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Dimitrios
stefaniDis/Getty
ima
Ges | Jérôme Brezillon/tenD
ance floue |
stuDio Graphique
france
méDias
monDe/
anthony
terraDe
La case est bien rempLie
Avec Fabien Randrianarisoa, on n’oubliera rien pour des vacances réussies.
y
Cahier
de vacances
Lun à ven 10.53
France Info
qui nous font changer de station, voire
envisager d’entamer une détox des
médias tout info. Autant dire, donc,
que cette case avait les allures d’un bi
zutage estival... Or, contre toute at
tente, le chroniqueur de 24 ans, lau
réat du prix Varenne en 2016, tire son
épingle du jeu. Quelles sont les re
cettes de ce jeune magicien malgache?
Indéniablement, sa fraîcheur, son en
train communicatif et un vrai talent
pour éviter les tics de langage des jour
nalistes de l’information tous azimuts.
— Carole Lefrançois
| 2 mn.
Crème solaire, mas
que et tuba, barbe
cue, campingcar...
Ceci n’est pas une
liste griffonnée à la
hâte de ce qu’il faut prévoir pour les
vacances, mais les sujets abordés dans
la chronique quotidienne de France
Info Cahier de vacances. A l’origine de
cet inventaire à la Prévert, Fabien Ran
drianarisoa, qui réussit le prodige d’at
tirer l’attention de l’auditeur sur des
sujets réchauffés chaque été sur les an
tennes nationales — ce genre de
thèmes franchement inintéressants
« comme de l’or qu’on doit passer
par le feu pour le faire briller »)
et à sa passion pour le football,
Alfred parvient à s’intégrer dans
un village, où il rêve d’ouvrir « un
bar, un magasin de vêtements ou
un orphelinat » pour « apporter à
la communauté ». Un portrait
sensible qui révèle ce qui se cache
derrière le mot « migrant ».
— Matilde Meslin
| Le dimanche, 21.10, à partir du 11 août.
4 × 20 mn.
La rencontre
Dans les pas D’alfreD
rfI
« Tout ce qu’on ne peut pas arracher
à un pauvre, c’est son rêve. » Alfred,
jeune Ivoirien de 22 ans, travaille
dur pour réaliser le sien : vivre
heureux, loin des troubles
politiques de son pays d’origine.
Installé dans un petit village du sud
de l’Italie, il raconte son parcours
de jeune immigré clandestin au
micro de Patricia Blettery dans la
série Dans les pas d’Alfred, sur RFI.
Parti seul d’Abidjan à 15 ans, le
jeune orphelin a traversé le Ghana,
le Mali, le Niger, l’Algérie, la Libye...
Tour à tour aidé par des inconnus
ou réduit en esclavage, celui qui se
rêvait pilote d’avion a tout fait pour
survivre. Grâce à son optimisme
inébranlable (pour parler de sa
migration chaotique, il dit que c’est Alfred vit toujours en Italie, où il s’est intégré.
Loin des habituels
marronniers de
l’été, une chronique
pleine d’esprit
et de fraîcheur.
Du 10 au 16 août
France, ils veulent maintenant recru
ter dans les grandes écoles, pour avoir
des gens qui comprennent le fonction
nement des ministères.
entre l’espion du monde réel
et l’espion de papier des fictions,
le fossé est-il grand?
P.V. : Dans les films, on voit souvent
des intrigues où l’information dé
clenche immédiatement une réaction
en chaîne. En fait, ce n’est pas du tout
la réalité. Il était important, pour nous,
de montrer que les renseignements ne
sont pas toutpuissants. Dans les ser
vices, on manipule des informations
qui ont des conséquences potentielle
ment extrêmement élevées, mais on
ne prend aucune décision. On est seu
lement le conseiller du prince. Tant
que le politique n’est pas intéressé, on
a beau avoir l’information, il ne se
passe rien, comme nous l’expliquent
deux exdirecteurs du MI6. C’est assez
touchant. En revanche, les assassinats
russes par empoisonnement sont as
sez proches de certaines fictions.
Comme l’explique notre témoin, il y a
toute une mise en scène, c’est un jeu
permanent : plus les services sont
conscients de leur mythologie, plus ils
s’en servent. Ce sont des choses
construites.
P.G. : Les mythologies d’omnipo
tence sont un super outil pour les ser
vices. Par exemple, si vous êtes le Mos
sad... tout le monde est persuadé que
vous avez des agents partout dans le
monde arabe. C’est un brouillard de
guerre absolument génial pour opérer.
Du pain bénit, quand vous voulez
monter une véritable opération.
Vous évoquez une dynamique
de communication à destination
du grand public enclenchée
par les renseignements.
est-ce une tendance générale?
P.G. : Oui. Ils publient des vidéos pour
recruter. Les services français et alle
mands, par exemple, ont beaucoup de
mal à attirer de bons profils. Dans le
cyberrenseignement, le secteur privé
paye beaucoup plus.
P.V. : Et puis la vie de quelqu’un qui
manipule des informations confiden
tielles est moyennement adaptée au
monde d’aujourd’hui. Quand on est
un fonctionnaire habilité, on est plus
contraint que le reste de la population.
Cela vous met à part. — Elise Racque
| Réalisation : Rafik Zénine. 9 × 60 mn.
Télérama 3630-3631 07 / 08 / 19