04 EN BELGIQUEhttp://www.dhbe I SAMEDI 17 ET DIMANCHE 18 AOÛT 2019 I LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS
EN BREF◼ PÊCHE > BELGIQUE
La pêche électrique désormais interditeLa pêche électrique est désormais interdite dans les eaux bel-
ges, a indiqué vendredi le ministre flamand de l’Agriculture Koen
Van den Heuvel. Cette pratique sera interdite dans l’ensemble
des eaux européennes en 2021. La pêche électrique consiste à
envoyer depuis un chalut des impulsions électriques dans le
sédiment pour y capturer des poissons vivant au fond des mers.
Elle est interdite en Europe depuis 1998, mais la Commission
européenne permettait sa pratique depuis 2006 dans le cadre
d’un régime dérogatoire exceptionnel. Jugée dévastatrice pour la
faune et les fonds marins, elle est peu usitée en France au
contraire des Pays-Bas qui en sont les principaux partisans en
Europe.◼ POLITIQUE > BELGIQUE
MM. Reynders et
Vande Lanotte font
samedi un nouveau
rapport au Roi
Les deux informateurs royaux,
le libéral francophone Didier
Reynders et le socialiste
flamand Johan Vande Lanotte,
feront samedi une nouvelle
fois rapport au roi Philippe sur
les discussions en cours en
vue de former un nouveau
gouvernement fédéral, mais
sans préconiser la mise sur
pied d’un gouvernement de
programme, selon l’ancien
vice-Premier ministre SP.A
MM. Reynders, l’actuel vice-
Premier ministre MR des
Affaires étrangères et de la
Défense, et Vande Lanotte, un
ancien vice-Premier ministre
SP.A, ont été désignés infor-
mateurs fédéraux le 30 mai.◼ ÉCONOMIE > BELGIQUE
Le bois malade
contamine l’économie
des scieries
Les scieries croulent sous
l’afflux de bois scolyté. Les
prix s’effondrent alors qu’un
troisième envol de scolytes
est redouté avant l’automne,
écrit L’Avenir vendredi. Les
arbres malades, infestés de ce
coléoptère ravageur qui
prolifère dans nos contrées
depuis 2017, sont générale-
ment abattus et acheminés le
plus vite possible vers les
scieries afin d’être traités.
Mais le bois généré par l’abat-
tage des arbres déjà infestés
n’a pas encore été écoulé
alors qu’une nouvelle vague
de cet insecte qui s’attaque
particulièrement aux hêtres
et épicéas n’est pas à exclure
avant l’automne.◼ SANTÉ > BELGIQUE
L’augmentation des cas de rougeole
dans le monde n’a pas épargné la BelgiqueLundi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) annonçait
qu’au premier semestre 2019, les cas de rougeole à travers le
monde avaient triplé par rapport à la même période en 2018. Le
rapport de l’institut de recherche de la santé publique (Scien-
sano) montre que la Belgique n’a pas été épargnée, surtout en
Wallonie et en région de Bruxelles-Capitale. Entre janvier et juin,
357 cas de rougeole ont été recensés en Belgique, contre 117 en- Mathématiquement, la Belgique se trouve donc au-dessus
de la tendance générale qui a triplé depuis l’année dernière. Si la
propagation du virus touche les trois régions du royaume, la
Wallonie (179 cas) et Bruxelles-Capitale (104 cas) ont été davan-
tage atteints que la Flandre (environ 74 cas).
◼ RÉSEAUX SOCIAUX > BELGIQUE
L’utilisation de Facebook recule en BelgiqueLe nombre de Belges actifs sur Facebook a reculé de 7,3 %
entre février et août, à 6,8 millions de membres, ressort-il
vendredi d’une étude du consultant en marketing digital et
réseaux sociaux Xavier Degraux. La baisse concerne désormais
toutes les tranches d’âge, souligne-t-il. Juste avant que soit
révélé que la société Cambridge Analytica a utilisé les données
personnelles de millions d’utilisateurs de Facebook pour adres-
ser des publications ciblées en faveur du Brexit et de Donald
Trump, soit il y a un an et demi, le premier réseau social mon-
dial atteignait son pic en Belgique avec 7,5 millions de comptes
actifs. Le recul parmi les plus jeunes n’est désormais plus
compensé par la progression des profils plus âgés, ressort-il de
l’analyse. Sur les six derniers mois, toutes les tranches sont en
baisse : -5 % chez les 13-17 ans, -7 % chez les 18-24 ans, -13 %
chez les 25-54 ans, -8,5 % chez les 55-64 ans et -7 % chez les
65 ans et plus.▸ La séquence qui s’est ouverte
au gouvernement flamand, con-
juguée au refus de discuter du
PS, rend plus incertaine la proba-
bilité pour la N-VA de participer
au gouvernement fédéral.
