SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Samedi 17 Août 2019

(Darren Dugan) #1

Actualité Samedi 17 août 2019SUD OUEST


Trump appelle Inde et
Pakistan au dialogue

CACHEMIRE Le président américain
Donald Trump a appelé hier, après s’être
entretenu au téléphone avec le Premier
ministre pakistanais Imran Khan, l’Inde et
le Pakistan à dialoguer au sujet du
Cachemire. « Le président a rappelé
l’importance pour l’Inde et le Pakistan de
réduire les tensions à propos du Jammu-
et-Cachemire par l’intermédiaire d’un
dialogue bilatéral », a indiqué l’exécutif
américain. Islamabad a, de son côté,
annoncé qu’Imran Khan avait « exposé en
détail le point de vue du Pakistan au
président Trump ».

Deux premiers cas
confirmés d’Ebola

RD CONGO L’annonce des deux
premières contaminations au virus Ebola
dans le Sud-Kivu, la troisième province

touchée par l’épidémie qui a déjà fait
1 900 morts en République démocratique
du Congo, faisait craindre, hier, une
propagation à grande échelle.

Le navire d’une ONG
bloqué face à Lampedusa

MIGRANTS Le navire de l’ONG
espagnole Proactiva Open Arms a pu
débarquer une poignée de migrants, mais
restait à l’ancre, hier, à quelques centaines
de mètres du port de l’île italienne de
Lampedusa. Une dizaine de personnes

ont été évacuées d’urgence pour des soins
médicaux. Il reste désormais 134 migrants,
à bord depuis deux semaines. « Toutes les
personnes à bord ont besoin de débarquer
urgemment», insiste Open Arms, qui ne
compte toutefois pas réaliser un
débarquement en force. Six pays de l’UE
se sont dits prêts, jeudi, à accueillir une
partie des migrants mais le ministre italien
de l’Intérieur, Matteo Salvini, refuse, pour
l’instant, de les laisser débarquer. PHOTO AFP

L’ONU demande
la libération de
trois femmes

IRAN Des experts de l’ONU ont appelé
l’Iran à libérer trois femmes ayant
manifesté contre le port du voile. Selon
eux, Mojgan Keshavarz a été condamnée
à vingt-trois ans et six mois de prison,
tandis que Mme Yasaman Aryani et Mme
Monireh Arabshahi ont été condamnées
chacune à seize ans de prison.

24 HEURES DANS LE MONDE


A


u cœur de l’affaire Jeffrey Epstein,
poursuivi pour viols sur mineu-
res et retrouvé mort en prison
la semaine dernière à New York, figure
un Français, proche du milliardaire
américain. Jean-Luc Brunel, recruteur
international de mannequins, est ac-
cusé de viols et d’avoir fourni des jeu-
nes filles à son ancien ami.
Ce retentissant scandale de trafic
sexuel d’adolescentes a d’abord
pour cadre les États-Unis, notam-
ment les propriétés de Jeffrey
Epstein à Manhattan et en Floride
ou à bord de son jet surnommé
« Lolita Express ». Mais une partie des
faits a pu se dérouler dans son ap-
partement de l’avenue Foch, près
de l’Arc de Triomphe, à Paris, long-
temps fréquenté par Jean-Luc Bru-
nel. « Il appartient aux enquêteurs
[...] de faire la lumière sur l’usage de
l’appartement acquis par monsieur
Epstein », avait indiqué, le 23 juillet,
l’association Innocence en danger,
en réclamant une enquête au par-
quet de Paris.

« Des massages »
Jeffrey Epstein, membre de la jet-set
américaine, sollicitait très régulière-
ment des « massages » qui, selon
l’enquête américaine, tournaient
aux rapports sexuels forcés. À la ru-
brique « massages » de son carnet
d’adresses, révélé en 2015 par le site
américain Gawker, une trentaine de
noms figure au chapitre « France ».
Autant d’éléments qui pourraient
conduire le parquet de Paris à ou-
vrir une enquête, comme le récla-
ment deux membres du gouverne-
ment. Le parquet a répondu qu’il ef-
fectuait des vérifications avant de se
prononcer sur cette éventualité.
Jean-Luc Brunel, septuagénaire dis-
paru des radars, serait-il le premier
concerné par une telle procédure
en France? Le nom du fondateur,
en 1978, de l’agence Karin Models,
parti aux États-Unis lancer MC2 Mo-
del Management, apparaît, en effet,
dès la première enquête sur Jeffrey

Epstein, en 2007-2008.
Des extraits en ont été révélés, en
2015, grâce à la procédure civile lan-
cée par Virginia Roberts Giuffre, une
femme qui affirme avoir été l’« es-
clave sexuel » du milliardaire et
avoir été forcée à coucher avec Jean-
Luc Brunel. À l’époque, au moins
deux messages troublants ont été
retrouvés par la police de Floride,
dont celui-ci, noté en 2015 par un
domestique après un coup de fil de
« Jean-Luc » : « Il a une prof pour
vous, pour vous apprendre à parler
russe. Elle a 28 ans, pas blonde. Les le-
çons sont gratuites et vous pouvez
avoir la première aujourd’hui si
vous appelez. » Pour les avocats de
Virginia Giuffre, il s’agirait de la mise
à disposition d’une Russe de 16 ans
pour un de ces « massages » sus-
pects.

