nsemble, c’est tout : telle est la devise des Parmeggiani. Très proche de
ses parents et de son grand frère Riccardo, Marco, à la tête de l’agence d’architecture et de design
Studio Parmeggiani, est toujours par monts et par vaux. Cette grande ferme abandonnée de Pavie,
proche de la villa familiale à Milan, est le moyen idéal de retrouver les siens, en week-end et en
vacances. Avec ses cinq bâtiments, elle permet à chacun d’avoir son chez-soi et de préserver son
intimité. Charge à Marco de réhabiliter l’ensemble pour que leur rêve devienne réalité. “J’ai décidé
de restaurer la propriété en renouant avec son style et ses matériaux d’origine.” Place donc à une
toiture en tuiles canal de la région, à la brique, aux murs à l’enduit naturel et aux sols en ardoise.
Dans la lignée du Bauhaus, l’espace est rationalisé et fonctionnel, et l’architecture soulignée par des
éléments en marbre noir et blanc. Mais cette rigueur s’anime d’objets hétéroclites et colorés. Collec-
tionneur compulsif, Marco ne peut s’empêcher de chiner des créations de designers lors de ses
voyages à travers le monde. Depuis ses études à l’université polytechnique de Milan, il a accumulé
une ample collection de design qui va naturellement trouver sa place dans le bâtiment qu’il s’est
choisi, jadis une des granges de la ferme. Ses propres œuvres côtoient ainsi celles de Charles Rennie
Mackintosh ou de maîtres italiens comme Piero Fornasetti, Michele De Lucchi, Gaetano Pesce ou
Ettore Sottsass. Même pour le mobilier, les objets de décoration, coussins et tapis, Marco s’est entouré
de réalisations d’institutions comme Nilufar, Les Ottomans et Driade. Un monde éclectique où noir
et blanc règnent en maître, comme pour mieux faire ressortir le cadre verdoyant qui entoure la
bâtisse et constitue un terrain de jeu idéal pour Laïka, le labrador familial.
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90 MARIE CLAIRE MAISON Septembre 2019