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lle a été présentée
à l’automne dernier
à l’occasion du Salon
de Paris, et on était impatient
de faire connaissance avec la
plus grosse des Mash : la 650
Dirt Track. Et le moins que
l’on puisse dire, c’est que
les premiers tours de roues
sont déstabilisants. Le fait
que la moto soit dotée d’une
large roue avant chaussée
d’un pneu Kenda au dessin
prononcé n’est pas sans
conséquence. La Dirt Track
se manipule aisément mais
semble un peu chercher sa
trajectoire dans les virages.
On a d’abord tendance à la
retenir, elle qui, passé un cap,
donne l’impression de tomber
sur l’angle plutôt que de s’y
inscrire progressivement.
Heureusement, son faible
poids permet de corriger
les choses d’une simple
pression sur le grand guidon,
voire sur les repose-pieds.
Quelle santé,
ce monocylindre!
Aloxe-Corton, Pommard,
Meursault... Pas besoin
d’être un œnologue réputé
pour apprécier la balade
dans les environs de Beaune,
lieu de résidence de la Sima,
propriétaire de la marque
Mash. Les petites routes
serpentent au milieu des
vignes et en cette chaude
journée d’été, la promenade
est agréable. Tiens, c’est
marrant, maintenant que je
pense à autre chose, je ne suis
plus perturbé par le guidage
de la moto. À moins que ce
ne soit l’inverse... Mais dans
les deux cas, il m’a fallu
moins de 20 minutes pour
intégrer le mode d’emploi de la
franco-chinoise. Un bon point.
« En 2016, pour concevoir la
Dirt Track 650, nous sommes
partis d’une feuille blanche,
nous explique Jean-Michel
Paquient, directeur général
de la Sima. Quand nous avons
lancé Mash avec Frédéric
Fourgeaud, on souhaitait
vraiment s’éclater avec
cette marque. Nous avons
d’abord consolidé nos
volumes de ventes avec
de petites cylindrées avant
de passer à du plus sérieux.
Ce nouveau moteur 650 cm^3
sera adopté sur d’autres types
de machines, mais pour le
moment, nous croyons que
la tendance dirt-track est celle
qui a le plus de chance de se
développer. » Il est vrai que
cela change du désormais
traditionnel café racer. Voire
des scramblers à pots relevés
sur le côté et gros boudins
à tétine. Même s’il faut bien
avouer que le style dirt-track
en est assez proche. Sur cette
650, on apprécie la ligne
simple mais réussie, le gros
monocylindre doté d’un
aspect rétro mais surtout, la
face avant originale à simple
optique qui, selon les dires du
staff bourguignon, n’a pas été
si facile à intégrer sur la moto.
En dynamique, si, comme nous
l’avons mentionné, la prise
en main exige un léger temps
d’adaptation, le moteur se fait
quant à lui instantanément
apprécier. D’autant qu’il émet
une mélodie bien sympa et
plutôt prononcée. Et puis quelle
santé pour un monocylindre
de 650 cm^3 refroidi par air!
Les poussées sont franches,
les montées en régime rapides
et les reprises réactives. On
aurait bien aimé vous donner
une plage de fonctionnement
en tour/minutes plus précise,
mais diffi cile de lire quelque
chose sur le minuscule
compte-tours digital intégré
à un compteur déjà pas bien
ALOXE-CORTON,
POMMARD, MEURSAULT...
LA MASH EST AU PARADIS
1
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- Pour déconnecter l’ABS,
il faut presser le bouton. - L’instrumentation est minimaliste
et pas toujours très lisible.