Mercredi 31 juillet 2019 Pays de la Loire
recherches sur les cellules-sou-
ches fœtales. Pourquoi sont-elles si
précieuses pour l’efficacité de ce
gel cicatrisant?
Ces cellules, prélevées avec consen-
tement sur un morceau de peau de
fœtus (10 cm²) d’environ 18 à 24
semaines issu d’un avortement théra-
peutique, sécrètent un produit qui
permet une cicatrisation accélérée. Il
comporte notamment des protéines
et des lipides. Ce concept est basé
sur le fait que, chez un fœtus, la peau
cicatrise sans marque.
Donc, chez un patient, le sécrétome
des cellules-souches fœtales va sti-
muler les cellules-souches de la peau
brûlée, pour qu’elle cicatrise. Autres
avantages : il n’est pas rejeté par le
corps humain et il a un pouvoir anti-
douleur.
Le gel comprend aussi une matrice,
qui a l’aspect d’un filet avec des
mailles en sucre dans lequel le sécré-
tome est incorporé.
Vous avez obtenu un financement
de l’État de 6,5 millions d’euros.
Quel calendrier devez-vous respec-
ter?
Le budget total est de 21 millions
d’euros, pour lequel l’État nous finan-
ce à hauteur de 6 millions, et nos par-
tenaires industriels(1) à hauteur de
8 millions d’euros. Nous commence-
rons les essais cliniques dans deux
ans. D’abord, chez une quinzaine
d’adultes, sur des sites de greffes de
peau, pour vérifier la tolérance du pro-
duit. Puis, nous mènerons un essai
clinique sur une quarantaine de
patients, aux services des brûlés des
CHU de Nantes et de Nancy.
Dans le même temps, une petite
quantité de sprays sera fabriquée, à
partir de nos banques de sécréto-
mes. Avec un seul prélèvement cuta-
né fœtal, nous pouvons obtenir envi-
ron deux milliards de sprays de 30 ml.
Comment sera encadrée l’utilisa-
tion de ce pansement? Pourra-t-on
l’obtenir librement en pharmacie?
Dans un premier temps, on l’utilisera
dans les établissements de soin.
Puis, ce spray sera accessible en
pharmacie, sur ordonnance du
médecin, selon la réglementation du
dispositif médical.
L’utilisation hors de son indication
est peu probable. Les brûlures du
premier degré guérissent spontané-
ment. Celles du troisième degré
nécessitent une intervention chirurgi-
cale pour enlever la nécrose liée à la
profondeur de la brûlure.
Les brûlures sont un véritable pro-
blème de santé publique :
180 000 décès par an dans le mon-
de. Ce pansement permettra d’en
traiter une partie, en limitant notam-
ment les interventions chirurgicales
(greffes) et en diminuant le temps
d’hospitalisation.
Recueilli par
Manon SIRET.
(1) NAOS et Bionu.
À l’unité de thérapie cellulaire et génique du CHU de Nantes, ingénieurs et cher-
cheurs se penchent sur le développement de thérapies innovantes, à base de
cellules. | PHOTO : CHU NANTES
Des chercheurs nantais (CHU, l’Inserm, université) étudient les possibilités des cellules-souches
fœtales. Leur pouvoir régénératif permettrait de soigner des brûlures du deuxième degré profond.
Bientôt un pansement pour guérir les brûlures
L’initiative
Cette année, c’est encore pire, selon
Guillaume Segretin, président de
l’Union des commerçants du centre-
ville des Sables-d’Olonne. Le nombre
de personnes se promenant en ville
en maillot de bain ou torse nu aurait
augmenté.
Une situation devant laquelle « on ne
pouvait pas ne rien faire », déclare le
maire de la ville, Yannick Moreau. En
cette mi-juillet, juste avant l’arrivée des
aoûtiens dans la station balnéaire, la vil-
le à donc amorcé une campagne de
communication pour sensibiliser les
estivants. « On a voulu se servir de
l’humour », explique Yannick Moreau.
