Moto Revue Classic N°106 – Septembre-Octobre 2019

(Jeff_L) #1

(^74) / # 106
L’essai d’Alan Cathcart
A
u Royaume-Uni, la
Norton JPN de Peter
Williams est considérée
comme la moto à cadre
coque la plus réussie à ce jour.
En Espagne, on vous parlera
volontiers de la Ossa 250
pilotée par Santiago Herrero.
En France, on est intarissable
sur les motos d’Éric Offenstadt,
tandis que les Italiens
évoqueront la Morbidelli



  1. Quant aux Japonais,
    ils n’hésiteront pas à citer
    la Kawasaki KR 500 de Kork
    Ballington, animée, comme
    la Morbidelli, par un quatre-
    cylindres en carré deux-
    temps. Sans oublier la Honda
    NR 500 de 1979. Pourtant,
    je dois dire que cet honneur
    revient à une moto construite
    loin de l’Europe et du Japon.
    Avec la Coleman-Suzuki
    GS 1000 R, dont le cadre
    coque en aluminium a été
    construit en Nouvelle-Zélande
    par l’expatrié britannique
    Steve Roberts, Dave Hiscock
    a terminé à la troisième place
    du championnat du monde
    de TTF1 et du championnat
    britannique TTF1 en 1982
    face aux équipes offi cielles
    Honda et Suzuki.
    Tout commence lorsque
    Steve Roberts, né dans
    le Hertfordshire, se met
    à travailler l’aluminium
    en tant qu’apprenti chez
    le constructeur aéronautique
    De Havilland, avant de rejoindre
    Aston Martin pour réaliser
    les carrosseries des DB4.


Puis, en 1962, avec sa femme
Pam, il émigre en Nouvelle-
Zélande, où il fi nit par
devenir professeur de
chaudronnerie à Wellington.

TR 500


monocoque


Peu de temps après son
arrivée, Roberts fait la
connaissance de Rod
Coleman, ancien pilote
d’usine de l’AJS, vainqueur
du Junior TT, bref le meilleur
pilote néo-zélandais des
années 1950, qui, de retour
chez lui, s’est associé avec
son frère Bob pour devenir
importateur Suzuki. Grâce
à un mélange d’astuce, de
dynamisme et de travail
acharné, les Coleman ont
fait de Suzuki la marque
numéro 1 aux antipodes.
Rod et Bob voulaient se
lancer dans la compétition
avec la nouvelle TR 500
sortie en 1968 mais à cause
d’un quota d’importation
réduit, ils n’ont pu se
permettre de perdre des
« unités », alors qu’il était
parfois diffi cile de répondre
à la demande des clients pour
les motos de route. Mais
lorsque le pilote malaisien,
Sonny Soh, chute avec sa
Suzuki TR 500 d’usine à
Shah Alam en 1969 et plie
le cadre, celui-ci est envoyé
en Nouvelle-Zélande pour
que Steve Roberts le répare.

En 1982, il fait beau sur l’île
de Man. Dave Hiscock et la
Coleman-Suzuki terminent 3e
du TT derrière les Honda d’usine.

Dave Hiscock pose sur la Coleman
avant la saison 1982. Le duo
va faire sensation en battant
régulièrement les Suzuki d’usine.
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