Chasseur d’images N°414 – Août-Septembre 2019

Chassimages.c m - CI 414 93

FUJI GFX100

erreur sur cette touche. L’indication sur
l’écran ou dans le viseur du mode actif n’est
pas suffisante, à mon goût. On peut ver-
rouiller les commandes, mais c’est parfois
trop radical, surtout en reportage. C’est
plus aisé lors d’une utilisation studio.
On peut basculer entre plusieurs modes
d’affichage de l’écran supérieur, dont un
qui simule la présence de molettes. Mais
rien ne remplace les vraies molettes. Cet
écran supérieur est de grande taille et on
peut modifier les informations affichées. Un
vrai plus pour personnaliser son appareil.
À l’arrière, un second écran peut reprendre
les informations affichées sur celui du haut
ou d’autres (voir ci-dessus). J’y ai placé l’af-
fichage des réglages images, car en phase
de test c’est utile de savoir dans quel mode
on travaille, vu la fréquence élevée des
changements. En prise de vue ordinaire,
l’affichage de la valeur de correction d’ex-
position a ma préférence. On peut si l’on
souhaite éteindre cet écran.
Le capot ne comporte pas de correcteur
d’exposition à accès direct. Il faut, par
défaut, presser la touche près du déclen-
cheur et jouer sur la molette. Comme je
trouve celle-ci peu accessible et sachant
que j’utilise beaucoup le correcteur, j’ai
déplacé la mise en fonction sur la touche
en façade la plus proche du déclencheur.
Les molettes sont peu agréables, surtout
celle située à l’arrière. Plus grosses, elles
seraient idéales. Elles sont cliquables, et on
peut placer quatre fonctions dans le clic
successif de celle à l’avant, mais on perd
vite la mémorisation de la fonction active.
Deux me semblent le grand maximum : l’al-

ternance ISO/Vitesse forme un bon duo.

Mais là encore, cela ne remplace pas un

barillet de sensibilités. Fuji nous a habitués

à du très fonctionnel avec les X-T, on

devient exigeant.

Je pense par contre que cette absence de

molettes facilite le pilotage complet à dis-

tance de l’appareil et c’est sûrement très

utile pour ceux qui opèrent sur trépied en

studio. Peut-être la raison de ce choix.

Le viseur, très défini (5,76 Mpoints), dispose

d’un oculaire performant. L’agrément d’uti-

lisation est au rendez-vous. Le contraste est

bon, peut-être un peu excessif parfois.

Attendons la version finale. L’écran arrière

tactile est orientable, tout en conservant

l’axe optique. Le meilleur système à mon

avis. Il est bien défini et permet une bonne

appréciation des images.

Pendant que j’écris, le GFX100 est en train

de refaire le plein d’énergie branché en

USB sur un chargeur musclé. Les grosses

batteries sont assez endurantes (800 vues

annoncées). Après 500 images, la jauge

affichait 70 %, mais le GFX100 a refusé de

déclencher: “cartes pleines”! Les deux

cartes SD 64 Go se sont remplies à la vitesse

de l’éclair. Ça prend de la place 100 Mpix.

Heureusement que le standard des cartes

est l’UHS II, surtout lors du transfert vers l’or-

dinateur.

Il y aurait encore des choses à dire sur le

Fuji GFX100. Ça tombe bien, un exem-

plaire testable est annoncé pour juillet.

Alors, rendez-vous en septembre pour le

test complet.

Pierre-Marie Salomez

L’essentiel de la surface de la partie droite du capot est pris par le très large

écran LCD. Son éclairage peut être inversé (noir sur fond blanc).

Les informations affichées sont laissées au choix de l’utilisateur.

Le bouton situé vers l’arrière change le mode d’affichage, tandis que celui

vers l’avant change le mode d‘exposition (fonction par défaut, modifiable).

Le viseur électronique de 5,76 Mpoints est amovible. Il se glisse

dans la griffe flash de l’appareil et récupère les contacts au fond

de celle-ci. Un verrou empêche le déboîtement du viseur.

Un accessoire (EVF EVF-TL1), commun avec le GFX 50S, permet

d’incliner le viseur vers le haut et de le tourner horizontalement

de 45°. Il augmente légèrement l’encombrement supérieur.

LeGFX100 en chiffres

Capteur

Moyen format (33x44 mm)

Matrice de Bayer

Définition : 102 Mpix

Capteur stabilisé 5 axes

Raw 16/14 bits

Autofocus 425 pts (phase/contraste)

Obturateur méca.

Obturateur électro.

1/4000 s à 60 min - X=1/125 s

1/16 000 s

Cadence (avec AF) 5 i/s (5 i/s)

ISO (ISO étendu) 100 à 12 800 (50-102 400)

Écran 8,1 cm - 2,36 Mptsorientable, tactile

Viseur Électronique 5,76 Mptsx 0,86 - 23 mm

Vidéo 4K (Ciné) 30p - Full HD 120p

Carte mémoire 2 cartes SD (UHS II)

Batterie

2 batteries NP-T125

8 00 vues ou 100 min 4K,

chargeur et adaptateur

Dimensions

Poids avec accu

156 x 163 x 103 mm

1400  g

Prix nu 1 1 0 0 0 €

À retenir C’est le premier appareil numé-

rique à très grand capteur à offrir

102 Mpix, la stabilisation et la

vidéo en mode 4K cinéma. Tout

cela pour un prix élevé, mais au

final beaucoup plus raisonnable

que celui des concurrents. Fuji

“démocratise” le moyen format.