Sur une des affiches, le dessinateur
Polpino a mis en scène un certain
« Robert Poilodeau » qui se balade en
short de bain dans la rue des Halles ;
rue qui concentre beaucoup de com-
merces alimentaires aux Sables. Une
inscription se distingue : « Se prome-
ner torse nu rue des halles : pas
bien ». Sur la deuxième affiche, Moliè-
re et sa célèbre citation, extraite de Tar-
tuffe - « Couvrez ce sein, que je ne
cipal, assure que les personnes con-
cernées seront d’abord rappelées à
l’ordre. « Ils devront se rhabiller ». La
contravention ne viendra que dans
un deuxième temps, « si la personne
n’adhère pas ». « Un short, un paréo,
c’est le minimum ». Véronique tra-
vaille dans une boutique du remblai
et pour elle, c’est « anormal » que les
gens se baladent dans cette tenue.
Dans la boutique Mocassi, en centre-
ville des Sables, Magalie constate,
elle aussi : « ils rentrent pieds nus...
On ne peut rien dire. Mais quand ils
n’ont pas de t-shirt, on leur dit. » La
vendeuse a récemment été confron-
tée à cette situation. Elle se souvient
du « regard de mécontentement »
que lui avait lancé le client concerné.
Pour d’autres commerçants, c’est
tout simplement une question
d’hygiène : « Pour les commerces ali-
mentaires, c’est vraiment probléma-
tique », souligne Guillaume Segretin,
lui-même à la tête d’un de ces com-
merces. « Ce n’est pas propre! »,
s’indigne Dom du café des Halles.
Séverine GRANDADAM.
saurais voir » - surplombent un couple
d’estivants en petites tenues, interlo-
qués. Les affiches seront placardées
dans les aubette et les commerçants
pourront distribuer des tracts dans
leurs magasins.
Une amende de 38 €
En plus de cette campagne, le maire
a signé un arrêté municipal en
vigueur du 1er mai au 30 septembre. Il
mentionne l’interdiction de « se trou-
ver sur la voie publique ou dans un
lieu public seulement vêtu d’une
tenue de bain, ou même seulement
le torse dénudé ».
La ville l’affirme : le but n’est pas de
verbaliser mais les récalcitrants pour-
ront faire l’objet d’une amende de
38 €. Sébastien Baudu, policier muni-
Torse nu ou en tenue de bain : pas aux Sables-d’Olonne. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
La station balnéaire vendéenne a lancé lundi une campagne de sensibilisation destinée
aux estivants qui ne remettent pas leur t-shirt à la sortie des plages.
Se balader aux Sables en petite tenue, c’est non!
Entretien
Vos recherches autour d’un panse-
ment régénératif ont remporté un
appel à projet investissement
d’avenir lancé par l’État. Quel est
l’objectif sanitaire de ce panse-
ment?
Nous travaillons sur la mise au point
d’un pansement régénératif pour les
grands brûlés. Il s’agit, par exemple,
des brûlures du second degré profond
causées par la casserole d’eau
bouillante, ou la tasse de thé, qui con-
cernent les enfants dans 80 % des cas.
Quand on se brûle superficielle-
ment, la cicatrisation s’effectue en
deux semaines. Mais, parfois, lors-
que la brûlure est profonde, et pour
éviter les cicatrices ou les douleurs
intenses, la seule solution est une
greffe de peau.
L’objectif est d’appliquer ce panse-
ment, qui aura l’apparence d’un gel
transparent, dès la prise en charge du
patient, pour permettre la cicatrisation
en quinze jours, sans recours à la gref-
fe, sans cicatrice et avec une douleur
et un risque d’infection plus faibles.
Pour la composition du panse-
ment, vous avez effectué des
Professeur
Brigitte Dréno,
chef du service
de dermatologie,
directrice de
l’unité thérapie
cellulaire et
génique du CHU
de Nantes.
Le siège de la Société nationale de
sauvetage en mer (SNSM) vient de
proposer une solution pour rempla-
cer temporairement la vedette Cano-
tier Jacques-Jolly, de la station des
Sables-d’Olonne qui doit faire l’objet
de réparations jusqu’au 15 septem-
bre. La station des Sables-d’Olonne
n’a actuellement plus de canot pour
intervenir sur les opérations hauturiè-
res.
