La Culture Fang Beti Bulu

(Richellius) #1

Calendrier Beti-Fang


Chaque culture a sa façon à elle de faire la lecture du temps. Cette façon consiste à attribuer une
terminologie aux éléments du temps. Si non, le calendrier universel est respecté. On entend par
calendrier universel ici, le système ou la méthode grégorienne de lecture du temps adopté par le
christianisme.
La lecture fang-beti comporte aussi bien que grégorienne, les secondes, les minutes, l’heure, le jour, la
nuit, la semaine, le mois, le trimestre, le semestre et l’année.


Le Temps Alpha Numérique


Pour matérialiser le temps, le Beti ne possède pas d’appareils à l’instar de la montre. Il faut dire que sa
division du temps au sujet des unités plus petites est grotesque et approximative (ne peut pas être suivi
s/s m/m).


L’Heure

Les Beti se réfèrent aux éléments de la nature ou à d’autres êtres de l’environnement. Par exemple, la
déclinaison de l’ombre par rapport à la position du soleil, le chant de certaines volailles telles que la
perdrix, le coq...
Dès l’aube le chant du coq indique que la journée a commencé, c’est le matin (Tyé en Bulu, Kiri en
ewondo). La position du soleil au zénith indique qu’il est midi, ce que le Beti appelle zaղ môs (mi-
journée). Le soir s’annonce généralement par le couché du soleil et les cris de certains oiseaux et insectes
nocturnes, c’est ce que le Beti appelle ngô’é, ngogè ou ngogoglé.
La nature est faite telle que le jour impose silence à certains êtres, les rend cachotiers et donne la parole
aux autres qui étaient anesthésiés par les ténèbres. La nuit également fonctionne avec ses adeptes à qui
elle donne pouvoir et mandat de s’amenuiser et à d’autres obtiennent le statut de poltrons et de craintifs.


En effet, le jour et la nuit sont toujours salués par scénario entretenu par l’orchestre naturel spécifique.


Le Jour

Le jour est appelé « môs » par toutes les ethnies Ekañ et la nuit « alu ». Seuls les jours sont nommés et
les nuits leur sont inhérentes. Une certaine lecture des jours de la semaine use du compte à rebours c’est-
à-dire que le nom attribué au jour indique le nombre de jours restant et séparant le sujet du dimanche.
Par exemple : sondô melu me samane c’est-à-dire moins six jours du dimanche ou encore dimanche
dans six jours, ainsi pour désigner lundi ; ensuite nous aurons alors : sondô melu me tane (mardi), sondô
melu menyine (mercredi), sondô melu mela (jeudi), sondô melu mebaé (vendredi).
Sauf le samedi qui n’est pas désigné ainsi, il aura d’ailleurs beaucoup d’appellations telle que séraday
qui est un emprunt déformé de l’anglais Saturday ; le bulu va le désigner sur môs éwônga c’est-à-dire
le jour du marché ou du commerce (éwônga = marché).
Sur ce, vendredi prendra le nom de môs Nkul éwônga c’est-à-dire le jour qui sert d’appel au
marché/commerce car le Nkul (tam-tam) est un instrument de communication qui sert à l’appel comme
le téléphone ; le jeudi aussi prendra le nom de beletô (un commerçant grec qui faisait souvent ses
expositions le jeudi à Ebolowa).
Souvent, il est aussi très rare de nos jours d’entendre les sujets parlant beti faire usage de sondô melu
mesamane pour lundi au détriment de l’emprunt déformé de l’anglais (mondi pour Monday).
Les recherches en linguistique (inédites) révèlent que la langue fang parlée en partie en République
Camerounaise, Gabonaise et de la Guinée Equatoriale surtout, est la mère des langues beti. Ce qui sous-
tend cette hypothèse est que, cette langue contient toutes les terminologies des langues Beti, que ce soit

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