OuestFrance - 2019-07-27

(C. Jardin) #1

27 -28 juillet 2019 Bretagne


A 47 ans, Mickaël Malestroit, chauffeur, aétélicencié. Passionnépar la culture bretonne,


ce Morbihannais, qui n’avait jamais cousu, s’est lancédans la création de vestes et gilets.


L’ancien chauffeur ressuscite le gilet traditionnel


L’initiative


Aprèssonlicenciementéconomique,
il y a quelques mois, Mickaël Males-
troit a eu le déclic. Après une longue
carrière dans le transport de mar-
chandises,àParis, puis en Bretagne,
cet habitant de Noyal-Pontivy (Morbi-
han) a décidé,à47 ans, de revoir ses
plans.«J’aurais certainement pu
trouver un nouvel emploi dans le
secteur. Mais j’ai réfléchi et décidé
de partir sur quelquechosede nou-
veau.Lors de ce type de licencie-
ment, on se voit offrir des forma-
tions.»
Pourquoi pas allier son métier avec
songoûtpourlemodedevieetlacul-
ture bretonne? La saboterie est sa
première idée. Ce sera finalementle
métier de tailleur d’habits, comme il
en existait au début du siècle dernier.
«Plus jeune, je portais l’un de ces
giletstraditionnels bretons. Il com-
mençaitàs’abîmer, alors je me suis
mis en quête d’en acheter un nou-
veau, mais sans succès. Je me suis
alors dit : pourquoine pas se lancer
dans cette aventure.»
Lorsqu’il annonce son intentionà
sesdeuxenfantsetàsafemme,ilsne
sontpassurpris.«Ilssavaientqu’àun
momentou un autre, la culture bre-
tonne me rattraperait.»


Ses débutsen couture

Mickaël suit alors une formation de
neufmoispourobtenirunCAP.«Jus-
qu’à cette formation, je n’avais
jamais fait de couture de ma vie»,
rigole le Breton. En octobre dernier, il


lance sa petite entreprise,Damm
Veur!,«Bah oui !»en gallo. Un clin
d’œilàses origines loudéaciennes.
S’il ne peut pas encore en vivreà
100 %, son activitéprend peuàpeu
de l’ampleur. Il est porteur de jour-
naux le reste du temps.
Sesvestesetgilets,portésjusqu’au
début du siècle dernier, séduisent
desjeuneshommespourunmariage
ou des cercles de musiciens.«Un
hommede 85 ans,d’originebreton-
ne, habitanten régionparisienne, a
même commandéun gilettradition-

nel pourfrimer devant ses amis pari-
siens», sourit Mickaël.
Toile de jute, drap de chanvre, de
lin, ou métisàl’intérieur ; drap de lai-
ne, coton ou veloursàl’extérieur :
chaque veste ou gilet confectionné
est unique et nécessite des heures
de travail. Jusqu’àquatre-vingts heu-
res pour l’ensemble gilet-veste.«Je
fais en sorte que les prix restent
abordables», explique le tailleur. Un
gilet coûte entre 135 € et 350 €.
Poursescréations,ilprivilégieletra-
vailàla main. Il utiliseégalementune

machineàcoudreàpédaledatantde
1936.«C’est une vieilledameassez
capricieuse, mais je la préfèreàses
contemporainesélectriques. Là, je
peuxchoisir le rythme», explique
Mickaël, desétoiles plein les yeux.

Cyprien CAUX.

Renseignements: 06 68 45 37 79 ;
[email protected] ; Page Facebook :
http://www.facebook.com/mmalestroit

Passionnépar la culturebretonne,Mickaël Malestroitcréévesteset giletstraditionnelsbretons. |PHOTO:OUEST-FRANCE

Carnac et Plounéour-Brignogan-Plages accueillentces deux bassins pour l’été. L’objectif


est d’apprendreànager aux enfants et aux plus grands afin de réduire le risque de noyade.


Deux piscines mobiles pour apprendre à nager



  1. Dol-de-Bretagne.Fest-nozàpartir
    de20 h,feud’artificeà23 h.Placedu
    Foirail. Site de la Ville-Nicault. Gratuit.

  2. Lannion.Compagnie Trompe-Jac-
    queline. Une promenade poétique et
    burlesque de trois quarts d’heure,
    prèsdelaGuinguette,encompagnie
    de jardiniersspécialistes en dictons,
    de Cyrano le sécateur, et de voisins
    extravagants et irascibles. Leur devi-
    se :«Râteauàl’envers, tes dentsà
    refaire!».11 het17 h,quaidespossi-
    bles, près de la Guinguette. Gratuit.

