Marguerite Stern,
en septembre, dans
le squat artistique
Jardin Denfert, dans
le 14earrondissement
parisien.
Marguerite Stern,
féMiniStedecoMbatS.
Depuis débutseptembre,des phrases-chocs
colléessur lesmursdeplusieursgrandes
villes françaises rappellentaux passants
l’horreurdesféminicides.Uneactionlancée
parcette ancienneFemen,qui n’attendrien
duGrenelle contre lesviolencesconjugales,
dont lespremières propositions seront
rendues publiques le 28 octobre.
TexteStéphanie MarTeau
Photos Camille Gharbi
TouT acommencé après la morTdeJulie,
le 3mars2019.La jeuneCorse avaitdéposé cinq plaintes
avantd’êtretuéepar balles parson ex-conjoint.Ensuite, il ya
eu Martine ,blessée mortellement le 5mai parquarantecoups
de couteaudonnéspar sonex-mari...Unsoir, pour dénoncer
l’apathie desautorités face aux violences conjugales,
MargueriteStern,une activistede29ans,apeint deslettr es
noiressur desfeuilles de formatA4, lesaassemblées et
colléessur unmurpourformerunephrase, ported’Aix,à
Marseille. Sonidée:exposeraux yeux de tous la réalitébrute,
sans l’euphémiser enparlant de«crime passionnel»oude
«drame familial»... Depuis ,l’anciennemilitanteFemen,rom-
pue àl’art de la punchline, afaitdes émules. Un peupartout
en France,de Bordeaux àBesançonenpassant parBrest et
Lyon,onvoitfleurirdes dazibaosdénonçantles féminicides:
«Leursangsur vosmurs»,«Plus écoutées mortes que
vivantes»,«100eféminicide:battueàmortetl aissée sous
un tasd’ordures»...Rienqu’à Paris, plus de250messages
ont étécollé slapremièresemaine deseptembre, pour le
lancementde ce quiest devenu unegrandecampagne.
La SeMaine