VOYAGER Le Pays de Salzbourg
SAVEURS No^256 - 109
L
orsqu’il allait au bal, il y a une vingtaine d’années,
Christoph, responsable de Guglhof, la plus ancienne
distillerie autrichienne, était refoulé à l’entrée car il
portait la Lederhose, une culotte courte en cuir. Mais
les temps ont changé, et tout le monde l’arbore aujourd’hui
volontiers au quotidien, dans la rue et les restaurants. Martina,
responsable de l’office du tourisme du Pays de Salzbourg, nous
confie posséder une dizaine de Dirndl, la tenue traditionnelle
des femmes, qu’elle porte à l’occasion des fêtes de fin d’année,
pour les anniversaires ou les mariages. Il est en général précisé
sur l’invitation, nous dit-elle, s’il faut venir en habit traditionnel
ou non. Et même si la tenue complète n’est pas de mise, il n’est
pas rare de porter un détail qui la rappelle.L’écologie, un art de vivre
Ainsi dans le refuge Mahdalm, situé à 2 000 mètres d’altitude
dans la région de Tennengau, au sud-est de Salzbourg, la pro-
priétaire est vêtue d’une magnifique jupe en cuir, et ce n’est
pas du folklore vestimentaire. Là-haut dans la montagne, elle
cuisine sur un poêle à bois, qui est alimenté toute la journée et
sur lequel mijotent ses soupes. Le respect de la tradition est un
art de vivre. À côté de ses marmites, un grand récipient empli
d’eau est maintenu au chaud. « Nous avons de l’eau chaude
au robinet, mais on essaie de ne pas consommer trop d’élec-
tricité même si elle est produite grâce à de l’énergie renouve-
lable », nous explique-t-elle. En sortant de ce joli refuge en bois,
on aperçoit en effet des panneaux solaires et une éolienne. Sur
la terrasse, une jeune Suissesse venue travailler en période de
vacances scolaires joue de l’accordéon, un instrument qu’elle
maîtrise à la perfection en ayant seulement commencé à en
jouer il y a six mois. À 20 ans, Estelle se plaît dans ces paysages.
Elle avoue même avoir choisi l’endroit pour son isolement. Ici,
pas de téléphone, ni de connexion internet. Les jours de repos
elle rend visite aux voisins dans les chalets alentour. La sociabi-
lité à l’ancienne en somme. Nous avons fait de même.
À quelques kilomètres, la ferme de Winterstellgut a été réno-
vée dans le même esprit écologique et selon la tradition autri-
chienne, qui affectionne particulièrement le bois. Les murs
des chambres sont entièrement recouverts de pin cembro, un
arbre qui pousse à 2 000 mètres d’altitude et qui a des vertus
médicinales. On dit que le cœur s’épargne 3 500 battements en
moyenne, soit 1 heure de travail cardiaque par jour, lorsqu’on
est entouré de ce bois. Ainsi, il favorise un sommeil de qualité
et régénère l’organisme. La responsable de l’établissement l’at-
teste : « Tous nos visiteurs se réjouissent de bien dormir et d’éva-
cuer le stress dans ces chambres, affirme-t-elle avec un grand
sourire. Ils fréquentent d’ailleurs la région pour cela. »GÂTEAU AUX GROSEILLES
Après la cueillette
Préparation : 10 min. Cuisson : 30 min. Pour 8 personnes :
n500 g de farine n120 g de beurre + un peu pour le moule
n100 g de sucre n6 œufs n1 sachet de levure chimique
n1 sachet de sucre vanillé n12 cl de lait
Pour le glaçage n500 g de groseilles n250 g de sucre- Préchauffez le four à 170 °C. Faites fondre le beurre dans
une casserole. Ajoutez le lait, la farine et la levure, mélangez.
Cassez les œufs et séparez les blancs des jaunes. - Dans un saladier, mélangez le sucre, le sucre vanillé, les jaunes
d’œufs et 6 c. à soupe d’eau jusqu’à obtenir une pâte homogène. - Répartissez la pâte dans un grand plat à four beurré et
enfournez pour 15 min. Pendant ce temps, battez les blancs
en neige et incorporez le sucre petit à petit. - Laissez tiédir le gâteau avant de répartir les blancs sur le
dessus. Ajoutez les groseilles équeutées, baissez le four à 150 °C
et enfournez pour 15 min. - Laissez refroidir avant de déguster.
Notre conseil vin : un cerdon du Bugey.
Une recette de Christine Brunauer, Unteregg’s Kräutergartl, à Adnet.
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