J'irai manger des khorovadz

Du coté de la force lumineuse

• Vous êtes sûr cela ne vous dérange pas?


• Non non pas du tout!
  Tous les clients présents familiers du lieu se mêlent de mon affaire et
  me voici en train de charger le vélo dans la camionnette de l’artisan déjà
  bien remplie de matériel. Cet homme va trouver une petite place entre les
  serre-joints et les sacs de plâtre et nous voilà partis au lieu du rendez-
  vous! Nos échanges sont limités car sa connaissance de l’anglais est très
  succincte. Je le remercie chaleureusement pour sa disponibilité
  spontanée. Ce taxi improvisé est vraiment une aubaine car j’aurais mis
  plus d’une heure dans la nuit pour me rendre à l’endroit convenu : le
  parking désert d’une grande surface dans la banlieue de cette ville de
  plus de 300 000 habitants. Mon hôte Iulian vient m’y retrouver et je
  m’enfonce dans l’obscurité à vélo derrière sa voiture afin de rejoindre sa
  maison.
  22 h 30.
  Quelle aventure! Nous arrivons enfin chez lui où nous attendait
  impatiemment sa femme Marcela car le repas était prêt. Ce sont deux
  végétariens convaincus. J’essaie de leur faire honneur en mangeant ce
  qu’ils me proposent tout en restant vigilant par rapport à mes ennuis de
  la veille. Deux jours plus tôt le problème ne se serait pas posé.
  Aujourd’hui c’est plus délicat à mon grand regret. J’aurais préféré me
  délecter sans appréhension de tous ces aliments cultivés sur place ou
  confectionnés par eux-mêmes. Puis je prends possession de mon lit à
  l’étage et je sombre rapidement dans un profond sommeil réparateur
  après cette journée de 140 km.
  Bonne nuit.

... Je n’ai jamais été plus près des khorovadz. Il paraît selon la
tradition que seuls les hommes les préparent.