S
on père Jean-François n’a pas dû bou-
der son plaisir. Le fiston, Julien Ber-
nard, seul pendant un long moment
dans le col de l’Izoard et échappé pendant la
18ème étape, a assuré le spectacle pendant la
Grande Boucle. Son équipe Trek-Segafredo
n’est pas restée insensible à cette belle prise
d’initiative, annonçant avoir prolongé son
coureur alors que celui-ci était en plein ef-
fort! Valentin Madouas (voir son interview),
le fils de Laurent (8 participations sur le
Tour), fait sa carrière avec caractère et person-
nalité au sein de la Groupama-FDJ. Julian Li-
no (Team U Nantes Atlantique), le fils de Pas-
cal (ancien coureur chez Festina, porteur du
maillot jaune pendant onze jours et vainqueur
d’une étape sur le Tour en 1993), est un spé-
cialiste du contre-la-montre.JULIAN LINO :
“A LA BASE, MON
PÈRE NE VOULAIT PAS
QUE JE FASSE DU
VÉLO, IL TROUVAIT
CELA TROP DUR”Il évoque le poids de la carrière de son père :
“Mon père m’a toujours donné beaucoup de
conseils. Cela a été surtout et avant tout une
transmission de passion. Tout part de là dès
l’enfance. Tout petit, on baigne dans le milieu
et quand on se met à la compétition, c’est une
transmission des savoirs. Plus le niveau du
fils évolue plus les conseils du père évoluent
aussi, visant la technique et le vécu. Mon père
m’a toujours dit : “ce que tu feras ce sera
bien”. On va toujours chercher le plus haut
possible. A la base, il ne voulait pas que je
fasse du vélo. Il trouvait cela trop dur. Je n’ai
pas fait du vélo pour lui faire plaisir. Après, il
porte toujours un regard de père essentielle-
ment. Il m’évite de faire des mauvais choix”.
Celui qui aura certainement eu le nom le plus
dur à porter est Axel Merckx. Etre le fils du
“Cannibale” implique un degré de perfor-LEURS PÈRES ONT ÉTÉ DES CHAMPIONS CYCLISTES. ILS ONT EMPRUNTÉ LA MÊME VOIE.
AVEC PLUS OU MOINS DE RÉUSSITE...Ils assurent comme leurs pères
LA RELÈVE EST ASSURÉE!
Jean-François Bernard a vibré lorsque
son fils Julien s’est échappé sur le Tour.