MondeLe - 2019-08-27

(Ron) #1

MARDI 27 AOÛT 2019 international| 5


A Idlib : « Personne ne se


préoccupe de notre sort »


Trois millions de Syriens font face
à l’offensive menée par le régime

TÉMOIGNAGES


L


es habitants d’Idlib sont à
bout de souffle. Depuis
avril, l’offensive du régime
syrien et des forces russes sur la
province, devenue un refuge pour
les Syriens déplacés de force au fur
et à mesure des avancées du ré­
gime de Bachar Al­Assad, a boule­
versé le quotidien des civils et des
rebelles sur place. Ils sont 3 mil­
lions selon les estimations de
l’ONU, contre 1,3 million d’habi­
tants avant la guerre. Contactés
par téléphone, plusieurs ont
accepté de livrer leur témoignage.
Parmi eux, Mohamed Kadeh ra­
conte les déplacements de sa
famille dans l’enclave, au rythme
des frappes. Il a vécu toute sa vie à
Khan Cheikhoun, ville reprise le
21 août aux rebelles par les forces
loyalistes. Comme la majorité des
résidents de la ville, M. Kadeh l’a
fuie avec sa famille. Environ
400 000 Syriens ont été con­
traints à se déplacer dans la pro­
vince, selon l’ONU.
C’était un jour de début mars, à
2 heures du matin, avant même
que l’offensive commence offi­
ciellement. Alors que le village se
vidait déjà « petit à petit chaque
jour », au milieu de bombarde­
ments « incessants », il a pris sur
sa moto ses quatre enfants et son
épouse, en laissant sa maison et
sa récolte de légumes. Il aban­
donne aussi le cadavre sans sépul­
ture de son voisin mort le jour
même. « Je ne veux pas mourir »,
hurle sa petite de 3 ans en se bou­
chant les oreilles. Sur la route, cet
homme de 30 ans dit avoir vu des
corps démembrés et des person­
nes coincées entre les décombres.
« Je ne sais pas pourquoi on n’est
pas morts cette nuit­là, je ne sais
pas! », dit le père de famille.
Quinze kilomètres plus loin, à
Al­Teh, M. Kadeh explique avoir
rencontré beaucoup de « familles
déplacées [qui] cherchaient des
maisons abandonnées pour s’y
installer ». Après dix jours à la rue,
la famille finit par reprendre la
moto en direction de Binnish,
60 kilomètres plus loin. Là­bas,
selon M. Kadeh, des résidents lui
proposent un logement détruit
par les bombardements pour 25 à
30 dollars (de 22 à 27 euros). Trop
cher. La famille trouve enfin une
habitation de fortune, une mai­
son en ruine qui appartenait à des
personnes ayant fui la ville.
M. Kadeh et les siens balaient les
débris puis s’installent. Il interdit
à ses enfants de sortir, de peur
qu’ils soient tués. Le sentiment
d’abandon domine : « Personne
ne se préoccupe de notre sort. »
Combattre? Le père de famille y a
pensé mais il a six sœurs et c’est le
seul homme de la famille, alors il
ne s’imagine pas les laisser seu­
les : « Qui va les protéger? »

Hamzah Karnaz, lui, a fait de­
puis longtemps le choix des ar­
mes. En 2012, cet ex­étudiant en
philosophie s’est engagé dans le
FNL (Front national de libéra­
tion), une coalition considérée
non djihadiste par la commu­
nauté internationale, soutenue
par la Turquie. Le groupe se bat au
côté des djihadistes contre les
forces du régime syrien.
Il est inquiet au sujet de l’issue de
la guerre. En sept ans de combats,
l’avancée sur Idlib est pour lui
« l’offensive la plus forte du régime
de Bachar Al­Assad ». Et pourtant,
M. Karnaz ne compte plus les mas­
sacres qu’il a vus depuis qu’il s’est
engagé. « Si une frappe touche un
bâtiment de sept étages, on se re­
trouvera tous ensevelis », dit­il. Le
manque d’armes l’inquiète. La dis­
proportion des moyens militaires
entre les deux camps est flagrante.
« Ils ont des snipers russes, des ca­
méras de précision, au moins sept
avions, des missiles au phosphore,
des barils de TNT, des avions de sur­
veillance, détaille­t­il. Nous, on n’a
même pas assez de kalachnikovs. »