Les canots les plus proches sont
ceux de Talmont et de Saint-Gilles-
Croix-de-Vie, mais pour mobiliser un
canot tout temps sur la côte vendéen-
ne dans le secteur des Sables-
d’Olonne, il faut faire appel, soit au
Président Louis-Bernard de l’île
d’Yeu, distant de 26,6 milles des
Sables-d’Olonne (près de 48 kilomè-
tres), le canot tout temps le plus pro-
che pour intervenir sur le secteur des
Sables-d’Olonne en cas de gros
remorquage par exemple; soit au
canot de l’île d’Oléron, positionné à
La Cotinière.
La proposition d’attente du siège
national de la SNSM est actuellement
de pourvoir la station sablaise d’un
canot de type 1re classe. Il est actuel-
lement au pôle formation de Saint-Na-
zaire. Une solution qui ne satisfait pas
forcément la station sablaise.
« Actuellement, je ne peux pas dire
oui ou non à cette proposition,
déclare le président de la station loca-
le sablaise, Christophe Monnereau. Il
faut étudier la proposition collégiale-
ment avec l’équipage. Le canot pro-
posé est une unité datant de 1990
qui a fait l’objet d’une refonte. Il ne
sera pas adapté pour de grosses
Les Sables dans l’attente d’un canot SNSM
Dans le port vendéen, on étudie les propositions pour
le remplacement temporaire du canot de sauvetage.
interventions comme le remorqua-
ge d’un bateau de pêche de vingt
mètres. »
En l’espace d’une semaine sur place,
il y aurait eu au moins cinq à six inter-
ventions nautiques sur le secteur des
Sables-d’Olonne. Des opérations de
secours menées par la patrouille côtiè-
re sur semi-rigide ou par le canot de Tal-
mont-Saint-Hilaire. Le siège national de
la SNSM a d’ores et déjà prévu de four-
nir un moyen nautique léger dès le
1 er août, « un semi-rigide en alumi-
nium doté de deux moteurs de 150
chevaux, permettant des interven-
tions jusqu’à 6 milles des côtes. »
Soit seulement un peu plus de dix
kilomètres.
Jean-Marie LE PROVOST.
La vedette SNSM Président Louis Ber-
nard de l’île d’Yeu.
| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le nombre de feux de végétation (hors feu de forêts)
depuis le début du mois de juillet en Maine-et-Loire.
Une hausse spectaculaire : à la même période
l’année dernière, les pompiers en comptabilisaient 101, et 150 en
- En cause, la sécheresse et la canicule, bien sûr, avec com-
me déclencheurs un mégot mal éteint ou les étincelles dues aux
engins agricoles. Août devrait être plus calme : les moissons sont
terminées dans le département.
340
Armées d’une découpeuse à disque,
des personnes ont coupé la vitrine de
la bijouterie Zeina Alliances Nantes,
dans la nuit de lundi à mardi. Vers 5 h
30, des voisins ont donné l’alerte.
Deux personnes se sont alors enfuies
en scooter. Quelques heures après le
cambriolage, le trou dans une partie
de la vitrine était encore bien visible à
l’extérieur de la bijouterie. Posé au
milieu de cette boutique située à
proximité de la place Royale de Nan-
tes, le présentoir central, en verre, était
en morceau. On ignore encore com-
bien de bijoux ont été dérobés.
L’enquête a été confiée à la police
judiciaire de Nantes. Pour l’heure
aucun suspect n’a été arrêté.
Des cambrioleurs découpent la vitrine d’une bijouterie
Il avait été admis, mercredi 24, au ser-
vice de réanimation du CHU de Nan-
tes dans un état grave. Raphaël Mer-
laud, 53 ans, vigneron à Vallet, en Loi-
re-Atlantique, avait été asphyxié alors
qu’il était descendu nettoyer une cuve
souterraine, après une mise en bou-
teille. Cet homme, qui exploitait, avec
son frère Christophe, cinquante hec-
tares au domaine des Corbeillières,
est décédé. « Ce sont deux viticul-
teurs connus et reconnus de notre
commune », confiait vendredi le mai-
re de Vallet, Jérôme Marchais. Les
deux frères avaient gagné la Pipette
d’or, la plus importante distinction
pour le muscadet, à deux reprises,
en 2006 et 2015. Ces asphyxies au
dioxyde de carbone sont régulières
dans les vignobles. Les viticulteurs,
pourtant alertés, sont, malgré tout,
souvent pris à ce piège.
