CHAPITRE 2
AVANCER
XX CORPS À TOUT PRIXDEUXIÈME LE
PARTIEà tout prix... avant de changer d’avis et d’ordonner à la 1. Armee
de renforcer la ville et d’éviter son encerclement. Autour de Metz,
Patton donne son feu vert à un nouveau plan, et le CCR s’engage
vers Sillegny, au sud de la ville ; le prochain objectif avant Metz est
la traversée de la Seille, un cours d’eau qui se développe au sud de
la cité. Les Allemands, eux, commencent à s’enfermer dans Metz
et reçoivent des renforts tout en lançant des attaques localisées sur
la tête de pont.
Le 18 septembre, le CCR lance son attaque vers Sillegny ; les défen-
seurs sont soutenus là encore par les batteries du groupe fortifié de
Verny. Les Américains manquent cependant de munitions et se replient
une première fois ; un second assaut parvient à atteindre les limites
du village mais l’attaque ne reprend que le lendemain. Là encore,
les P-47 infligent de lourds dégâts aux Allemands mais les combats
sont acharnés. La Seille est atteinte à Longueville par le CCB qui la
traverse le 21 septembre de nuit, mais l’offensive ne va pas plus
loin : la 7th AD est transférée au XIX Corps et quitte la Lorraine.
La 5th ID essuie de lourdes pertes le 21 septembre à Coin-lès-Cuvry
et à Pournoy-la-Chétive (à l’est de la tête de pont), deux localités
sur lesquelles l’artillerie allemande se déchaîne. Les GIs doivent se
replier dans la nuit du 23 a 24 septembre devant l’opiniâtreté des
attaques allemandes.À l’ouest de Metz, après avoir passé Gravelotte, les hommes de
la 90th ID tombent sur les premiers ouvrages défensifs – que les
GIs vont surnommer « les sept nains » en raison de leurs dimen-
sions et de leur nombre – et affrontent les Fahnenjunker de l’école
militaire de Metz. La tenue au feu de ces soldats impressionne
les Américains mais ces derniers parviennent à les repousser.
Les gains territoriaux ne sont cependant pas excessifs, et la météo
ne s’améliore pas. Walker et McLain décident en conséquence
d’arrêter leur offensive et de donner le temps aux unités, notam-
ment à la 90th ID, de reprendre leur souffle... et de voir arriver
le ravitaillement. - Bien que relativement fiable, le char Sherman n'en reste pas moins
un assemblement de mécaniques qui peut tomber en panne. La
pénurie générale touche aussi le nombre de pièces détachées qui
arrivent au compte-goutte au début du mois de septembre. - Le 12 septembre 1944, des GI's et leur canon antichar de 57 mm sont à
l'affût dans la « Adolf-Hitler Straße » d'Algrange ; le risque de voir arriver des
Allemands n'est jamais écarté car leurs troupes sont encore aux alentours.
3 et 4. La tête de pont à Arnaville photographiée depuis les airs. Le génie américain
est parvenu à poser un pont (photo 4) sur lequel passent des véhicules, alors que
les générateurs de fumée sont en pleine utilisation sur les deux rives de la Moselle.
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Panzer IV Ausf. H
Unité inconnue
Secteur de Metz, septembre 1944