« Pas d’endroit sûr »
Ses proches vivent dans la région
du mont Zawiya, à 50 kilomètres
du front où il se trouve près d’Al­
Habit. Cette zone n’est pas épar­
gnée par les bombardements – sa
fille de 4 ans en est morte deux
mois plus tôt. « Fatigué physique­
ment » et « sous pression », il reste
déterminé à combattre parce qu’il
refuse de laisser ses trois enfants
« sous les griffes de Bachar­Al­As­
sad ». Son principal espoir reste la
négociation, mais rien n’indique
que cette voie soit suivie.
Hamzah Karnaz se veut malgré
tout optimiste. Il reconnaît que le
rapport de force est en faveur de
Damas, mais dit croire à un re­
tournement de situation. Pour­
tant, dans l’enclave, les forces anti­
Assad ont déjà commencé à per­
dre le soutien des civils. M. Karnaz
dit avoir été blessé à cinq reprises
pendant la guerre, or, dit­il, « cha­
que fois que je reviens blessé, ma fa­
mille me demande d’arrêter de
combattre ». Il confie que depuis
peu, sa femme lui demande de
quitter la ville pour tenter de re­
joindre la Turquie. Selon lui, c’est
le résultat d’une stratégie pensée
par les forces pro­Assad : « L’offen­
sive vise directement les civils pour
qu’ils nous disent d’arrêter de nous
attaquer au régime. »
C’est le cas d’Amani Al­Ali, 20 ans,
qui dessine des caricatures, au cen­
tre d’Idlib. Elle ne soutient plus les
rebelles – « j’en ai vu assez », dit­
elle. Mais en même temps, elle ne
veut pas vivre avec le régime. La
jeune femme est à bout : « Il n’y a
pas d’endroit sûr à Idlib, il y a des
frappes aériennes vingt­quatre
heures sur vingt­quatre. »
Depuis quatre jours, elle n’arrive
pas à reprendre le crayon. « Nous
sommes fatigués », résume celle
qui rêve de partir en Turquie et se
dit prête à travailler dans « n’im­
porte quoi ». Mais se rendre là­bas
est « cher et compliqué », déplore­t­
elle, amère. Même dans le pays
voisin, les Syriens ne sont plus en
sécurité. La Turquie, qui accueille
3,5 millions de Syriens, en a ren­
voyé récemment à Idlib et durcit
sa politique à leur encontre.
paloma dupont de dinechin

Série d’attaques israéliennes au Liban


contre le Hezbollah pro­iranien


Les autorités libanaises dénoncent une « agression » menaçant la stabilité régionale


jérusalem, beyrouth ­
correspondants

L


a tension monte d’un cran
au Liban. Israël a frappé
dans la nuit de dimanche à
lundi la position d’un mouvement
palestinien prosyrien et pro­Hez­
bollah dans l’est du Liban. Ces
raids aériens surviennent une
journée après deux attaques de
drones, dans la banlieue sud de
Beyrouth. « Trois frappes hostiles »
ont visé après minuit les alentours
de la ville de Qoussaya (est) « où se
trouvent des positions militaires du
Front populaire pour la libération
de la Palestine­Commandement
général [FPLP­CG] », a indiqué
l’agence de presse libanaise ANI.
Après l’attaque de drones dans
un vaste quartier résidentiel, où
se trouvent les bureaux du Hez­
bollah, le mouvement chiite pro­
iranien. Le premier ministre,
Saad Hariri, avait dénoncé, di­
manche 26 août, une « agres­
sion » israélienne, qui « menace la
stabilité régionale ». Il a égale­
ment fustigé le « survol massif de
l’aviation ennemie au­dessus de
Beyrouth et de la banlieue » qui a
suivi, durant plusieurs heures.
C’est vers 2 h 30 du matin, di­
manche, que des habitants de la
banlieue sud ont été réveillés par
le bruit d’une forte explosion :
celle du second drone, moins
d’une heure après la chute du pre­
mier appareil. La déflagration a

