La Revue nationale de la chasse 37
peuvent également être utilisés.
Comme pour le grand gibier,
les flèches sont armées de lames
tranchantes et de rondelles dites
"Adder" qui permettent de stop-
per la flèche dans le corps du gi-
bier et d’entraver sa fuite le temps
que l’hémorragie fasse son effet. Ce
mode de chasse, en plus d’être très
convivial, offre un maximum d’oc-
casions de tir pour un prélèvement
très faible. La diversité des angles
de présentation du gibier fait aussi
partie de ses attraits (traversards,
fuyards, rentrants) contrairement
à la billebaude où le tir du lièvre ne
se fait souvent que sur des animaux
fuyards. La chasse collective du
lièvre à l’arc peut être une bonne
manière de faire l’inventaire d’une
population de capucins sur un ter-
ritoire donné. À l’instar d’une bat-
tue de grand gibier où arc et cara-
bines se côtoient, un chaudron de
lièvre à l’arc peut également être
doublé par une ligne de fusils, et
se transformer ainsi en un moment
de rencontre entre deux modes de
chasses et plus largement deux uni-
vers cynégétiques qui se mécon-
naissent. Étant donné la difficulté
de l’exercice, le tir du lièvre au gîte
est permis, encore faut-il avoir l’œil
pour le détecter. Quant au fléchage
d’un lièvre en pleine course, il est
l’aboutissement d’heures d’entraî-
nement sur cibles mobiles, un mo-
ment de grâce qui reste gravé à vie
dans la mémoire de l’archer auteur
de ce petit exploit. Sensations fortes
garanties!À la carabine aussi!
Dans un contexte cynégétique
hexagonal qui fait la part belle
au travail des chiens, la chasse du
lièvre à la carabine (pratiquée ail-
leurs dans bien des pays) est une ex-
ception régionale qui nous vient du
grand gibier, et participe à l’origi-
nalité du riche patrimoine culturel
alsacien. Singulière, elle ne manque
cependant pas d’intérêt, autant que
n’importe quelle chasse à l’affût sur
grand gibier, et fait la part belle à
l’observation et la contemplation.
L’affût du lièvre se pratique tra-
ditionnellement autour de la pé-
riode de Noël. Elle est l’occasion...
A. Guillaumede récolter très proprement un joli
capucin dûment sélectionné afin
d’être dégusté en famille ou entre
amis. L’emploi d’un petit calibre
très tendu est de rigueur comme
le 222 Rem qui est parfaitement
adapté à la taille du gibier et au
tir de précision à longue distance.
Comme pour le grand gibier, la
balle doit atteindre le tiers avant,
soit la cage thoracique, soit la tête,
de manière à le terrasser sur placemais aussi afin d’éviter de toucher
ses viscères. Une mort instantanée
et sans stress permet de surcroît à
la venaison de conserver toutes ses
qualités de tendreté. Mais avant
de passer à la casserole, tradition
oblige, le chasseur ne manquera
pas de lui rendre les honneurs
comme il le ferait avec un sanglier,
un cerf ou un chevreuil. Ne dit-on
pas parfois que le lièvre est le plus
petit de nos grands gibiers?“
La chasse du lièvre
à la carabine est
l’occasion de récolter
un joli capucin à
déguster entre amis.
De plus, une mort
instantanée et sans
stress permet à la
venaison de conserver
toutes ses qualités de
tendreté.
”A. Guillaume
ARMURERIELAUDIER 28100 DREUXTél: 0237460596Cataloguede 448 pagesSiteventeenligne:
http://www.armurerie-laudier.comTirer le lièvre à la carabine est une
école de patience et d'adresse.
5