Pêche Magazine N°20 – Août-Octobre 2019

(Barry) #1
fortement le matériel. C’est pourquoi,
nous utilisons des cannes de casting de
puissance 50-100 g munies de très solides
moulins à tambours tournant garnis de
t r e s s e 2 4 / 1 0 0 e. L’ u t i l i s a t i o n d ’ u n e t r e s s e
plus fine est à déconseiller car elle s’usera
rapidement et cassera. A défaut de ce
matériel, il est possible d’utiliser des
cannes plus courtes destinées au spinning
mais il faut savoir que celles-ci seront for-
tement sollicitées et s’abîmeront. A
défaut des leurres «Buster Jerk», les jerks
que nous utilisons sont des Glidin’Rat de
chez Rapala, des Deviator Jerk Bait de
chez Savagear ainsi que des Rapper 128
de chez Spro. Le montage de la ligne est
particulier car celle-ci se termine par un
bas de ligne rigide en 100/e en fluorocar-
bone d’une longueur de 30 cm. Le but de
celui-ci est d’éviter que les hameçons
viennent s’emmêler sur la ligne lors du
maniement. Ce bas de ligne peut égale-
ment être en acier mais pour son manque
de discrétion, nous ne les utilisons pas.
L’ a c t i o n d e p ê c h e e s t t r è s s p o r t iv e e t
demande de l’entraînement. Elle consiste
à faire glisser le leurre en donnant des
coups de scion. Une fois à l’eau, le jerk se
positionne verticalement et coule. En
moulinant, il prend une nage sinusoïdale.
En donnant un premier coup de scion vers
le bas, il fait un écart. Un second coup le
fait glisser dans l’autre sens. A partir de
là, nous moulinons quelques tours et
poursuivons ainsi de suite en faisant nager
notre leurre suivant notre propre désir. La
prospection de la zone de pêche se fait en
éventail de la droite vers la gauche. Si
celle-ci est profonde, elle se fera à plu-
sieurs étages d’eau, premier passage en
dessous de la surface, deuxième passage
deux mètres plus bas. Cette pêche est une
traque au gros brochet par excellence qui
demande de la patience ainsi qu’une parfaite
connaissance de la tenue du brochet.

C'est une brute toujours prête à attaquer ce qui passe à sa portée.
FAUX,en dehors de ses périodes d'activité alimentaire, c'est un gros paresseux qui
cohabite avec ses proies sans aucune agressivité.

C'est un solitaire qui ne tolère pas la présence d'un autre brochet sur son
territoire.
FAUX,il se peut qu'ils aient par moment des comportements territoriaux, mais les bro-
chets cohabitent très bien, et peuvent même se concentrer dans certains secteurs.
Ce n'est pas la règle, mais il n'est pas exceptionnel de trouver 3 ou 4 brochets dans le
même poste d'affût. En revanche, on n'a jamais observé de comportements de groupe,
autrement dit c'est probablement chacun pour soi.

Quand on prend un brochet dans un poste, il y a de fortes chances pour qu'un
autre le remplace.
VRAI, il y a des postes à brochets comme il y a des coins à champignons (c'est d'ail-
leurs vrai pour la plupart des carnassiers). Toutefois, il y a des postes saisonniers qui ne
sont occupés qu'à certaines périodes.
Dans les plans d'eau sans postes marqués, les brochets sont plus mobiles et difficiles à
localiser.

Ce n'est pas un poisson d'eau profonde comme le sandre.
FAUX, le brochet suit les vifs à n'importe quelle profondeur. J'en ai pris des dizaines
par plus de 15 mètres de fond, notamment en hiver.
Il est toutefois exact que, quand il a le choix, le brochet se tient généralement moins en
profondeur que d'autres espèces, percidés notamment.

Il passe tout son temps camouflé dans la végétation ou contre un obstacle.
FAUX, bien sûr le brochet aime se camoufler, mais il passe beaucoup de temps à
«patrouiller» sur son territoire (souvent en longeant la rive), et dans les lacs profonds,
les gros brochets peuvent vivre en «pleine eau».

Dans un plan d'eau, tous les brochets se mettent à mordre en même temps.
Très souvent VRAI, sauf que le «tous» est de trop, car les gros chassent beaucoup
moins souvent.
Les raisons de ce synchronisme ne sont pas connues, je pense qu'il s'agit en grande par-
tie d'une question de luminosité.

Il n'attaque que des proies vivantes et se désintéresse des proies immobiles.
FAUX,même s'il est vrai que la vue d'une proie nageant de façon désordonnée (signe
de détresse) stimule son instinct de prédateur, le brochet est également charognard, par-
ticulièrement les gros.

Il chasse surtout à vue.
VRAI, le brochet aime la lumière. Il n'est pas très à l'aise dans les eaux troubles et se
met très souvent en chasse aux moments de forte luminosité.

Il attaque de bas en haut.
VRAI, comme la plupart des poissons qui chassent à vue et à l'affût, le brochet est sur-
tout intéressé par ce qui se passe au-dessus de lui. Ainsi ses proies se détachent mieux
à contre-jour, et il bénéficie de l'effet de surprise.

QUESTIONS/RÉPONSES


SUR LE BROCHET.


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