J'irai manger des khorovadz

J'irai manger des khorovadz

sans fin. Après cet épisode nous faisons rapidement un peu de ménage
en évacuant le plus gros de ce qui s’est accumulé sur le sol. Puis Elnour
le serveur avec son ami taximan qui nous a rejoints me propose de jouer
aux dominos. On passera ainsi le temps jusqu’à l’heure de fermeture
officielle. Tant pis pour le blog. Je m’étends sur une banquette et de là
j’observe que le serveur et le chauffeur font de même sans sac de
couchage. Ils dorment dans leurs vêtements de la journée et se contentent
d’une simple couverture. Je suppose que cette solution est habituelle
pour eux durant la saison.
Le vent souffle toujours énormément plus encore que le mistral dans
notre région. Jusqu’à 4 heures du matin je ne vais pratiquement pas
dormir. Je me décide alors à mettre des bouchons d’oreilles pour
retrouver un peu de sérénité dans cet environnement chamboulé.

Lorsque je me réveille le soleil bondit devant moi et m’éclate au
visage comme pour effacer les blessures de la nuit. J’ai du mal à tenir les
yeux ouverts. Quel contraste! Le vent a terminé ses farandoles et Elnour
est en pleine effervescence. Il doit tout remettre en état et nettoyer le sol.

• Je n’ai jamais vu ça. Jamais autant de feuilles et de saletés dans ce
  restaurant me dit-il en continuant de balayer minutieusement. Veux-tu
  visiter le quartier quand j’aurais fini?


• Oui avec plaisir mais il ne faut pas que cette balade dérange ton
  travail.


• Non pas de problème. Dès que ma collègue arrive je t’emmène.
  Après avoir bu un thé nous voilà partis explorer les environs. Nous
  empruntons le petit sentier qui descend vers la mer. En dépit de l’heure
  assez matinale la plage est déjà bien occupée par des gens en manque de
  bronzette. Il faut dire que l’étendue de la rive n’est pas très large coincée
  entre la promenade du front de mer au bas de la colline les constructions
  et la montagne en retrait. Je n’ose l’imaginer en plein après-midi. Les
  plus téméraires ont plongé dans l’eau. En remontant à travers le parc
  Miskhorskiy nous découvrons les dégâts de la mini-tornade. Des
  branches d’arbres arrachées jonchent le sol au milieu d’autres débris en
  tous genres. Les commerçants sont en pleine activité. De bonnes odeurs