Le Monde - 08.09.2019

22 |télévision DIMANCHE 8 ­ LUNDI 9 SEPTEMBRE 2019

0123

HORIZONTALEMENT

I. S’arrange pour que les restes fas-

sent des dégâts. II. Bien remuante.

Monté sur le chaton. III. Défenseur

du consommateur américain. Etablit

solidement. I V. Bien installé dans son

trou. V. Accord d’en bas. Donnera la

main. Entrent en lice. VI. Radios, télé-

visions nippones. Se promène à la

Bastille. A résisté au franc, il résiste à

l’euro. VII. Enfant du dérèglement cli-

matique. Acte de la pensée. VIII. Mis à

l’abri. Fondateur de Samarie. IX. Pro-

tection rapprochée. Joignais les deux

bouts. X. Remaniée une nouvelle fois.

VERTICALEMENT

1. A parcouru des kilomètres de
   routes et de chemins. 2. Pour lui, il est
   interdit d’interdire. 3. Accueille le fes-
   tival de Venise. Supplice de la vieille
   Russie. 4. La dernière chez les Grecs.
   Rail à remonter. 5. Ses coups fendent
   et assomment. 6. Négation. Dieu du
   nord. Grande voie. 7. Se développent
   aux dépens des glandes. 8. Empire
   Mésopotamien. Au cœur du volcan.


2. Prépara sa sortie. Tombe chaque
   jour. 10. Grand lac. Laissai derrière
   moi. 11. Amérindien. Envoyée paître.
   Part en éclat. 12. Pousse la plaisan-
   terie beaucoup trop loin.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 19 - 209

HORIZONTALEMENT I. Remboursable. II. Acuité. Héron. III. Thèse. Mari.

I V. Sets. Mène. Ao. V. Datèrent. ULM. VI. Enée. Maoïste. VII. Cc. Spécu-

lait. VIII. Aïe. Ane. Oter. IX. Verdit. St. Ré. X. Ergonomistes.

VERTICALEMENT 1. Rats-de-cave. 2. Echéancier. 3. Muette. Erg. 4. Bissées.

Do. 5. Oté. Pain. 6. Ue. Mémento. 7. Menace. 8. Shantou. Si. 9. Aéré.

Ilots. 10. BRI. Usât. 11. Lô. Altière. 12. Endomètres.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

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D I M A N C H E 8 S E P T E M B R E

TF1

21.05 Raid dingue

Film de et avec Dany Boon. Avec

Alice Pol, Michel Blanc (Fr.-Bel., 2016,

125 min).

France 2

21.05 Les Figures de l’ombre

Film de Theodore Melfi. Avec Taraji

P. Henson, Octavia Spencer (EU,

2016, 120 min).

France 3

21.00 Commissaire Montalbano

Série. Avec Luca Zingaretti, Cesare

Bocci (It., 2018).

Canal+

21.00 Rugby

Toulouse-Racing 92, 3e journée du

Top 14 en direct.

France 5

20.50 Ail Love You

Documentaire de Rebecca Boulanger

(Fr., 2019, 50 min).

Arte

20.55 Les Marches du pouvoir

Film de et avec George Clooney

(EU, 2011, 100 min).

M6

21.05 Zone interdite

Magazine présenté par Ophélie

Meunier.

L U N D I 9 S E P T E M B R E

TF1

21.05 Jamais sans toi Louna

Téléfilm de Yann Samuell. Avec Alice

Taglioni (Fr., 2019, 105 min).

France 2

21.05 A l’intérieur

Série. Avec Noémie Schmidt, Béatrice

Dalle, Hippolyte Girardot (Fr., 2018).

France 3

21.05 Les Enfants du marais

Film de Jean Becker. Avec Jacques

Villeret, Jacques Gamblin, André

Dussollier (Fr., 1999, 110 min).

Canal+

21.05 Years and Years

Série. Avec Emma Thompson,

Anne Reid, Rory Kinnear (RU, 2019).

