Rustica_-_25_Janvier_2019

(carrascosab) #1
S. BOUILLAND/BIOSPHOTO

Dans le marais de
Guérande, la récolte du
sel se fait au râteau.

LA FLEUR DE SEL


CAUSE DES BISBILLES
Les producteurs des marais salants de
l’Ouest sont vent debout. À Noirmoutier
(86), sur l’île de Ré (17) et à Guérande
(44), les sauniers sont indignés. Au mois
de mai, l’Institut national de l’origine et de
la qualité a décerné un label d’Indication
géographique protégée à la fleur de sel de
Camargue. Les sauniers de l’Atlantique
mettent en avant la qualité de leur or
blanc. Ils estiment que la production de
Camargue est industrielle alors que celle
de l’Atlantique est artisanale. Face à cette
concurrence, les sauniers de l’Ouest
comptent sur l’Union européenne pour faire
valoir leurs arguments en faveur de leur sel.

F. DESMETTE/BIOSPHOTO
C’est bon pour le putois
Ce n’est pas encore fait, mais c’est en
bonne voie. Le Conseil national de protec-
tion de la nature a rendu, fin novembre, un
avis favorable concernant l’inscription du
putois d’Europe (Mustela putorius) sur la
liste des mammifères protégés. Cet avis fait
suite à un rapport de la Société française
pour l’étude et la protection des mammi-
fères (SFEPM). Publié en 2017, ce dernier
montre un net déclin du nombre de putois
en France. La disparition des haies, des
zones humides et la baisse des populations
de lapins de garenne expliquent en partie
cela. La décision de protéger le putois
revient dès lors au ministère de l’Écologie.

Une affaire de


famille : cuisiner
L’Interprofession des fruits
et légumes frais (Interfel)
a interrogé les Français
pour connaître leur
rapport à la transmission
culinaire. Il en ressort que
73 % des parents déclarent
chercher à améliorer leur
alimentation dès l’arrivée
du premier enfant.
L’enquête montre aussi que
62 % des enfants savent
qu’il faut manger 5 fruits et
légumes par jour et que
la cuisine est la 3e activité
partagée entre grands-
parents et petits-enfants.

Les Français consacrent
2 h 22 par jour en
moyenne aux repas.
AGE/PHOTONONSTOP

DEMAIN, UNE


NOUVELLE FORÊT
L’Office national des forêts (ONF) constate
déjà les conséquences du changement
climatique sur les forêts françaises. Les
essences traditionnelles sont de moins en
moins adaptées. L’ONF fait donc des
essais de plantations : chêne sessile et
hêtre dans l’Est, pin rigide et sequoia
en Sologne, cunninghamia de Chine,
calocèdre du Mexique, pin ponderosa
d’Amérique, pin omorika de Serbie ou hêtre
d’Iran sont ainsi en cours de test.

J-F MUTZIG/BIOSPHOTO

Où sont les poissons


de la baie de Somme?
L’Institut français de recherche pour
l’exploitation de la mer (Ifremer) a fait les
comptes. Il y avait près de 200 000  pois-
sons/km^2 en baie de Somme, une des
zones les plus poissonneuses de la Manche
dans les années 1990. Trente ans après, ce
chiffre a baissé de 80 %. Les eaux nordistes
ne sont plus fréquentées par 40 000 pois-
sons/km^2. Cette diminution touche surtout
les limandes, plies, sprats ou harengs.

6 n° 2561 du 25 janvier 2019

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