La Culture Fang Beti Bulu

(Richellius) #1

Sans prétendre y aborder toutes les danses, tous les rythmes, nous essayerons maintenant d’examiner les
instruments de musique utilisés par l’homme Beti-Fang depuis les anciens.


Les Instruments de Musique


Le Tam-Tam (Nkul Ou Nku)


Également utilisé comme instrument de télécommunications (voir article sur le
Nkul), c’est l’instrument le plus utilisé dans les cérémonies et les danses. Il
servait à faire des commentaires à donner des ordres au danseur (le cas de la
danse Nkuu), et on distingue un à la voix grave (celle d’un homme) et un autre
à la voix plus aigüe (celle d’une femme). Lors d’une danse, le Nkuu/Nkul «
parle » comme le chef chantre.


Les Balafons (Mendzañ/Mejañ)


Fabriqués dans le bois rouge « ési » de l’arbre « mbel », dont la poudre est utilisée
comme fard rouge lors des danses, des rituels. Les balafons sont habituellement
joués en orchestre de 5 à 6 (cinq à six) compartiments dont chacun a une voix,
une tonalité précise. Il articule aussi des ordres comme le tam-tam car pour le
Beti, la musique est toujours ordonnée soit à l’action (chant) soit au discours
(récit).

Le Tambour (Ngôm)


Fait dans le bois de l’arbre « mbel »/ « Mbee », dont on coupe un morceau de 70
cm, on l’évide et le recouvre d’une peau tannée de chèvre, mouton, de l’antilope so,
de cerf... On frappe sur la peau tendue du tambour avec la paume de la main ou à
l’aide de petits bois légers.


Du Tambourin (Mbé/Mbaé/Mbenye)


Tambour long de 1,20 à 1,30 mètres, plus petit, il se joue simultanément avec
le tambour.


D’Autres Instruments


D’autres instruments accompagnaient ces éléments principaux de musique :
la flûte en rotin (ndin), jouée par les femmes, les petites claquettes de bois ou
les fragments des fruits de l’arbre « dum » (fromager), les sonnailles faites de
graines d’adzab/ajap, que les danseurs attachaient aux chevilles et les
claquements des mains servaient à rythmer les instruments principaux pour
produire cette musique qui n’a pas laissé les premiers colons blancs
indifférents, et dont le rythme conquiert encore des populations aujourd’hui.


En bref, le Beti malgré ses multiples occupations savait prendre du temps
pour se divertir, par la danse, les jeux dont certains parviennent aujourd’hui
à intéresser bien des personnes au-delà de l’aire culturelle Fang/Beti.

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