commises. Ce qui l’attend c’est la mort, mais si vous ne le souhaitez pas, vous le soignez car c’est à
vous que revient ce pouvoir.
Le Trimobé
Il est la propriété d’un individu qui croit assainir
le village et joue en quelque sorte le rôle du
justicier. Je ne saurai décrire avec précision « le
trimobé », car ceux qui en fournissent les
témoignages ne sont pas eux-mêmes précis. A en
croire ces récits, le trimobé est un esprit et prend
toutes les formes. Il est le gendarme du village.
Son rôle est de se tenir à la frontière des villages
et de contrôler les entrées et les sorties. Au cas où
un passant a une mauvaise chose (totem, le sort, le
kong (la force d’envoûtement), le poison...).
Lorsqu’on fait une rencontre avec le trimobé,
l’idée de ne point remettre ce qu’on a de mauvais
ou de fuir doit être très vite abandonnée. Car, qu’on le veuille ou non, le trimobé finit par prendre ce
qu’il demande.
Le Sosie (Ntun Bikôp)
Certains sorciers sans vergogne se permettent de prendre les visages d’autres personnes et de les embêter
en plein jour. Nombre des paysans racontent que lorsque vous êtes seul au cœur de la forêt, du coup,
vous vous trouvez face à face avec vous-mêmes : c’est votre « sosie », une panique se saisit de vous. Si
vous choisissez de fuir, il vous atteint et vous tue. Si vous le laissez partir, c’est toujours vous qui
mourrez bientôt. La conduite à tenir c’est le blesser grièvement ou l’abattre avec votre arme (machette,
couteau, gourdin, fusil...). Une fois au village, vous saurez avec qui vous aviez eu à faire, par sa
souffrance ou par sa mort. Mais cette pratique a été vite abandonnée, par nombre de sorciers.
Dieu existe et la sorcellerie existe aussi, parce que le diable existe et chez nous, un proverbe dit que «
Si tu nies l’existence du diable, tu le fais aussi par ricochet, de Dieu ». Cela est irrévocable du moins en
Afrique, et tout le monde a une représentation de toutes ces croyances ou réalités selon vos convenances.
Raison pour laquelle la deuxième partie de ma réponse à la française était que : « un bon
Psychothérapeute ou un Psychopathologue et clinicien, un Psychiatre utilise des réservoirs de
connaissances professionnelles (théologique, méta communicationnelles ancestrales, traditionnelles...)
et sera alors capable de répondre aux besoins latents de son patient.
La croyance en Dieu n’entraîne pas automatiquement la croyance en le diable ou de la sorcellerie.
Certains chrétiens qui ont expérimenté la puissance de Dieu minimisent la sorcellerie et parfois
n’acceptent pas qu’elle existe. D’autres qui se sont confrontés à cette réalité acceptent son existence et
parfois même deviennent phobiques.
Sorcellerie : Mythe ou Réalité chez les Fang-Beti-Bulu
Elle renvoie à la pratique d’une magie cérémonielle instrumentale, elle implique fréquemment
l’utilisation des matériaux, les potions de médication, c’est l’usage délibéré des puissances naturelles et
surnaturelles étrangères aux profanes visant à faire le mal.