SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Samedi 17 Août 2019

Samedi 17 août 2019SUD OUEST

Chaque fin de semaine,

ça swingue en centre-

ville de Libourne

danse Depuis 2014, Fais-moi danser
anime Libourne chaque fin août. Pen-
dant trois semaines, les jeudis, vendre-
dis et samedis, ça tape du pied, ça
swingue et ça valse sur l’esplanade
François-Mitterrand en centre-ville de
la bastide. Ce festival, 100% gratuit, se
veut le cousin de Pessac danse et Dan-
sons sur les quais à Bordeaux. « L’idée,
c’est de faire danser les gens tout l’été.
Ça commence début juillet avec Pes-
sac Danse qui dure quinze jours. Du
14 juillet au 15 août, il y a Dansons sur
les quais à Bordeaux et du 15 août à
début septembre, il y a Fais-moi dan-
ser à Libourne », indique Éric Larapidie,

président de Dionys country. Au-delà
de proposer des initiations à la coun-
try, à la salsa, au rock, au tango ou bien
encore au rock’n’roll, Fais-moi danser
est aussi une jolie vitrine pour les asso-
ciations de danse du Nord-Libournais
et même parfois d’au-delà. « Notre
but, c’est de dire aux Libournais : il y a
de nombreuses associations près de
chez vous, venez voir, elles sont là, elles
sont prêtes à vous recevoir. » Depuis
deux ans maintenant, certaines soi-
rées se font au son d’un concert live :
trois sont prévus cette année. Tous la
dernière semaine. De quoi donner une
autre ambiance au bal qui se tient à
chaque fois de 20 h 30 à minuit, par-
fois entrecoupé d’une démonstration.
Et pour les frileux du parquet, cette
soirée dansante à ciel ouvert est aussi
un régal pour les yeux. Nombreux sont
ceux à s’asseoir en terrasse, un verre à
la main, pour simplement apprécier le
spectacle. Prochain rendez-vous ce sa-
medi soir avec, à 19 h 45, une initiation
au cha cha cha avec l’association de
Macadam, suivie d’un bal rock et lati-
no de 20 h 30 à minuit avec, à 21 h 45,
une démonstration des élèves de Ma-
cadam.

L. D.

LE BON PLAN

DU WEEK-END

Fais-moi danser se tient
les jeudis, vendredis et
samedis à Libourne. S. KLEIN

I

l s’appelle Lego, il a 28 ans et vient

de Lyon. Pendant l’été, ce danseur

professionnel, chorégraphe et in-

terprète se déleste de son costume

d’artiste pour prendre celui d’anima-

teur dans un camping. Et pas n’im-

porte lequel, celui du camping de la

Dune, alias Les Flots bleus, rendu cé-

lèbre par le film « Camping » de Fa-

bien Onteniente.

De juillet à août, le jeune

homme tient le rôle de responsa-

ble d’animation pour la deuxième

année consécutive.

« Sud Ouest » En quoi consiste

votre travail de responsable d’ani-

mation?

LegoJ’encadre principalement

une équipe d’animateurs et orga-

nise la programmation des diffé-

rentes activités. Nous sommes

une équipe de cinq personnes,

moi compris. J’encadre deux ani-

matrices mini-club, un animateur

sport, et une animatrice chorégra-

phe.

De mon côté, je m’occupe exclu-

sivement de l’organisation des soi-

rées. Les animateurs se chargent

des activités de la journée. Je gère le

planning. Je suis là en renfort pour

les jeux apéro aux bars.

Qu’est-ce que ça implique d’être res-

ponsable animation en pleine sai-

son?

De ne pas beaucoup dormir (rire).

C’est très intense pendant deux

mois. Cela implique d’être très pré-

sent et disponible pour la clientèle.

Mais c’est aussi beaucoup de bons

souvenirs, de partages, de con-

nexions, c’est unique. Dans un

camping, on rencontre des gens

de toutes catégories sociales.

Tout le monde est mélangé et

nous, les animateurs, on est le lien

entre toutes ces personnes.

À quel rythme travailles-vous au

quotidien?

Je me lève en général vers 9 heu-

res pour commencer le travail vers

9 h 30. Dans la journée, j’organise,

je prépare, je réponds aux nom-

breuses demandes et aux rendez-

vous. On est beaucoup sollicité, je

cours souvent dans tous les sens. Et

de 21 h 30 à minuit, j’anime toutes

les soirées. Ensuite, en général on va

se détendre et boire un verre au

bar du camping. Je m’endors rare-

ment avant 2 heures du matin. Les

nuits sont courtes.

Qu’est-ce qui

est le plus dur à

gérer au quoti-

dien?

Le plus dur,

c’est d’avoir du

temps pour

soi, car on

court toujours

à droite à gau-

che. Mon tra-

vail au final,

c’est du 24/24.

Même quand tu as des heures

fixes, les vacanciers viennent tout

le temps te voir.

