [...] puisées a la
source de notre vie, de nos moeurs, de nos passions et réfléchissent nos localités
[...] ceux-la seront nos poètes à nous et il deviendra des lors nécessaire de les
désigner d’une manière spéciale pour les distinguer de la foule de qui vivront de
la vie et des sympathies européennes. Dîtes-moi, comment ne pas les appeler nos
poètes nationaux?^102
Nau’s poems about nature are just the beginning of an exploration of Haitian terrain
which Oswald Durand will develop in the following decades.
(^102) Le Républicain le 15 octobre 1836. Italics my emphasis.