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Quelques semaines après la décision du chef populiste
de la Ligue, Matteo Salvini, de faire éclater la coalition
contre nature formée avec le Mouvement 5 étoiles
dirigé par Luigi Di Maio, le président du Conseil
des ministres italiens, Giuseppe Conte, a annoncé
devant le Sénat mardi sa démission. Certes, depuis
l’établissement en 1946 de la République, il ne s’agit
pas de la première crise politique en Italie. L’instabilité
gouvernementale a même été pendant longtemps
l’une de ses caractéristiques. Mais la crise de l’été 2019
est sans précédent pour la démocratie italienne.
Car elle met en scène l’un des principaux dirigeants
populistes et souverainistes en Europe : le ministre de
l’Intérieur et vice-président du Conseil démissionnaire
des ministres. Matteo Salvini tient un discours
franchement raciste, xénophobe et aux accents
antieuropéens. Il s’est fixé comme principal objectif
de fermer les portes de l’Italie aux migrants, quitte
à empêcher les navires
humanitaires d’accoster dans
les ports. Mardi, il n’a pas hésité
- une fois de plus – à dénoncer
une Europe soumise à Merkel
et Macron. Et son ambition
est simple : provoquer des
élections législatives anticipées
pour prendre les rênes
du pouvoir en profitant
d’une cote de popularité
en forte croissance.
Cette crise est d’autant plus
inédite que la coalition
formée en juin 2018 par
deux mouvements aux points
de vue opposés, avait comme
principal objectif de constituer
un gouvernement confié
à un professeur de droit sans
expérience politique, Giuseppe
Conte, et non pas d’appliquer
un programme précis négocié par deux partis. Mais
aujourd’hui l’Italie est soumise à une double menace :
constitutionnelle et économique. La quatrième
puissance économique de l’Union européenne accuse
une dette publique dépassant les 130 % du PIB. Or, une
crise financière italienne serait d’une autre ampleur
pour la zone euro que celle qu’a connue la Grèce
en 2008. Mais n’est pas César qui veut et quand il veut.
Matteo Salvini n’a pas encore réussi son coup.
Son atout est de faire face à une opposition morcelée.
Une alliance pour éviter des élections entre
le Mouvement 5 étoiles et Matteo Renzi, lui-même
contesté au sein de son propre mouvement, le Parti
démocrate, ne reposerait que sur une dénonciation
de la menace fasciste de la Ligue et serait, elle aussi,
éphémère. L’Italie de 2019 n’est, heureusement, pas
celle des années 1920 et de Benito Mussolini. La balle
est encore dans le camp du président de la République,
Sergio Mattarella. Mais la menace populiste en Italie
ne disparaîtra pas demain. Si Matteo Salvini ne sort
pas vainqueur de la crise de l’été 2019, il est devenu
une figure incontournable de la vie politique italienne.
(
Lire nos informations
Page 4
L’ ÉDITORIAL
DES « ÉCHOS »
L’étau populiste
se resserre sur l’Italie
La crise
de l’été 2019
est sans
précédent
pour la
démocratie
italienne.
Par Jacques
Hubert-
Rodier
LA PHOTO DU JOUR
ÎLES CANARIES Un pompier observe au loin les feux d’une forêt sur l’île de Grande Canarie. L’incendie, qui s’est déclenché samedi sur cette île espagnole au large
du Maroc, a ravagé près de 10.000 hectares et était si puissant, avec des flammes d’une cinquantaine de mètres de haut, que les avions bombardiers d’eau ne pou-
vaient s’approcher. Les autorités ont annoncé mardi soir que l’incendie était à peu près sous contrôle désormais, mais qu’il avait provoqué une « tragédie environne-
mentale ». Des milliers de personnes ont dû être évacuées. Photo Désirée Martin/AFP
DERNIÈRE HEURE
Les séparatistes
avancent au Yémen
'
GUERRE – Dix jours après
avoir pris la ville d’Aden, les
forces séparatistes, soute-
nues par les Emirats arabes unis,
ont poussé leur avantage dans le
sud du Yémen en s’assurant mardi
le contrôle de deux QG des forces
du gouvernement, soutenues par
l’Arabie saoudite, dans la province
d’Abyane. Cette opération pro-
longe l’action militaire à Aden,
d’où les séparatistes du Conseil de
transition du Sud (STC) ont chassé
des forces du gouvernement aux-
quelles ils sont théoriquement
alliés face aux rebelles Houthis
soutenus par l’Iran.
Madrid prend
en charge le navire
d’Open Arms
'
MIGRANTS – Le gouverne-
ment espagnol a annoncé
mardi qu’il envoyait
un bateau militaire récupérer
la centaine de migrants secourus
par le bateau de l’ONG Open Arms,
actuellement stationné près de l’île
italienne de Lampedusa, où ils ont
interdiction de débarquer. Le navire
« Audaz » devrait arriver vendredi
sur zone et ramener les migrants
à Palma de Majorque, a indiqué
le gouvernement. Open Arms avait
refusé dans un premier temps
de faire route vers les Baléares,
invoquant des raisons de sécurité.
Décès d’un Roumain
dans un centre
de rétention
'
IMMIGRATION – Un Rou-
main d’une vingtaine
d’années est décédé lundi
soir au centre de rétention admi-
nistrative (CRA) de Vincennes, où
il venait d’être placé, a-t-on appris
mardi de source proche de
l’enquête. « Il était arrivé samedi,
il n’y a pas de violences déclarées,
ni avec les gardiens ni avec des
coretenus », a souligné cette
source. Selon le témoignage
d’un coretenu, le jeune homme
« ne dormait pas depuis deux jours
et avait pris des médicaments »,
qui ont été saisis sur place.
G7 de Biarritz :
13.200 policiers et
gendarmes mobilisés
'
SÉCURITÉ – Un total de
13.200 policiers et gendar-
mes, épaulés par les forces
militaires, ont été mobilisés pour
assurer la sécurité du G7 à Biarritz
ce week-end, a annoncé mardi le
ministre de l’Intérieur Christophe
Castaner. « Nous ne tolérerons
aucun débordement. S’ils survien-
nent, nous y répondrons », a pro-
mis le ministre. Cinq personnes,
dont certaines « appartiennent à la
mouvance black blocs », ont été
interpellées lundi pour des appels
à attaquer « un lieu d’héberge-
ment » des gendarmes.
« Ventilos », par Jonathan Sobel pour « Les Echos ». En partenariat avec les Beaux-Arts de Paris