J'irai manger des khorovadz
coussins dans la course contre le temps et la mort avec Kin-Fo en
Chine...
Rien nâétait trop loin rien nâétait trop risqué rien nâétait trop beau.
Tout était si proche et si réel. Il suffisait de tourner les pages.
Cette formidable source dâinspiration sâest peut-être inconsciemment
incrustée dans ma mémoire pour ressortir cinquante ans plus tard en
mâincitant moi aussi à vivre des aventures personnelles. Dâailleurs dans
Cinq semaines en ballon on peut lire : « Je ne poursuis pas mon chemin
câest mon chemin qui me poursuit. »! Câest sans doute ce qui mâest
arrivé et je nâai pas su le discerner jusquâà ce jour. Jules Verne mâa fait
rêver avec ses voyages visionnaires et extraordinaires le vélo me
propulse vers le futur dans un rêve éveillé.
Cela vient-il de mes pérégrinations « musicales » en bus aménagé?
à lâépoque où jâavais constitué des groupes musicaux nous
disposions dâun vieux bus de tourisme qui avait été aménagé en lieu de
rencontre et servait également à transporter notre matériel de concert.
Jâavais passé le permis poids-lourds pour le conduire. Lâété nous
installions une scène sur le côté pour donner des spectacles en plein air.
Nous dormions à lâintérieur nous mangions à lâintérieur ; jây ai même
vécu pendant quelques mois. Une vie de nomade choisie et assumée avec
contentement.
Cela vient-il des glorieux périples en 2 CV?
En matière de voyages il y a eu aussi ces mémorables trajets en 2 CV
dans les années 50 lorsque nous habitions en Algérie. Tous les ans mes
parents partaient vers la métropole dans le but de diriger ces fameuses
colonies de vacances à Guebwiller. Quel que soit notre âge mes frères et
moi faisions partie chaque année du voyage en voiture. Une véritable
expédition. Elle commençait par une « croisière » de trente-six heures
sur le « Ville-dâOran » ou un autre paquebot affecté à cette traversée et
se poursuivait par la route depuis Marseille en 2 CV avec deux adultes et
puis un deux trois enfants au fur et à mesure des années plus tous les
bagages nécessaires à deux mois dâabsence. Le tout sans remorque!