causé des dégâts matériels, no­
tamment dans le bureau des mé­
dias du Hezbollah, situé non loin
d’une rue commerçante.
Israël n’a pas commenté cette
opération. Mais les autorités liba­
naises ont souligné sa responsa­
bilité, avant que ne le fasse, à son
tour, le Hezbollah. Son chef, Has­
san Nasrallah, a dénoncé diman­
che avec virulence un incident
« très, très dangereux » et menacé
l’Etat hébreu de représailles. Il a
assuré que sa formation, qui est
représentée au gouvernement li­
banais et dispose d’un vaste arse­
nal militaire, « ne permettra pas »
d’autres attaques.
Beyrouth redoute que cette
multiplication d’attaques soit un
nouvel élément de la confronta­
tion entre Israël et Téhéran (et ses
alliés) et que l’escalade déborde
sur le territoire libanais.

« Un prix à payer »
Depuis plusieurs années, c’est sur­
tout en Syrie qu’Israël a tenté d’af­
faiblir le Hezbollah : l’Etat hébreu a
mené des frappes contre des con­
vois d’armement censés être des­
tinés au mouvement chiite pro­
iranien qui soutient militaire­
ment le régime Assad. Le Liban
s’est déjà plaint que des bombar­
dements israéliens soient menés à
partir de son espace aérien.
Selon Hassan Nasrallah, « l’atta­
que » de dimanche est le « premier
acte d’agression » d’Israël au Li­

ban depuis la guerre de 2006, qui
avait opposé le Hezbollah à l’ar­
mée israélienne. Si les drones
tombés à Beyrouth étaient bien
israéliens, « cela signifierait qu’Is­
raël a décidé de montrer au Hez­
bollah qu’il y a un prix à payer,
qu’il ne peut pas agir librement en
Syrie pour frapper au cœur d’Is­
raël, et espérer l’immunité dans le
même temps », estimait Yaakov
Amidror, ancien chef du Conseil
de sécurité nationale israélien.
Israël n’a reconnu aucune res­
ponsabilité dans les événements
de Beyrouth, mais il a communi­
qué sur des frappes en Syrie, dans
la nuit de samedi à dimanche, con­
tre des agents iraniens et des mili­
ciens chiites, qui voulaient lancer
des drones d’attaque contre son
territoire. A trois semaines des lé­
gislatives, le premier ministre
Benyamin Nétanyahou, des mem­
bres du Conseil de sécurité et l’ar­
mée ont martelé un même mes­
sage : Israël est déterminé à frap­

per le dispositif militaire iranien et
celui de ses alliés où qu’ils soient
déployés dans la région.
L’armée a précisé avoir suivi de­
puis plusieurs mois ces prépara­
tifs, tracés jusqu’à la localité
d’Aqraba, proche de Damas, deux
jours après une première tenta­
tive menée dans la région du Go­
lan. Ces frappes, deux parmi des
centaines menées en Syrie ces
dernières années, s’inscrivent
dans un élargissement du rayon
d’action des forces israéliennes
contre l’Iran et ses alliés dans la
région. Le Hezbollah a démenti la
version israélienne : Hassan Nas­
rallah a affirmé que c’était une po­
sition de ses hommes qui avait
été visée, et reconnu la mort de
deux de ses combattants dans les
frappes de samedi soir.
Jeudi, des officiels américains
anonymes ont confirmé à la
presse américaine qu’Israël était
responsable de la première d’une
série d’explosions suspectes sur­
venues en Irak depuis le mois de
juillet, dans des dépôts d’armes
contrôlés par des milices chiites
alliées de l’Iran. Ils s’inquiétaient
de voir Washington, qui main­
tient 5 000 soldats en Irak, en­
traîné dans une dangereuse esca­
lade. « L’Iran n’a aucune immu­
nité nulle part », a répété diman­
che sur Twitter M. Nétanyahou.
« Si quelqu’un se lève pour vous
tuer, tuez le premier. »
louis imbert et laure stephan