Une question brûlante se pose
à Bart De Wever : que faire de ses
poids lourds du fédéral? Une so-
lution a été trouvée pour Jan
Jambon, prochain ministre-Pré-
sident flamand.
Et les autres? Theo Francken a
cartonné aux élections, alors que
son parti se ratatinait. De quoi
accroître son poids interne. De-
puis plusieurs mois déjà, l’ex-se-
crétaire d’État à la Migration se
positionne pour le poste de mi-
nistre flamand de l’Enseigne-
ment.
“L’éducation est la plus belle
compétence flamande. Il s’agit de
notre jeunesse, l’avenir de notre
nation”, écrivait-il ce jeudi, à la
veille des négociations flaman-
des sur l’enseignement, dont il
est l’un des fers de lance. Au
point d’être candidat ministre
de l’Enseignement? “Je suis péda-
gogue”, se borne-t-il à répondre,
en référence à sa formation (li-
cencié en sciences pédagogiques
de la KUL).
Avant de nous renvoyer à son
discours du 11 juillet. Lors de lafête nationale flamande, il avait
plaidé pour que les étudiants se
voient enseigner “la fierté de leur
identité flamande”, dans un plai-
doyer pour “la Flandre des clo-
chers”. Son influence se fait sen-
tir dans la note de De Wever
pour le gouvernement flamand.
Il quitterait de facto le terrain
fédéral, pour se replier sur la
Flandre. “C’est le grand rêve de
Theo Francken : créer une école
d’élite en Flandre. Personne ne voit
clair sur ce qui va se passer au fé-
déral. Parvenir à mettre en place
un gouvernement PS-N-VA, c’est
déjà une chose... Mais que les fran-
cophones acceptent Francken dans
le gouvernement, à la Migration,
c’en est une autre !”, analyse Hen-
drik Vuye, constitutionnaliste à
l’Université de Namur et ex-
poids lourds de la N-VA. “Franc-
ken est en droit d’espérer un poste
important. Mais il est face à un
problème : Ben Weyts (ministre fla-
mand sortant) vient de la même
circonscription que lui. Il ne sera
pas facile d’avoir deux ministres is-
sus du Brabant flamand dans un
gouvernement avec cinq ministres
N-VA. Or, Ben Weyts est la cheville
ouvrière des négocia-
tions flamandes,
avec Bart De We-
ver.”POLITIQUE FLANDRETHEO FRANCKENlorgne sur l’enseignement8L’incertitude au fédéral pousse les cadres
N-VA à migrer vers le niveau flamand.À l’enseignement, Francken
aura à ferrailler avec les syndi-
cats des enseignants ainsi
qu’avec des écoles à l’autonomie
importante. Le placer à ce poste
pourrait s’apparenter à un pari
risqué pour Bart De Wever, au vu
du style clivant de Theo Franc-
ken.
Le bourgmestre de Lubbeek
sera en concurrence pour ce
poste avec Koen Daniels (N-VA),
député flamand spécialisé dans
les matières de l’Enseignement.
Mais aussi avec le CD&V, qui dis-
pose d’une traditionnelle main-
mise sur ce ministère.ZUHAL DEMIR (LIMBOURG), San-
der Loones (Flandre occiden-
tale), Matthias Diependaele
(chef de groupe au Parlement
flamand, Flandre orientale), Ben
Weyts sont les autres favoris de
la N-VA pour occuper les postes
ministériels restants.
“Pour la N-VA, il est plus impor-
tant que pour quiconque d’être à la
tête de l’Enseignement. Cette main-
mise leur permettra de renforcer
leur position communautaire. Ils
visent les médias, la VRT et l’éduca-
tion dans le but de faire en sorte
que la nation flamande existe, pré-
cise cette source au CD&V. Ils ont
2024 en point de mire. Le Vlaams
Belang et la N-VA ont longue-
ment discuté et constaté qu’il
n’était pas possible de gou-
verner ensemble cette
fois. Mettre en place une
identité flamande à tra-
vers l’éducation est une
condition pour que ce
soit possible dans 5 ans.”
Comme souvent à la
N-VA, la décision dépendra
d’un arbitrage interne de Bart
De Wever.
Adrien de Marneffe: Theo Francken prêt à lâcher la Migration pour le ministère flamand de
l’Enseignement? “Je suis pédagogue”, rappelle-t-il. © JC GUILLAUME“Créer
une identité
flamande pour
gouverner avec
le Belang en
2024”LA PHRASE“Parvenir à mettre
en place un
gouvernement PS-N-
VA, c’est déjà une
chose... Mais que les
francophones
acceptent Francken
dans le
gouvernement, à la
Migration, c’en est
une autre !”
Hendrik Vuye,
constitutionnaliste à
l’Université de Namur