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Rue des ARchives/collection PARticulièRe/Pvdet on aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas écouté... à tenterUn opéra et des fantômes
De Lully à Rolf Liebermann, de scandales en incendies, la saga de l’Opéra
de Paris racontée avec une verve éblouissante par Jérémie Rousseau.
marquante reste malgré tout celle du
Fantôme de l’Opéra, imaginée par Gas-
ton Leroux en 1909, et dont on apprend
qu’elle s’inspirerait de certains faits
réels. Cette fiction, toujours adaptée à
Londres et à Broadway sous forme de
comédie musicale, a fait de l’Opéra Gar-
nier un lieu mythique dont le nom ré-
sonne au-delà des limites du cercle des
amateurs de musique lyrique.
Les derniers épisodes racontent
l’histoire moderne et contemporaine
du ballet et de l’opéra à la française, de
l’école de danse aux planches de la
grande salle de la Bastille. Le portrait
de Rolf Liebermann, « pape de l’opéra
contemporain », est sûrement l’épi-
sode le plus réussi : les intrigues pour
le débaucher de Hambourg et le faire
venir à Paris, où il secouera une institu-
tion quelque peu endormie (qu’il diri-
gea de 1973 à 1980), sont passionnantes.
Tout comme la vaste majorité des
histoires vraies de cette série, qui
séduira aussi bien les mélomanes que
les néophytes. — Matilde Meslin
| Réalisation : Claire Lagarde. 16 � 60 mn.
Plusieurs attentats
contre des chefs
d’Etat, un lustre de
huit tonnes qui
tombe sur les spec-
tateurs, un « fan-
tôme » dans les coulisses, moult incen-
dies, des pièces huées par la foule au
point qu’un compositeur s’exile... Ce
n’est pas là l’histoire d’un théâtre de
telenovela, mais bel et bien celle de
l’Opéra de Paris — à la fois de l’institu-
tion musicale française, et des lieux
qu’elle a investis dans la capitale —, qui
est retracée par Jérémie Rousseau
chaque week-end de l’été sur France
Musique. Avec une dextérité de
conteur passionné qu’on ne connais-
sait guère qu’à Fabrice Drouelle et à
Christophe Hondelatte, le journaliste
narre de manière chronologique cette
épopée musicale dont on ne se lasse
pas, malgré les seize heures de pro-
gramme de L’Opéra de Paris, toute une
histoire! Aux trente minutes de récit
succède toujours une demi-heure de
musique en lien avec la période histo-
rique évoquée. L’occasion de décou-
vrir des œuvres connues jusqu’alors
des seuls avertis : La Juive, de Jacques-
Fromental Halévy, La Valse de la
cigarette, dans Namouna, d’Edouard
Lalo, ou encore Saint François d’Assise
d’Olivier Messiaen, auquel un épisode
est consacré, donnent envie de
pousser les portes d’un opéra.
De cette série, on retient surtout les
noms des figures qui ont permis au bal-
let et à l’opéra parisien d’atteindre le ni-
veau de prestige qu’on lui connaît :
Jean-Baptiste Lully, premier grand mu-
sicien à la tête de l’Académie royale de
musique, Richard Wagner, qui fit scan-
dale en refusant d’intégrer un ballet au
cinquième acte de son Tannhäuser
comme il était coutume de le faire, la
ballerine Marie Taglioni, qui érigea la
pointe au rang d’art... L’histoire la plus
y
L’Opéra de Paris,
toute une histoire!
Samedi et
dimanche 16.00
France MusiquePalais Garnier, place de l’Opéra, Paris, par Léon & Lévy, 1889. Pour l’inauguration, en 1875, on oublia d’inviter Charles Garnier, l’architecte!Télérama 3630-3631 07 / 08 / 19