L’Eglise s’offusque de l’usage


par Salvini de symboles religieux


Le chef de la Ligue multiplie les références au catholicisme


pour les transformer en arguments électoraux


rome ­ correspondance

C’

était l’un des mo­
ments les plus inat­
tendus du dernier
discours de Giu­
seppe Conte, le 20 août devant le
Sénat. Après avoir accusé Matteo
Salvini d’avoir fait chuter la coali­
tion au pouvoir et critiqué son
manque de respect des règles ins­
titutionnelles, le président du
conseil se tourne vers son minis­
tre pour y ajouter une observation
qu’il confesse ne jamais lui avoir
faite auparavant : « Celui qui a des
responsabilités devrait éviter, lors
des rassemblements, de juxtaposer
slogans politiques et symboles reli­
gieux. » Une allusion claire aux
meetings du ministre de l’inté­
rieur et chef de la Ligue, durant
lesquels il n’hésite pas à brandir
un chapelet à de multiples repri­
ses ou à invoquer la Vierge.
Fin mai, quelques jours avant les
élections européennes, sur la
place de la cathédrale de Milan,
M. Salvini avait confié la réussite
de sa campagne – la Ligue est arri­
vée largement en tête avec 34,4 %
des votes – « au cœur immaculé de
la Vierge », chapelet en main. Dans
sa conquête permanente de l’es­
pace politique italien, l’ancien
vice­président du conseil, qui se­
lon ses dires « se rend à la messe
trois fois par an », ne cesse de pui­
ser dans le répertoire religieux
pour le transformer en argument
électoral. Le rythme de ces exhibi­
tions de chapelet s’est d’ailleurs ac­
céléré cet été, à mesure que le pays
sombrait dans la crise politique.
Cette instrumentalisation irrite
l’Eglise et le Vatican. « Invoquer
Dieu pour soi­même est toujours
très dangereux », avait déjà averti le

cardinal Pietro Parolin, secrétaire
d’Etat du Saint­Siège, après le dis­
cours de Milan – une sortie remar­
quée pour le bras droit du pape.
Le pontife lui­même a fini par
sortir du silence, pour répondre à
Matteo Salvini de façon indirecte
mais limpide. Dans un entretien
au quotidien La Stampa publié le
9 août, François n’a pas évoqué le
détournement d’objets religieux
à des fins politiques, mais a fait
part de sa préoccupation devant
la montée des souverainismes et
des populismes. « Je suis préoc­
cupé parce qu’on entend des dis­
cours qui ressemblent à ceux d’Hit­
ler en 1934 », a­t­il même osé.

L’eau du Pô
« Ces références aux symboles
religieux traduisent un désir de
retour à un ordre maurrassien,
comme au temps de l’Action fran­
çaise », analyse Alberto Melloni.
Selon ce professeur d’histoire du
christianisme à l’université de
Modène, Matteo Salvini essaie de
diviser l’Eglise et de faire de la Li­
gue la matrice d’un catholicisme
identitaire et politique. Ses raci­
nes idéologiques puisent pour­
tant dans la mythologie païenne.
Sur son bureau, non loin des ima­