« Droguée et violée »
« J’ai décidé d’intenter des poursui-
tes judiciaires en France et aux États-
Unis contre des allégations qui me
causent un préjudice considéra-
ble », avait déclaré Jean-Luc Brunel, en


  1. Il déposa plainte aussi contre


Jeffrey Epstein, mais aucune de ces
procédures n’a prospéré.
Quant aux accusations de viols,
des mannequins en faisaient état,
dès 1988, dans un documentaire de
CBS. Et Mediapart a diffusé mardi le
témoignage d’un ancien manne-
quin néerlandais, Thysia Huisman,
qui affirme avoir été « droguée et
violée » à cette époque par Jean-Luc
Brunel. Elle avait 18 ans.
En outre, une nouvelle plainte au
civil a été déposée contre les héri-
tiers de Jeffrey Epstein et ses com-
plices présumés par deux femmes
dont il aurait abusé il y a quinze ans
et qui réclament dorénavant
100 millions de dollars de domma-
ges-intérêts.

Des mannequins faisaient état d’accusations de viols dès 1988.
PHOTO STEPHANIE KEITH/AFP

SCANDALE EPSTEIN Le Français, recruteur de mannequins, est accusé
de viols et d’avoir fourni des jeunes filles au milliardaire américain

Jean-Luc Brunel au


cœur des accusations


La décision est tombée en cette
fin de semaine, la juge des référés
du tribunal administratif de Pau,
Edwige Michaud, a rejeté la re-
quête des propriétaires de la villa
La Rafale. Depuis juin dernier, la
bâtisse située au bord de l’océan à
Biscarrosse était visée par un arrê-
té de péril imminent en vue de
prévenir des risques naturels.
Une procédure déposée par le
maire de la commune, Alain Du-
don. « Nous avons, comme c’est
prévu, notifié aux propriétaires
l’arrêté de péril par courrier avec
accusé de réception. Dès lors, ils
devront s’y conformer, précise
Alain Dudon. C’est évidemment
par précaution, pour éviter le pire.
Mais il en va de notre responsabi-
lité », déclarait l’élu en juin der-
nier.
Les copropriétaires de la villa,
originaires de Meurthe-et-Moselle,
avaient demandé l’examen de
leur cas en urgence. Pendant plus
d’une heure, lundi dernier, les
avocats des deux parties ont avan-
cé leurs arguments devant la juge
des référés. Me Poudampa, l’avo-
cat des requérants, demandait
l’annulation et la suspension de
l’arrêté en dénonçant, entre au-
tres, « le manque de solutions


techniques » fournies aux copro-
priétaires, tout en précisant l’inté-
rêt financier de ces villas en pleine
saison de location d’été. Une situa-
tion financière urgente pour les
copropriétaires qui justifiait,
d’après Me Pourdampa, l’examen
en référé. « Cet arrêté empêche les
propriétaires de jouir de leur bien
et de ses fruits. »

« Une nouvelle expertise »
Face à eux, le maire de Biscarrosse
avait, pour justifier sa décision,
sollicité la justice et un expert. Le
rapport d’expertise précise no-
tamment que l’enrochement
n’est pas continu sur le long de la
bâtisse, fragilisant davantage La
Rafale que sa jumelle, Les Em-
bruns. À l’issue de l’audience de
lundi, l’avocat de la municipalité
avait demandé le rejet de cette re-
quête, il a été entendu.
Son adversaire, Me Poudampa,
ne baisse pas les bras. « En l’état
de l’instruction, la justice a expli-
qué qu’il n’y avait pas de doute
sur la légalité de cet arrêté. Mais
nous allons continuer le combat.
D’ici un mois, je vais demander
une nouvelle expertise des fonda-
tions. »
Pierre Larquier

BISCARROSSE La juge des référés du tribunal


administratif de Pau a donné raison à la commune


La villa La Rafale


reste en péril


Une des deux villas jumelles est épargnée par l’arrêté.
« Pourquoi? » demandait l’avocat de La Rafale. ARCHIVES « SUD OUEST »


JAPON
Le Japon a assuré ne plus chasser de
rorquals boréals, une baleine classée
« en danger », dans les eaux
internationales, mais s’est vu accuser
de violer un traité en autorisant la vente
d’anciens stocks de viande de cette
espèce.


ALGÉRIE
Les Algériens ont manifesté à nouveau
dans les rues du centre de la capitale
pour un 26e vendredi consécutif d’un
mouvement de protestation qui
s’apprête à clore son 6e mois sans
avancée vers une solution à la crise.


SYRIE
Quinze civils, dont six enfants, ont été
tués, hier, par une frappe aérienne de la
Russie, alliée du régime de Damas, sur
un camp de déplacés dans le nord-
ouest de la Syrie.


GRÈCE
Les autorités grecques ont fait état de


progrès, hier, dans la lutte contre
l’incendie qui ravage l’île d’Eubée, au
nord-est d’Athènes, réduisant en fumée
plus de 2 400 hectares de forêt de pins.

MALAISIE
Les parents de Nora Quoirin,
l’adolescente franco-irlandaise
retrouvée morte, mardi, dans la jungle
malaisienne dix jours après sa
disparition, ont réclamé de récupérer
son corps.

CORÉE DU NORD
La Corée du Nord a tiré, hier, deux
« projectiles non identifiés » qui se sont
abattus en mer.

PORTUGAL
Une partie des chauffeurs de camions-
citernes en grève ont repris, hier, les
livraisons de carburant mais le syndicat
qui représente la majorité des grévistes
s’est dit décidé à poursuivre le
mouvement qui provoque des pénuries
depuis lundi.

EN BREF


Actu Monde France


Les résultats de l’autopsie de Jef-
frey Epstein, retrouvé mort dans sa
cellule de prison samedi dernier,
ont confirmé qu’il s’était suicidé
par pendaison, ont indiqué, hier,
plusieurs médias américains, citant
le rapport du médecin légiste.

EPSTEIN S’EST SUICIDÉ

6
Free download pdf