102 CI 414 - Août-septembre 2019
Le module photo du P30 Pro est composé de trois modules
objectif-capteur de définitions et longueurs focales différentes.
L’objectif principal est un équivalent 27 mm f/1,6 placé devant
un capteur de 40 Mpix. Il est secondé par un 16 mm f/2,2 de
20 Mpix et un 135 mm f/3,4 de 8 Mpix, plus long que le 80 mm
du Mate 20 Pro. Par rapport à cette série, le module photo se
situe dans l’angle et plus au centre.
Le nouveau haut de gamme Hua-
wei n’est plus le Mate 20 Pro mais
le P30 Pro. Le processeur et une
grosse partie de l’électronique
sont identiques mais, de face
comme de dos, il y a des change-
ments. L’écran OLED mesure 6,5 pouces de
diagonale. L’encoche du haut est moins
importante. La disparition de la led et du
capteur d’identification permet ce gain de
place. Plus de notifications et d’icônes
seront affichables dans la barre du haut. Ne
subsiste que la caméra frontale de 32 Mpix
pour une focale de 28 mm.
Le grand téléphone est la norme
Le P30 Pro mesure 16 cm de long pour
7 cm de large. Il bénéficie d’une belle
fabrication et ses deux faces en verre lui
donnent un côté sobre, mais alourdissent
un peu l’ensemble. Il est triste en noir,
plus sympa dans les autres coloris. Les
bords du téléphone sont arrondis.
Comme beaucoup de smartphones, le
Huawei glisse entre les mains. La coque
en silicone, livrée avec le Mate 20, n’est
pas fournie dans la boîte du P30 Pro.
L’adaptateur Jack/USB-C pour casque on
plus, le P30 Pro n’ayant pas de prise pour
casque. En revanche, un chargeur rapide
(jusqu’à 40 W) est bien présent. Il gère
l’intensité de façon à optimiser le temps
de charge. Le fabricant a doté son appa-
reil d’une grosse batterie de 4300 mAh
qui lui donne une très bonne autonomie.
Le stockage du P30 Pro s’élève à 128Go
(ou 256 Go), extensibles avec une carte
Nano SD (maxi 256 Go), un format seule-
ment développé par Huawei et plus cher
qu’une micro SD classique.
Quatre capteurs, trois objectifs
Trois objectifs composent le module
photo. Le capteur du 135 mm périsco-
pique n’est pas derrière l’objectif dans le
plan du téléphone mais perpendiculaire,
la longueur focale étant trop importante
pour l’épaisseur du P30 Pro. Déjà comme
cela, la finesse du téléphone impose un
bosselage du module photo, le rendant
bancal lorsqu’il est posé. La coque en sili-
cone s’impose pour rétablir l’équilibre et
aussi améliorer la prise en main.
Un quatrième capteur (TOF, Time Of
Flight) évalue les distances et renseigne
sur la géométrie 3D de la scène, informa-
tions utilisées ensuite par le processeur
pour améliorer le rendu des images,
notamment lorsque le mode IA est
engagé (ex. portrait avec détourage).
En mode standard, les images sont très
bonnes, la colorimétrie agréable. Le
rendu de certains ciels est parfois d’un
bleu peu réaliste.
Le capteur de 40 Mpix ne repose pas sur
la technologie RVB avec matrice de Bayer,
mais RYB, le jaune améliorant la sensibi-
lité à la lumière. C’est visible sur les scènes
sombres, mieux restituées. En plus, un
mode cliché nocturne compose une
image à partir de plusieurs vues prises
automatiquement. Le résultat est bluffant
à main levée, la prise de vues durant plu-
sieurs secondes. Poser le smartphone
améliore le résultat.
Huawei a corrigé un peu les défauts de sa
série 20. L’accentuation est mieux maîtri-
sée et le rendu de l’image plus universel.
Avec ses trois objectifs, dont un 135 mm,
le P30 Pro produit d’excellentes images
pour un téléphone. Il fait d’ailleurs partie
des meilleurs. Il envoie aux oubliettes les
compacts milieu de gamme d’il y a peu.
Pierre-Marie Salomez
Le P30 Pro reçoit un nouveau module photo.
En plus des trois objectifs, Huawei a ajouté
un capteur qui évalue les distances et permet
d’améliorer la perception volumique
de la scène, paramètre utile pour
le traitement des images.
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