ges pieuses, figure d’ailleurs une
ampoule contenant de l’eau du
Pô, le fleuve qui irrigue le nord de
l’Italie, accessoire des rites néo­
païens longtemps pratiqués par
la Ligue du Nord.
« La religiosité n’est pas une mar­
chandise de supermarché qu’on
affiche pour obtenir le consente­
ment », s’est indigné Don Virginio
Colmegna, du diocèse de Milan.
Sur son blog, très suivi par les ca­
tholiques italiens, ce prêtre qui di­
rige la Maison de la charité, une
structure d’accueil des pauvres et
des migrants, résume une irrita­
tion croissante dans la Péninsule.
Ces dernières semaines, les évê­
ques italiens se sont exprimés à ti­
tre personnel pour condamner la
politique sécuritaire de Matteo
Salvini. Début août, l’évêque de
Lucques (Toscane), Paolo Giulietti,
est ainsi apparu sur les réseaux so­
ciaux avec une pancarte où l’on
pouvait lire : « L’inhumanité ne
peut devenir une loi. » Cette audace
lui a valu un tombereau d’insultes
de la part des sympathisants de la
Ligue, et les railleries de M. Salvini
lui­même qui l’a qualifié de « nou­
veau héros de la gauche ».
Les derniers tours de vis sécuri­
taires du ministre de l’intérieur
ont durci le bras de fer avec une
partie de l’Eglise catholique ita­
lienne. Au lendemain de l’adop­
tion du décret sur la sécurité cri­
minalisant encore un peu plus les
ONG de sauvetage de migrants, le
jésuite Antonio Spadaro, directeur
de la revue Civilta Cattolica, très
proche du pape François, tweetait :
« Le temps est venu de la résistance
humaine, civile et religieuse. » Cette
phrase a vite enflammé la Toile et
lui a valu de nombreuses insultes
des partisans de la Ligue. Ces der­

niers avaient partagé en masse la
photo postée par Matteo Salvini
de la Vierge de Medjugorge, un
lieu d’apparitions mariales en
Bosnie­Herzégovine, non recon­
nues par le Vatican.
Dans cette bataille d’images,
M. Spadaro publiait le lendemain
un dessin représentant une Ma­
done en gilet de sauvetage sur un
canot pneumatique, comme pro­
tectrice des migrants qui se noient
dans la Méditerranée.

« Jeu dangereux »
« Ces provocations sont un vérita­
ble défi pour l’Eglise italienne, ex­
plique Alberto Melloni. C’est un
jeu dangereux car le catholicisme
est très lent à réagir. Il y a une vo­
lonté frappante chez Matteo Sal­
vini de revendiquer une autorité
sur l’Eglise et de fédérer les oppo­
sants au pape François. » Pour
autant, selon l’historien, « l’épis­
copat n’est pas en mesure d’ouvrir
un front », car l’électorat du chef
de la Ligue est majoritairement
catholique. En juin, le cardinal
Gualtiero Bassetti, qui préside la
conférence des évêques italiens,
rappelait que l’unité de l’Eglise
était « profonde et enracinée » et
qu’elle n’avait pas à être mêlée
aux batailles politiques.
Le piège d’y être attiré est pour­
tant bien réel alors que Matteo
Salvini, qui était en campagne
permanente quand il était dans
l’exécutif, espère encore provo­
quer des élections anticipées
après avoir fait chuter le gouver­
nement Conte. Les semaines à
venir pourraient donc bien être
le théâtre de nouvelles joutes
autour des symboles religieux et
de leur dévoiement.
olivier bonnel

« La religiosité
n’est pas une
marchandise
qu’on affiche
pour obtenir le
consentement »
DON VIRGINIO COLMEGNA
prêtre du diocèse de Milan

RDC
Annonce d’un
gouvernement
Sept mois après l’investiture
du président Félix Tshisekedi,
la composition du prochain
gouvernement de la Républi­
que démocratique du Congo
a enfin été dévoilée, lundi
26 août. Il s’agit d’un gouver­
nement de coalition entre les
forces politiques de M. Tshise­

kedi et de son prédécesseur,
Joseph Kabila, qui a gardé la
majorité au Parlement. L’exé­
cutif devrait comprendre
66 membres, dont 42 issus
des rangs du Front commun
pour le Congo (FCC), la coali­
tion des pro­Kabila. Egale­
ment membre du FCC,
le premier ministre, Sylvestre
Ilunga, avait lui­même été
nommé le 20 mai. – (AFP.)

Un jour de mars,
à 2 heures du
matin, Mohamed
Kadeh a laissé sa
récolte et fui les
bombes à moto
avec sa famille

Israël est
déterminé à
frapper le dispositif
militaire iranien et
ses alliés où qu’ils
soient déployés
dans la région
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