Police!
qui rejoint les berges jâéchange quelques mots avec des jeunes qui
mâinterpellent. Je vais ensuite mâasseoir en sortant mon appareil photo et
je contemple un troupeau de bovins indolents en cours de rapatriement Ã
la ferme. Un bruit de moteur vient troubler cette quiétude champêtre. Je
me retourne et je distingue un 4x4 roulant dans ma direction. De la
visite? Câest un véhicule de police. Pas de doute « ils » viennent à ma
rencontre. Un rapide coup dâÅil à 360° me le confirme : rien dâautre que
les vaches le gardien du troupeau et moi dans cette vaste étendue. La
voiture sâimmobilise le chauffeur passe la tête à travers la vitre ouverte.
- Bonjour que faites-vous ici?
Il mâadresse la parole dans un anglais compréhensible. - Je suis en train de prendre des photos et dâadmirer le paysage.
Je leur réponds franchement sans trahir mon objectif final. - Vous ne pouvez pas vous arrêter ici. Vous ne pouvez pas rester.
- Ah bon il y a une raison particulière?
- Ã cause des vaches. Elles sont dangereuses.
Au même moment les dernières bêtes du troupeau avancent
nonchalamment en passant à quelques dizaines de mètres de nous
comme seule une vache destinée à la traite peut le faire. Elles rejoignent
leur étable. Et il nây a aucun autre troupeau en vue. - Les vaches sont dangereuses?
- Oui absolument il ne faut surtout pas rester ici.
Sâil faut se méfier des vaches en Géorgie quâest-ce cela doit être des
autres animaux! - Si vous voulez vous pouvez venir dormir au poste de police.
Ils ne sont pas dupes ils ont décodé mon intention ils ne sont pas
policiers pour rien! à moins que les jeunes rencontrés quelques minutes
plus tôt ne mâaient « dénoncé »... - Il est loin le poste de police?
- Non seulement à 2 km.
- Merci de la proposition. Je vais y réfléchir.
Les salutations échangées ils repartent. Jâattends de les voir
disparaître avant de rebrousser chemin après un moment dâhésitation.
Jâai remarqué que des édifices abritant la police jalonnent régulièrement