J'irai manger des khorovadz

Police!

moins elles ont droit à leur bain quotidien. Des vaches supposées
dangereuses mais toujours propres!
Je regagne la route assez tôt préférant prendre mon petit déjeuner un
peu plus loin on ne sait jamais. Les agriculteurs auraient peut-être envie
de me dénoncer et les policiers de retrouver ma trace...
Sur ma carte routière simplifiée j’avais repéré une petite route
parallèle qui me permettrait d’éviter l’enfer de l’axe principal et je
choisis cet itinéraire. Tranquillité assurée : pas de camion de rares
voitures. J’espère trouver une boutique dans un des villages traversés car
mes sacoches sont vides de nourriture. On ne voit là que des petits
hameaux de maisons sans le moindre commerce.

Au bout de 10 km la route se transforme provisoirement en chemin de
terre. J’arrive à l’entrée de l’un des patelins et je contourne un camion-
benne garé sur le côté. Les ouvriers du chantier en pleine pause
m’interpellent. Il y a là six hommes entre 40 et 60 ans qui me font signe
de stopper et me proposent de partager leur repas. Leur invitation tombe
à pic : j’accepte avec joie et reconnaissance! Au menu : pain et cervelas
saucisse à l’ail. Même si ce ne sont pas mes mets préférés ce n’est pas le
moment de faire le difficile. Dès ma descente du vélo l’un des compères
me tend un gobelet en plastique et le remplit aux trois quarts depuis sa
bouteille d’eau minérale. Je le porte à mes lèvres et commence à boire.
Une sensation étrange emplit ma bouche et un réchauffement soudain
enflamme mon gosier. L’eau a un drôle de goût par ici. Erreur! C’est de
la vodka! Heureusement je n’y suis pas allé franchement. Je me méfie
maintenant de l’eau vu mes problèmes précédents et l’espace d’une
seconde je trouvai suspect qu’il ne remplisse pas le verre. Bien m’en a
pris.

Tout le groupe est en cercle autour de moi et je crois qu’ils attendaient
ma réaction. L’air amusé et déçu ils me demandent en insistant de le
boire cul sec. Je refuse. Il me faudra le temps du repas pour avaler ce
verre et ils vont surveiller attentivement que je l’ai bien vidé car ils
voulaient me resservir en permanence. Je parviens à parlementer et à