Batailles et Blindés Hors Série N°40 – Août-Septembre 2019

(Barré) #1

XX CORPS


DEUXIÈME LE
PARTIE

CHAPITRE 5
METZ

ENCERCLÉE!


LE NAVIRE COULE


Pendant que Kittel est averti du départ des SS, les appels
à l’aide et les rapports alarmistes ne cessent de parvenir
à son QG. Et pour cause : les faibles garnisons ont bien-
tôt tiré toutes leurs munitions et ne sont pas parvenues
à arrêter les Américains, qui ont simplement encerclé
les forts avant de continuer leur progression, faute de
troupes d’intervalles. Lors d’une réunion d’urgence, Kittel
donne l’ordre de faire sauter les ponts sur la Moselle dans
Metz et de se préparer au combat maison par maison ;
mais du côté de la 1. Armee, personne ne s’imagine
que la ville va tenir plus de trois jours... seul le Führer,
engoncé dans sa folie, y croit encore dur comme fer. Les
unités allemandes sont maintenant obligées de se battre
en ordre dispersé, les dernières sections se regroupant
autour des ouvrages fortifiés. Kittel lui-même perd très
vite la main sur les défenseurs : le central téléphonique
reliant son PC aux différents secteurs est abandonné par
ses occupants sur l’île Chambière dans la matinée du
17 novembre. Les espoirs du commandement allemand
à Metz sont vite douchés : la garnison, sans contact
avec les officiers, ne mène pas le combat jusqu’au bout
comme le souhaitait Kittel... lui-même étant obligé de
défendre le périmètre de son PC armes à la main. Le 21
novembre, blessé et sous morphine, il est capturé par

les Américains, et le 22 novembre dans l’après-midi Metz est déclarée conquise.
Devant la désorganisation totale, il est impossible de citer le nombre de défenseurs
morts lors de la défense de Metz, même si certaines études allemandes après-guerre
donnent environ 400 tués pour les troupes de Kittel.
Seuls quelques forts continuent leur résistance futile pendant quelques jours :
le fort de Saint-Privat et ses 500 hommes capitulent le 29 novembre, mais il a
fallu que les Américains amènent trois obusiers automoteurs de 155 mm pour
obtenir cette reddition. Le 6 décembre, c’est au tour du fort de Saint-Quentin,
puis de Plappeville le 7 ; Driant tombe le 8, et le fort Jeanne d’Arc est le dernier
à capituler le 13 décembre. Cependant, la capture de Metz débloque une situation
assez malheureuse pour le XX Corps qui peut se porter maintenant vers la Sarre,
mais qui a surtout su se débrouiller sans l’appui de l’aviation, clouée au sol à cause
d’une météo instable. 

 La résistance des forts de Metz est terminée : cet officier
allemand remet son arme de poing à un officier de la 5th ID.
 À l'angle de l'actuelle avenue Foch et rue François de Curel,
un équipage d'un TD M36 Jackson (armé d'un canon de 90 mm)
est accompagné de membres de la Résistance locale.

Vu sur https://www.french−bookys.com

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