France 5

20.50 Pas de printemps pour

Marnie

Film d’Alfred Hitchcock. Avec Tippi

Hedren, Sean Connery, Diane Baker

(EU, 1964, 130 min).

Arte

20.50 Une nouvelle amie

Film de François Ozon. Avec Romain

Duris (Fr., 2014, 105 min).

M6

21.05 L’amour est dans le pré

Emission de télé-réalité présentée

par Karine Le Marchand.

« The Tale » : mémoires d’un viol

Laura Dern illumine un téléfilm qui met une femme aux prises avec son passé et avec les abus sexuels qu’elle a subis

CITY

DIMANCHE 8 - 22 H 25

TÉLÉFILM

J

ennifer (Laura Dern) a 48 ans,

cet âge « entre­deux » auquel

les studios et les scénaristes

consacrent trop peu de rôles.

Documentariste renommée,

elle travaille sur le montage d’un

film consacré à la vie sexuelle des

femmes, lorsque sa mère (Ellen

Burstyn) l’appelle, paniquée. Elle

vient de remettre la main sur une

rédaction écrite par Jennifer

quand elle avait 13 ans. Intitulée

« The Tale » (« Le conte »), celle­ci

dépeint le triangle amoureux

dans lequel l’a happée sa moni­

trice d’équitation (« Madame G. »,

incarnée par Elizabeth Debicki et

Frances Conroy) et son entraîneur

sportif (« Nagat », joué par Jason

Ritter), le temps d’un stage d’été en

pension complète dans leur haras.

Jennifer commence par moquer

sa mère et rassurer son fiancé, tout

aussi inquiet, sur cet « amour de

jeunesse » sulfureux car impli­

quant des gens « plus âgés qu’elle ».

On comprend rapidement, grâce à

une mise en scène habile qui mêle

passé et présent, réel et fantasmé,

de l’adolescente, que Jennifer nie

ce qu’elle a vécu.

Réalisé par Jennifer Fox, qui

filme ici sa propre histoire, The

Tale examine avec brio l’écart en­

tre souvenirs et réalité, et fait

l’autopsie d’un traumatisme en­

foui. Dans une scène­clé, Jennifer,

qui se revoit jeune et jolie à l’épo­

que des faits, est confrontée par sa

mère aux photos qui la montrent

en enfant prépubère, au physique

encore ingrat. Il lui faudra du

temps et une profonde remise en

question pour comprendre que les

deux amants, qui l’ont fascinée

par leur beauté, leur charisme, leur

talent et surtout le regard admira­

tif et bienveillant qu’ils portaient

sur elle, étaient en fait un couple

de prédateurs sexuels.

Aveuglements

Plus qu’un film sur l’amnésie trau­

matique, The Tale plonge intelli­

gemment dans la psyché d’une

femme confrontée à un passé

idéalisé, sur lequel sa vie entière

s’est construite. Il fait intervenir,

avec subtilité, le contexte histori­

que dans lequel les faits se sont dé­

roulés et qui explique, dans une

certaine mesure et sans l’excuser,

la porosité entre le monde des en­

fants et celui des adultes, et sur­

tout l’aveuglement de l’entourage

de Jennifer – son professeur part

du principe que les faits relatés

dans sa rédaction sont inventés,

ses parents ne remarquent rien.

Aveuglement qui n’a fait que ren­

forcer le sien. Seule son acariâtre

grand­mère comprend, mais ne dit

rien. Ou bien sont­ce les parents

qui n’ont pas voulu entendre?

Le film souligne aussi, et se ré­

vèle en cela cruellement d’actua­

lité, la difficulté pour une femme

indépendante et, en apparence en

tout cas, épanouie, de se considé­

rer comme une victime. Enfin, The

Tale est un téléfilm remarquable

en ce qu’il n’élude rien, et surtout

pas ce qui met mal à l’aise, comme

la question du plaisir physique et

de l’amour que ressent, ou plutôt

croit ressentir, la jeune Jennifer.

