- Apprentissage de père en fils.
- Répertoire de formes dans l’usine Moissonnier.
- Commode-buffet Louis XV-Ming, éditée
en 2015 pour Maison et Objet. 4. Christine
Duval. 5. Une bergère Moissonnier exposée
à l’abbatiale de Brou près de Bourg-en-Bresse. - La lettre M, estampille de la maison.
- Lit “Sévigné”, twisté à pois.
C
D
É
Photos D. R.
ollabs
Ébauchées dès 2012 avec
le label français Collapse
pour une micro-collection
de skateboards “stylish”
qui ne manqua pas de
surprendre, les collabs
avec Moissonnier se sont
poursuivies en 2014 avec
le designer américain
Timothy Corrigan pour
le projet “Un designer,
un artisan, une œuvre”
présenté à Paris dans le
cadre du Comité Bellecour
et faisant montre de la
table-console “Chantilly”.
Trois ans plus tard, ce
sera au tour du chausseur
Michel Perry avec deux
dressings à souliers
somptueux. Début 2019,
ce sera l’artiste-peintre
Julien Colombier avec
“Pourpre” ou sa jungle
électrique transférée aux
essences précieuses de
l’iconique commode “573”,
exercice ici édité à
7 exemplaires. À suivre
avec une nouvelle ligne
à l’horizon 2020 qui sera
révélée lors de Paris Déco
Off... Toujours sur le mode
rencontre-coup de cœur.
uval, Christine
Sciences-Po + Dauphine, ça mène à
tout. Après une première vie passée
au service de l’agroalimentaire anglo-
saxon et des PME françaises, Christine
Duval formera Coexist, son agence de
conseil, pilotée avec son mari, Jean-
François Perche, par ailleurs frère de
Annie-Pierre Moissonnier. Hasard,
parentèle et beaux bois : les voici à
conseiller la vénérable maison pour
en envisager le développement mondial.
Puis à en reprendre les destinées
en 2010. Passionnés et collectionneurs
de street art (Miss Tic, Obey, Raf
Urban...) et de photos, avec faveur
appuyée pour le travail de Vincent
Munier et de Paul Nicklen, Christine
Duval et Jean-François Perche
sont désormais les propriétaires et
opérateurs de Moissonnier.
bénisterie
Au début étaient les huchiers, branche
subalterne des charpentiers, et premiers
fabricants de meubles, organisés en
coopératives laïques. Les huchiers
deviendront officiellement des menuisiers,
mais il faudra attendre le mitan
du XVIIe siècle pour que les ébénistes
s’émancipent à leur tour de leur tutelle
et participent d’une révolution décorative
absolue. La différence : tandis que le
menuisier débite du bois massif qui sera
ensuite sculpté, l’ébéniste travaille le bois
scié en placage, technique apparue en
1520, peu après l’arrivée au port de Bercy
des premières cargaisons de bois exotiques.
Le plus fameux d’entre eux sera
André-Charles Boulle, inventeur de la
commode, ébéniste favori de Louis XIV,
et dont l’art fera école.
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MARIE CLAIRE MAISON Septembre 2019 61