À partir du moment où tu te lè-

ves jusqu’au moment où tu te cou-

ches, tu travailles tout le temps.

Trouvez-vous quand même le

temps de faire à manger?

Je n’ai pas le temps de faire autre

chose que des pâtes. Mais le bon

côté, c’est qu’on est souvent invité

à manger chez les vacanciers ou à

prendre l’apéro.

Quand vous arrivez à trouver du

temps, que faites-vous?

On a un jour et demi de repos par

semaine. En général, je sors du

camping. Nous avons beaucoup

de partenaires donc on peut par-

tir faire du surf, du parapente, du jet

ski ou même de la bouée.

On profite d’être sur le Bassin,

dans cet environnement. On a aus-

si la chance d’avoir la boîte de nuit

La Dune juste à côté, ça nous per-

met d’y aller. On sort également

sur Biscarrosse, à l’Océana.

Qu’appréciez-vous le plus dans ce

métier?

La communication, la relation

client. Discuter avec les gens, lâ-

cher les portables. Aujourd’hui

avec la technologie, les gamins

sont toujours sur leur portable

ou leur tablette. Au mini-club,

ils n’en ont pas, ils font des jeux

et s’amusent ensemble. Le soir

pareil, on est tous ensemble.

C’est ce côté connexion avec les

gens, c’est ça qui m’apporte le

plus.

Quel est le moment le plus difficile

de la saison?

Après le premier mois, ça com-

mence à être difficile. On com-

mence à se relâcher un peu et si je

cède, tous les animateurs cèdent

aussi. On passe des juillettistes aux

aoûtiens, et ce n’est pas vraiment

pas la même clientèle. De plus,

contrairement à juillet, le mois

d’août est complet.

Où vivez-vous dans le camping?

On a la chance d’avoir un coin sai-

sonnier avec des bungalows.

Comme je suis le responsable, j’ai

le privilège d’avoir un bungalow

personnel. Aucun souci de ce cô-

té-là, il y a des campings où c’est

bien pire.

Dans un camping avec une telle ré-

putation, êtes-vous confronté à des

demandes insolites de la part des

clients?

Comme on est le camping du film

« Camping », on nous demande

souvent où se trouve le fameux

emplacement 17, celui de Patrick

Chirac, le personnage incarné par

Franck Dubosc. On nous demande

aussi où se trouve le shogun, sauf

que ce n’est pas ici c’est à Paris.

(Rire).

Depuis quatre ans en tant qu’ani-

mateur l’été, comment gérez-vous

le contrecoup en fin de saison?

Je dors pendant une semaine. Ce

qui est le plus bizarre, c’est de re-

tourner à la civilisation. Ici tout

le monde dit bonjour, tu connais

tout le monde, les enfants te sau-

tent dans les bras. De retour à

Lyon, ce n’est pas la même

chose. Je suis complètement dé-

calé.

Laura Diab

ARCACHON Le temps d’un été, les animateurs assurent

l’ambiance dans tous les campings à un rythme effréné.

Rencontre avec Lego, l’un d’entre eux, au camping de la Dune

Pas le temps de jou er pour

Lego, l’animateur de camping

Lego et son équipe répètent avant la représentation de la soirée cabaret qui a lieu tous les vendredis soir.

PHOTOS FRANCK PERROGON

« [...] On nous

demande

souvent où se

trouve le

fameux

emplacement

17, celui de

Patrick Chirac »

ANIMATIONS ET ACTIVITÉS D’ÉTÉ

En haute saison, une équipe d’animation perma-

nente propose des loisirs encadrés, pour la dé-

tente de tous, dans une ambiance chaleureuse :

• Tournois de pétanque et beach-volley


• Olympiades


• Jeux apéros
  
  
  • Initiations danse, footing, gymnastique, aqua-
    fun
  
  
  • Soirées spectacles pour les petits et pour les
    grands
  
  
  • DJ et Karaoke
  
  
  • Mini-club (de 4 à 12 ans)
  
  
  • Kermesses
  
  
  
  

Il se passe quoi aux « Flots bleus »?

DANS LE COSTUME DE

(SÉRIE 5/6) Chaque

semaine « Sud Ouest »

vous invite à découvrir

les coulisses d’un spectacle

ou d’activités locales en

se glissant dans la peau

de l’un de ses acteurs

FAIS-MOI DANSER À LIBOURNE se
décline toujours de la même façon :
de la country le jeudi, des danses de
salon et style guinguette le vendredi
et du rock et du latino les samedi. La
soirée elle aussi est clairement défi-
nie : une iniation à 19h30, un bal de
20h30 à minuit et une démonstra-
tion à 21h45. Les trois concerts se
tiendront les jeudi 29 (Le Duo
McKenzie), vendredi 30 (Ricky Nor-
ton) et samedi 31 août (La Charan-
ga Mestica). Plus de renseignements
sur la page Facebook du festival.

PRATIQUE

14