ANNEXE 2
HASSO ECCARD
VON MANTEUFFEL
2 (mot.) de la 2. Panzer-Division... commandée par
Heinz Guderian. Manteuffel, en bon aristocrate prussien,
s’attire les faveurs de son nouveau commandant et se
montre aussi très réceptif aux nouvelles tactiques de
combat des unités motorisées. Major en 1936, il s’oc-
cupe d’entraîner les recrues à Wünsdorf puis décroche
un poste de conseiller auprès de Guderian alors à la tête
des schnelle Truppen. Manteuffel passe Oberstleutnant
en février 1939 et dirige la Panzerschule II de Berlin-
Krampnitz, mais ce nouveau poste ne lui permettra pas
de participer à la campagne à l’Ouest de mai 1940.
DES PLAINES RUSSES...
Le déclenchement de l’opération « Barbarossa » le 22
juin 1941 va enfin permettre à Hasso von Manteuffel
d’occuper un poste au combat. Il fait partie des pre-
mières vagues alors qu’il dirige le I./Schützen-Regiment 7
de la 7. Panzer-Division, s’élançant depuis la Prusse
Orientale vers la Lituanie, dont la capitale tombe très vite.
Manteuffel et son unité atteignent Minsk et Vitebsk pour
finalement participer à la bataille de Smolensk durant
l’été de la même année. Les compétences du Prussien
- audacieux, courageux et volontaires – n’empêchent
pas les nombreuses pertes allemandes infligées par des
Soviétiques certes en train de se replier mais toujours
combattifs ; le 21 août, il change d’unité et commande
maintenant le Schützen-Regiment 6.
Mais l’automne arrive et les belligérants doivent se
regrouper. C’est depuis Pretchiskaïa que la 7. Panzer-
Division se porte sur le Dniepr au début du mois d’oc-
tobre juste avant de le traverser en bousculant les
défenseurs. Les Allemands sont en train de mettre en
place une tactique qui sied parfaitement aux grands
espaces de Russie : l’encerclement. Manteuffel et la
- Panzer-Division foncent vers Viazma et aident à
fermer la poche du même nom, puis profitent d’une
semaine de repos à la mi-octobre avant de reprendre
l’offensive autour du carrefour de Kalinine – Kline, en
direction de Moscou. Le 15 novembre 1941 est déclen-
chée l’opération « Typhon » devant mener les Allemands
aux portes de Moscou ; c’est sans compter les pluies qui
transforment les chemins et les routes en fondrière. De
plus, les Soviétiques sont enfin parvenus à constituer des
lignes de défense efficaces qui freinent encore plus les
Allemands. La pluie est bientôt remplacée par la neige
et le gel, les conditions météorologiques gênant encore
davantage les assaillants... dont certaines formations,
comme celle de Manteuffel, sont réduites à une simple
Kampfgruppe. Près d’Astrezevo, son unité parvient à
prendre par surprise un point de passage sur le canal
de la Volga à Moscou à la fin du mois de novembre, ce
qui vaut à Manteuffel la remise de la Ritterkreuz et sa
promotion au grade d’Oberst.
Mais le 6 décembre 1941, c’est au tour des Soviétiques
de passer à l’offensive pour dégager Moscou. Dans la
neige, le froid (le mercure descendant même jusqu’à
-52°C) et la glace, les Allemands sont obligés de céder
du terrain en résistant pied-à-pied. L’ordre de repli éma-
nant de Hitler n’arrive qu’à la mi-janvier 1942 mais
l’état des unités à Balkenkreuz est catastrophique.
La 7. Panzer-Division – et Hasso von Manteuffel avec
- est redirigée vers la France pour y subir une refonte
et surtout y recevoir des renforts. Pendant tout l’été et
une partie de l’automne, c’est aux Sables-d’Olonne que
Hasso von Manteuffel va entraîner sa toute nouvelle
- Panzergrenadier-Brigade...
... AU DJEBEL TUNISIEN
Alors qu’à l’est les Allemands commencent à reculer, les
Alliés débarquent de leur côté en Afrique du Nord le 8
novembre 1942. Quelques mois plus tard, les Allemands
sont à la peine en Tunisie, et Rommel demande des
renforts. Manteuffel est envoyé en renfort le 5 février
1943 à la tête d’une division hétéroclite avec notam-
ment un régiment de la Luftwaffe, le Panzergrenadier-
Regiment 160 et des Bersaglieri italiens... le tout sous la
coupe de la 5. Panzerarmee. L’opération « Ochsenkopf »
est lancée trois semaines plus tard et bouscule les Alliés
dans le secteur de Tunis ; Manteuffel lui-même, disposé
sur le flanc droit des Allemands, sécurise quelques objec-
tifs secondaires puis parvient à repousser une division
britannique de 15 km. Cependant, ce sursaut n’est que
temporaire, et Manteuffel lui-même doit bientôt quit-
ter la Tunisie pour raisons de santé le 31 mars 1943.
Ce n’est que lors de son hospitalisation qu’il apprend
sa promotion au grade de Generalmajor.
Les deux photos
ci-dessus :
Les blindés tchèques
renommés Panzer 35(t)
et Panzer 38(t) vont être
de fidèles auxiliaires
pour les Panzer-
Divisionen et surtout
des montures fiables
pour les Panzermänner.
Cependant, au fil des ans,
ces blindés deviennent
obsolètes et n'ont plus de
grosse capacité offensive,
les obligeant à être
remplacés par du matériel
bien plus moderne.