Liberation - 2019-08-12

(Sean Pound) #1

VIII u Libération Lundi12 Août 2019


P U Z Z L E

Retrouvez chaque jour
une pièce du puzzle
JEU CONCOURS
A gagner: un tirage
du dessin et la bande
dessinée d’Aseyn publiée
aux éditions Delcourt pour
le premier, et la bande
dessinée pour
les 29 suivants. Règlement
complet surLibération.fr

1

Le 16 janvier 1948 naquit
le «maître de l’horreur».
Où ça?
AA Salem.
BA Rome.
CA Carthage.
DA Los Angeles.

2

L’activité de son père,
Howard Carpenter, marqua
beaucoup le jeune John.
Il était:
AChirurgien.
BScénariste.
CProfesseur de musique.
DCharpentier.

3

Son film le plus célèbre,
Halloween(1978), a un succès
phénoménal et devient vite
culte. Combien a-t-il connu de suites
et de remakes?
A4.
B8.
C10.
D16.

4

Après le bide deThe Thing,
en 1982, «Big John» doit se
rattraper auprès des studios.
Il tourneChristine,film adapté...
ADe la vie de Christine & the Queens.
BD’un livre de Stephen King.

CD’une histoire vraie.
DDu film éponyme.

5

DansInvasion Los Angeles
(1988), le héros trouve une
mystérieuse paire de lunettes
qui lui permet de voir:
AQue la société est contrôlée par
des extraterrestres hideux.
BA travers les vêtements.
CLes messages subliminaux cachés
dans les publicités.
DLa présence divine.

6

John Carpenter jouit d’une
certaine liberté artistique
dans ses films parce que...
ASa femme les produit.
BIls font un carton au box-office.
CIl s’appelle John Carpenter.
DIl a de l’entregent.

7

En trente-sept ans de carrière,
le cinéaste a réalisé 18 longs
métrages. Mais pas:
ALes Aventures d’un homme invisible.
BLos Angeles 2013.
CHalloween 2.
DPoltergeist.

8

Il est le créateur de nos
cauchemars les plus terrifiants,
mais Carpenter a peur...
ADes clowns (il n’en a jamais filmé).
BDes serpents, comme Indiana Jones.
CDe la poupée d’Annabelle.
DDe Donald Trump.

9

Dans le documentaireBig
John(2006), John Carpenter
se définit ainsi:
A«Je suis un réalisateur médiocre.
Jamais je n’ai pu réaliser mes grands
projets de comédie musicale.»
B«Je suis un heureux réalisateur de
films d’horreur capitaliste.»
C«L’horreur, c’est moi.»

10

Quel est son dernier projet
en date?
AUne suite deThe Thing.
BUn jeu vidéo.
CUn album de métal indus.
DUne BD sur le Joker.

ParAUGUSTE SCHULIAR

Fais-moi peur, Carpenter

QUIZ

Christine, pas la plus sympa des voitures.PHOTO COLLECTION CHRISTOPHEL

«Une romancière recueille confidences,
confessions et autres secrets»,dit
l’annonce. Les yeux bandés, dans un
appartement vide, seule avec un grand
philodendron, Marie Nimier accueille
et écoute, sans notes, une personne
anonyme venue raconter une histoire
particulière. Elle la garde en mémoire,
et lui donne une forme littéraire; son
écriture élégante parvient à retranscrire
l’émotion de ces 48«confidences»,
de quelques lignes ou de plusieurs pages.
Souvent troublan-
tes, elles éveillent
une part cachée
de la nature
humaine et font
surgir des trau-
matismes ou des
fantasmes enfouis,
tout d’un coup dé-
voilés comme
un secret: un désir
masochiste dans
«le Compas»,un
viol jusqu’alors oc-
culté dans«Aucune
imagination»...Ou
alors des rêves, des
obsessions, des
crimes inavoués, des souvenirs.
Evidemment, l’intérêt inégal de ces
récits –parfois anodins– rallonge la
lecture. A bout de souffle, lassée par cette
forme de voyeurisme et par la banalité
croissante des récits écoutés, c’est finale-
ment l’auteure elle-même qui se livre,
pensant à son père mort trop tôt, Roger
Nimier, à ses confessions jamais profé-
rées. Les confidences anonymes font
alors écho à sa propre confidence, mani-
festant leur universalité et brisant les dif-
férences subjectives. C’est dans cette
confusion entre réalité et invention, en-
tre l’alter et l’ego, queles Confidences
s’avère être une œuvre puissante et
ensorcelante.•


MARIE NIMIER
LES CONFIDENCES
Gallimard,
192 pp., 18€.


La vie rêvée


des autres


ParAUGUSTE SCHULIAR


UN JOUR


UN LIVRE


Des corps ensanglantés, à moitié nus,
tombent dans le gouffre qui s’ouvre
à leurs pieds, aussi sombre que les
Enfers. Certains ont déjà renoncé.
Ils sont résignés, emportés par la
masse, ainsi soit-il. D’autres lèvent
les bras au ciel, appellent à l’aide,
tentent de s’accrocher à des brins
d’herbe et des mottes de terre, mais
c’est peine perdue. Les montagnes
s’éloignent, comme si elles ne voulaient
pas assister à cet affrontement final
et, du haut de l’une d’elles, une ville

s’écroule. De la lave jaillit et éclabousse
la vallée. Au loin, un point rouge, comme
un œil, celui de la mort. Des éclairs
traversent le ciel et zigzaguent, frappant
les nuages qui répondent par un
grognement. Ils sont comme des vagues,
ou des gorilles déchaînés, ou des boxeurs
prêts à en découdre, chacun d’un côté,
le soleil obscurci tentant vainement de
les arrêter, mais sachant très bien qu’au
moment où ils se frapperont, ils nous
emporteront tous.

ENFERS ET GROGNEMENT

Dernière œuvre avant la fin du monde...L’apocalypse dans un livre, un film,
un tableau, une chanson... A vous de retrouver le titre.

ParQUENTIN GIRARD

(ou «le Grand Jour de saLa Fin du monde

colère») de John Martin, 1851-1853.

Réponses : 1. C (Etat de New York) ; 2. C ; 3. C ; 4. B ;


  1. A et C ; 6. A (Sandy King, depuis 1988) ; 7. C et D ;

  2. B ; 9. B ; 10. D.

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