La Culture Fang Beti Bulu

(Richellius) #1

les Ntumu et Mvaé sont en Bulu. Ce d’autant plus que les hommes d’Eglise pensent peu ou presque pas
à la transcription de la Bible en Ntumu ou Mvaé, contrairement aux Prêtres Catholiques dont certains
s’y sont engagés depuis, et dont les résultats pourraient bientôt être visibles.
Et le sentiment de rejet que certaines personnes Bulu éprouvent souvent en pays Ntumu est né et trouve
son explication dans les frustrations que ces derniers ont connues. Heureusement que les nouvelles
générations, pour n’avoir pas connu ces années et ces pratiques y prête également très peu d’attention.


Les Fong :


Très peu nombreux, ils se présentent en trois ilots au sein desquels on retrouve encore des villages de
populations bulu. On peut rencontrer les Fong au Sud, notamment dans le Dja et Lobo, à Mvoutessi,
dans l’Arrondissement de Zoetelé, le Département de la Mvilla, villages de Ngoazip I et Ngoazip II. Ces
villages sont perdus dans une marée de villages Bane et Bulu.


Les Bundju :


Ce sont des populations d’origine Beti, localisées dans le Département du Mbam. Ils occupent deux
villages séparés entre eux par un village de populations Ngoro. Il s’agit des villages Biatangana et
Biakoa ; situés entre le Mbam et la Sanaga. C’est un peuple qui s’apparente aux Menguisa ; ils ont
cependant énormément perdu leur langue d’origine, et ont plutôt adopté celle de leurs voisins plus
nombreux, et par conséquent dominateurs.


Les Ngoro :


Disent dans leur tradition être issus des Manguissa ; ils sont dispersés entre villages de peuples Bundju,
Kombe et Tsinga. Ils subissent depuis la période coloniale l’influence des Tikar dont ils ont adopté
beaucoup de coutumes.


Les peuples Bafok et Yangakuk :


Ils sont également issus des groupes Beti, notamment des Bamvelé. Mais conquis et dominés par les
Yalongo, ils ont adopté la langue de ces derniers, tout en affirmant néanmoins dans leur tradition orale
être des anciens Beti.


Ce qui est vraisemblable est que
tous ces peuples seraient issus de
l’arrière-garde des groupes Beti
dans leur progression migratoire en
provenance du Nord. N’ayant pu
traverser la Sanaga et obligés de se
mobiliser sous l’avènement de
l’administration coloniale, ces
peuples ont fini par perdre les liens
étroits, le cordon ombilical qui les
liait à leurs frères maintenant
éloignés ; à savoir : la langue, les
habitudes, bref les coutumes.
Déboussolés, ils ont fini par
adopter les pratiques et parfois la
langue des « Seigneurs de la forêt
». Ils n’ont continué qu’à réclamer
leur appartenance à la descendance
de Beti be Nanga.
Figure 9 : Carte non exhaustive de la répartition des Fang-Beti-Bulu
au Cameroun

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