Proceedings of the Society of Biblical Archaeology

(Jeff_L) #1

Dec.3] SOCIETYOF BIBLICAL ARCHEOLOGY. [1S89.


veau," correspondau copte Oit,et que par conséquent un mîrne
mot ancien égyptien ■* ■<1 A. se serait transformé en deux mots
coptesdifférents,£.tt,"nonpas,""nepas,"et Oit, "de nouveau."
Maisrienn'estplusfréquentdansles langues qu'unpareildédouble
ment, appuyé par la création d'une divergencede sens. On n'a
qu'àpenserà des doubles commechevalierà côté de cavalier (Jat.
caballarius),pape auprès de papa, ou l'allemand Vogtauprès de
Advocat, Heilandauprès de heilend (tousles deux originairement
part. prés,de keilen, "guérir"),etc.,pourreconnaîtreque,loinde
nuire à notre acception, l'existence des formes différenciées£.It
et Oit du £j£ A- ancien la soutient au contraire. Celaaugmente
d'ailleursde vraisemblance par le fait que le dialecte copte—celuide
Fayoum' —où l'ancien /www° A-, "de' nouveau,"' a été conservé sousla
formei.It,a modifié le correspondant coptede l'ancien ° A-,
" non pas," en Cit. Il y a donc partout un besoin trèsfortde
différencier sous le rapport de la forme ce qui s'était transformé
quantau sens.
J'ai cru inutile de m'occuper ici longuement de la question
de savoir commentl'ancien /www° A. ait pu arriver* à jouerJ le rôle
de négation. Ceux qui connaissent l'histoire desnégations fran
çaisespas,plus, guère,jamais, rien,etc., n'ontpoint besoin d'in
dicationssur ce point de la matière.
La particule d'interrogation A.It* du dialecte bohaïriqueest
évidemment de la même origine que la particule négative A-It.
L'emploi en rappelle celui du latin nonne, qui présuppose une
réponseaffirmative. Au moins, la plupart des cas où je l'ai ren
contréeindiquent,pourla particule d'interrogationA.It,plutôtun
pareilsensque celui de num, donnépar les grammairiens.t

* La négation ^ a ]XJ> découverte par Brugsch (Zeitschrift,1876),
est probablement uneformeà suffixe possessifde la racine »g^j|. L'antithèse
de ^^ est bien JSW|~wvw. Y a-t-il des exemples où ce dernier
mot ait le sens arfirmatifde si, oui?
t Cfr. Stkrn,KoptischtGrammatik,page348. Le thébaïque eitG,qui se
rencontrelà, où les textes bohaïriquesoffrent2»rt,est sans douteun descendant
de l'ancien 4 |] @, comme on semblepensercommunément
/VWVWI
124
Free download pdf