sélectionnent leurs fournisseurs comme nous le faisons avec nos
producteurs. » À ces trois pays de départ est venu s’ajouter le
Guatemala via Asochivite, une association d’une dizaine de
producteurs qui ne mettent sur le marché que quelques tonnes
chaque année. Cette rareté a donné envie à Antoine et Candice
de réaliser des coups, de dénicher des fèves rares et de produire
des tablettes en série limitée. Cela a commencé avec l’île de la
Réunion, dont la fi lière cacao avait été abandonnée depuis des
lustres, puis a été relancée par l’association Cacao Péi, qui a
retrouvé sur l’île des cacaoyers restés sauvages et dont les fèves
permettent d’obtenir un chocolat naturellement clair, donnant
l’impression d’avoir entre les mains une tablette de chocolat au
lait. Leur dernière découverte? Des fèves de Huacaraje, une ville
du nord de la Bolivie. Ici, depuis la nuit des temps, on récolte
des fèves qui partaient jusque-là dans le circuit traditionnel.
Certains cacaoyers sauvages au cœur de la forêt primaire
bolivienne donnent de minuscules fèves, si petites qu’Antoine
a été contraint de revoir ses temps de torréfaction. Lors de la
récolte 2018, les producteurs – qui choisissent désormais avec
qui ils veulent travailler – n’ont accordé à Encuentro que 4kilos.
Le peu de tablettes réalisées avec cette faible quantité a été
vendu sur Internet en deux heures. Pour 2019, les producteurs
leur ont promis 60 kilos de fèves sur une production totale de
1,2tonne. De quoi contenter les fi dèles d’Encuentro, qui vont
devoir patienter jusqu’en septembre pour espérer acheter une
tablette. En attendant, Candice et Antoine ont quitté Montreuil
pour retrouver la ville où tout a commencé, Lille. Ils s’y installent
pour poursuivre leur rêve en voyant les choses en plus grand, à