La Culture Fang Beti Bulu

(Richellius) #1

La scène a lieu à la pêche pour les filles, probablement en souvenir du mythe d’origine, peut-être parce
que l’eau est la demeure des crabes qui ont l’évu et sans doute parce qu’elle est liée à la mort. Elle
conduit au pays des morts, or l évu, d’après le mythe est la cause de l’apparition de la mort.


Le « Koñ », le « Nsoñ »


C’est des systèmes d’envoûtement de sorcellerie les plus répandus chez les Fang-Beti-Bulu. Il s’agit
d’une attaque occulte avec transfert d’énergie négative à la personne attaquée. Pour le cas du « Koñ »,
la victime pouvait être atteinte d’une fièvre extrême, des suffocations nocturnes, des mauvais rêves et
au bout de trois jours ou quatre jours, la victime passait de vie à trépas surtout si ce dernier était soumis
à un traitement clinique. Certains anthropologues et parapsychologues ayant fait des recherches sur cette
pratique, ont découvert que c’était en fait un vaste réseau de vente d’esclaves devant ainsi travailler dans
de vastes plantations. Donc, le principe était juste d’endormir la personne, sous prétexte qu’il est mort
et accéléré le processus de décomposition du cadavre pour être le plus tôt enterré, pour le récupérer la
nuit d’après son enterrement.
Le « Koñ » a été prouvé car certaines personnes enterrées chez eux ont été découvertes ailleurs mais
comme des sourds-muets. Car le principe étant d’oublier ton passé et ton avenir dicté par ton nouveau
maître.
L’exemple du « revenant d’Haïti » en est une preuve tangible.
Le « Koñ » a décimé dans les villages Fang-Beti-Bulu les populations à cause de sa force de frappe et
de l’ignorance des populations qui ne se limitaient qu’au traitement clinique.


Les Différentes Sortes D’Evu (Sorcellerie)


 L’évu metôm ou l’évu d’attaque
 L’évu meyem ou l’évu de connaissance
 L’évu malfaisant
 L’évu voyant est celui qui dort et reste amorphe et que tout le monde aurait :
 L’évu de « e mimie » ou de l’innocent.

Charmes et Interdits (Biañ a Bityi)


L’étymologie populaire oppose et unit en même temps l’injonction négative et le bien fait issus des
puissances invisibles, sous la forme de l’interdit (étyi) ou chose à repousser, s’abstenir et du charme
magique, « biañ ». L’homme qui respecte les interdits et se procure les « mebiañ » met de son côté tout
le pouvoir possible.
L’acquisition de tout charme magique se paye par le respect d’un interdit. Un charme ne va jamais sans
interdit fâcheux. (Mbamba biañ te suu mbia étyi).
Il est parfois interdit aux femmes enceintes chez les Fang de manger certains animaux qui pourraient
avoir des répercussions immédiates sur le nouveau-né. Nous avons par exemple le serpent, la biche, la
tortue et d’autres encore, il faut noter que l’action ici est menée par le biais des sorciers.
Pour se défendre contre certaines attaques, on fait usage de la pharmacopée : « l’akom » groupé autour
de « l’herbe à sorcier » « beyem élok ». Considéré comme le « biañ » par excellence qui commande tous
les autres. Ses feuilles s’agrandissent pour servir de bouclier contre les attaques ennemies. A défaut on
emploie le « dibi élok », l’herbe des ténèbres dont les feuilles, vertes d’un côté, violettes de l’autre trahit
la nature ambiguë.
Certains villages Fang-Beti possédaient également des totems (minkuk). Cela pouvait être un serpent,
une panthère, un lion. Il était ainsi prohibé toute consommation de ces animaux à ces peuples. Les
animaux étaient considérés comme des protecteurs, des médiateurs.
La tradition orale, et certaines sources écrites nous révèlent que la Famille Monamvom Ze (Mfou’ou
Ze) (Ango Mfou’ou) à Tchangué possédait deux totems qui servaient de protection et d’attaque contre

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