Laura Dern, actrice fétiche de

David Lynch que l’on a pu récem­

ment voir dans la série Big Little

Lies, incarne avec une formidable

énergie cette femme en butte aux

mensonges qu’elle a tricotés dans

sa tête pour survivre, puis au si­

lence de ses agresseurs et de leurs

complices, qui sont aussi leurs

victimes. Le personnage de

Franny, la camarade d’équitation

obèse de Jennifer qui, trente ans

plus tard, travaille toujours pour

« Madame G. », esclave d’une rela­

tion perverse qui refuse de dire

son nom, est, à ce titre, glaçant.

audrey fournier

The Tale, de Jennifer Fox, avec

Laura Dern, Ellen Burstyn, Frances

Conroy (EU­All., 2018, 115 min).

Laura Dern, dans le rôle de Jennifer. OCS

Il faut exfiltrer les « réfugiés Snowden »

Un reportage révèle comment des migrants ont hébergé le lanceur d’alerte durant treize jours, et les répressions subies

FRANCE 24

LUNDI 9 - 8 H 40

DOCUMENTAIRE

O

n les appelle les « réfugiés

Snowden ». En juin 2013,

ils ont été, durant treize

jours, les anges gardiens d’Edward

Snowden, l’ex­contractuel de

l’Agence nationale de sécurité

américaine (NSA), en fuite à Hong­

kong après avoir révélé l’existence

d’un système de surveillance mon­

diale créé par son pays. Mais, si le

lanceur d’alerte le plus célèbre au

monde avait tout prévu pour ex­

traire les secrets de la NSA et orga­

niser son départ des Etats­Unis, il

n’avait en revanche aucun plan dès

lors que sa présence sur l’île de­

viendrait publique.

France 24 consacrait, samedi

7 septembre à 22 h 10, un court do­

cumentaire à ces deux semaines­

clés. Alors que Snowden est cloîtré

dans son hôtel, le 21 juin 2013, l’avo­

cat canadien Robert Tibbo décide

de le cacher dans l’un des quartiers

les plus pauvres, où vivent nombre

de réfugiés, souvent demandeurs

d’asile. C’est le seul lieu où il peut

échapper aux regards alors que

son visage apparaît sur tous les

écrans de télévision. Il sera notam­

ment hébergé dans le petit logis de

Vanessa Rodel, qui a fui les Philip­

pines après avoir été séquestrée et

violée par un officier de l’armée.

Le geste des Canadiens

Un Sri­Lankais, Ajith Pushpaku­

mara, s’improvise garde du corps

• « Je lui ai dit, raconte­t­il, tu avais
  une vie de rêve, tu es stupide
  d’avoir fait ça ; il m’a répondu : “J’ai
  fait ce qui est juste” » –, avant son
  départ pour l’Amérique centrale.
  Mais ce voyage s’arrêtera à Mos­

cou faute de passeport, invalidé

par les Etats­Unis.

Snowden ayant quitté Hong­

kong, ces réfugiés font l’objet de

persécutions administratives,

leurs aides sociales sont coupées,

ils sont arrêtés, relâchés, menacés

d’expulsion. Même Me Tibbo doit

quitter la ville. « Ils auraient pu me

dénoncer à la CIA et recevoir beau­

coup d’argent, ils auraient pu obte­

nir l’asile en échange, ils ne l’ont pas

fait », indique l’ancien de la NSA, in­

terrogé depuis Moscou. A ce jour,

seul le Canada a accordé l’asile,

le 25 mars, à deux d’entre eux,

Vanessa Rodel et sa fille de 7 ans.

Edward Snowden a alors salué ce

geste des Canadiens, que leur puis­

sant voisin, les Etats­Unis, risque

de trouver inamical. Dans un en­

tretien exclusif, dont l’intégralité

est diffusée lundi 9 septembre par

la chaîne d’information interna­

tionale, Snowden lance un appel :

« S’il vous plaît, accueillez ces per­

sonnes, protégez­les. »

jacques follorou

Les Anges Gardiens de Snowden,

(Fr., 2019, 17 min), à revoir

sur France24 et YouTube.

V O T R E

S O I R É E

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société : 99 ans à

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