Asphyxié dans un cuve, un vigneron décède
Une agente hospitalière et une aide-
soignante de l’Ehpad (Établissement
d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes) du Faubourg
Saint-Vénérand à Laval (Mayenne)
ont cumulé 13 h de travail à suivre les
week-ends des 20 et 21 juillet et des
27 et 28 juillet. Une situation « illéga-
le » selon Force ouvrière (FO) santé
de la Mayenne. Le syndicat dénonce
« un manque récurrent de person-
nel » dans les Ehpad de Laval et
demande la création d’un « pool de
remplaçants » pour y remédier. La
direction de l’hôpital répond que cet-
te situation « exceptionnelle » a surgi
après deux arrêts maladie deux
samedis de suite, qu’il est « extrême-
ment compliqué l’été de recruter
des aides-soignants et des Agents
de service hospitalier (ASH) » et
qu’un pool « composé d’infirmiers et
d’aides-soignants ASH sera créé à
la rentrée » afin d’apporter « une
réponse le week-end lorsque sur-
viennent des arrêts de travail ».
Polémique sur les conditions de vie dans un Ehpad
Le drame s’est produit vers 18 h
mardi, à l’entrée d’une habitation,
rue Notre-Dame à Saint- Jean-de-
Monts (Vendée). Une fillette de
5 ans s’est retrouvée coincée entre
la voiture que l’un de ses parents
manœuvrait et le muret de la mai-
son. Les pompiers ont tenté de réa-
nimer la petite fille en arrêt cardio
respiratoire mais elle est finalement
décédée.
La famille, originaire de la Man-
che, séjournait à Saint- Jean-de-
Monts en vacances. Les parents de
l’enfant et ses deux grandes sœurs
en état de choc ont été pris en char-
ge psychologiquement par le Smur.
Une dizaine de pompiers étaient sur
place ainsi qu’un hélicoptère du
Smur de La Roche-sur-Yon. Les
Renversée par une voiture, une fillette tuée
Une petite fille de 5 ans est décédée mardi soir à Saint-Jean-de-
Monts (Vendée). L’un de ses parents est à l’origine de l’accident.
gendarmes aidés par des habitants
ont régulé la circulation dans la rue
bloquée en partie pendant plus de
deux heures.
Claire GIOVANINETTI.
Maine-
et-
Loire
La Roche-sur-Yon
O.-F.
20 km
Saint-Jean-
de-Monts
Le magasin Sa-Tea-Va d’Angers, a été
le théâtre d’une perquisition mardi.
Des policiers sont arrivés, en début
d’après-midi, et ont fait fermer la bouti-
que. À l’intérieur, ils ont saisi de la mar-
chandise. Sa-Tea-Va est spécialisé
dans la vente de cookies, liquides
pour cigarette électronique ou autres
infusions à base d’un dérivé de canna-
bis, appelé cannabidiol (CBD). Le ven-
deur a été placé en garde à vue et
emmené au commissariat. Des scel-
lés ont été apposés pour empêcher
l’accès. C’est la deuxième perquisition
de Sa-Tea-Va à Angers. D’autres bouti-
ques Sa-Tea-Va ont été perquistion-
nées par le passé à Nantes, Caen et
Le Mans. « Nos produits commercia-
lisés ne contiennent pas de proprié-
tés stupéfiantes interdites », se
défendait Sa-Tea-Va sur une affiche
collée sur la vitrine.
Dérivés du cannabis : une boutique perquisitionnée
Le Puy du Fou remporte toujours
l’adhésion des visiteurs de parcs à
thème. En témoigne le dernier classe-
ment du site de voyage Trip advisor,
publié dernièrement. Le parc vendé-
en se hisse à la première place du
classement français et conserve, pour
la deuxième fois consécutive, le titre
de champion européen. Au niveau
mondial, le Puy du Fou arrive cinquiè-
me, devant certains géants améri-
cains. Ce classement est basé sur les
notations et appréciations publiées
par les visiteurs sur le site. Il intervient
alors que le parc s’apprête à donner
naissance à Tolède, en Espagne, à
Puy du Fou España. La première
représentation de son grand specta-
cle nocturne, El Sueño de Toledo,
aura lieu le 30 août prochain.
| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
Pour les visiteurs, le Puy du Fou a toujours la cote
Pays de la Loire en bref