  3. Plouguerneau. 15 eéditiondePha-
    res en fête. Fête gratuite et populaire
    au programmeéclectique avec com-
    me fil conducteur la musique : déjeu-


O.-F.

LePouliguen

Lannion

Dol-de-Bretagne

Plouguerneau

Damgan

1

3 2

4

5

Entre3het4h,danslanuitdejeudià
vendredi, les gendarmes des Côtes-
d’Armor ontétéinformés que deux
radars de contrôle routier avaientété
incendiésàRostrenen, unàSaint-Ni-
colas-du-Pélem et unàLannebert.
L’originedecesincendiesnefaitguè-
re de doute : du caoutchouc et des
détritus ontétéretrouvés au pied des
radars. Dans la nuit du 24 au 25, le


radar de la Mare-Jaune,àMaroué,
prèsde Lamballe, avait subi le même
sort. La semaine dernière, dans la
nuit du 17 au 18, le radar de chantier
installésur l’axe Lamballe-Collinée
avait lui aussiétébrûlé, quelques
joursseulementaprèssamiseenpla-
ce. Des enquêtes ontétéouvertes
par les gendarmes.

Côtes-d’Armor: quatre nouveauxradars incendiés


Retranchéaprès avoir tiréun coup de feu


Un hommede 30 ans a provoquéune grosse intervention
de police, hier,àQuimper. Il s’est finalementrendu sans violence.

nerrockavec«Post-Scriptum»àLan-
vaon ; concert folk avec«Tali Moan»
et«Gui&Jo»surl’îleWrac’h ;6grou-
pes dont le cercle Beg an Douar
Saint-Renan et Freddy DJàla pointe
du Kastell-Ac’h. Samedi11 h et 23 h,
dimanche 11 h et 19 h. Lanvaon,île
Wrac’h et Kastell Ac’h. Gratuit.


  1. Damgan.«Riez sans modération»
    de la compagnie Réverbère (specta-
    cle burlesque). Avec Réverbère, il
    faut s’attendreàtout. On ne sait pas
    vraimentquandcommenceetquand
    finit son spectacle. Homme de cir-
    que, il jongle d’avantage avec les
    situations qu’avec ses quelques
    ustensiles et entre en interactionà
    tout instant avec le public. 21 h, par-
    king de Kerfleuret, Kervoyal. Gratuit.

  2. Le Pouliguen. Fête bretonne.
    10 h 45, défilédes cercles et baga-
    dou.14 h45à19 h,présentationscé-
    nique des cercles et bagadou sur le
    podium, animations de rues. 21 hà
    1h,fest-nozsurleport,animationpar
    les groupes de musique : Poulgwen-
    n’du, Tyt’s et Kendirvi. Exposition-
    vente artisanaletoute la journée. Sur
    le port, quai Jules-Sandeau. Gratuit.


LaBretagneenfête


Hier, le cardiologue de Pontivy (Mor-
bihan) mis en examen et placéen
détention provisoire, le 15 novembre
2018, pour viol, a présenté, pour la
troisième fois, une demandede remi-
se en liberté, devant la chambre de
l’instruction de la Cour d’appel de
Rennes.
Le médecin, qui exerçaitàPontivy,
est soupçonné d’avoir violé une
patiente, âgée de 21 ans. Il lui avait
donnérendez-vous le 28 octobre, un
samedi, dans son cabinet. Le prati-
cienareconnuluiavoiradministréun
médicament hypnotique pour la
détendre avant un rapport sexuel,
consenti, selon lui. La jeune femme,
affirme-t-il,«n’était pas dans unétat
comateux».
D’autres patientes
entendues
Depuissamiseendétention,d’autres
patientes se sont manifestées auprès

des gendarmes chargés de l’enquê-
te. Elles ont décrit un comportement
inappropriélors de consultationà
soncabinetouàl’hôpitaloùilexerçait
également. Tutoiement, invitationà
dîner ouàl’accompagner le week-
endenséminaire, propositionderen-
dez-vous en têteàtête...
L’avocat général aévoquéquatre
raisons pour le maintenir en déten-
tion.«Le risque de pressions sur les
témoins, le risque de réitération,
l’absencede garanties de représen-
tation et le risquede fuite vers le
Congo, son pays d’origineainsi que
le risque de trouble à l’ordre
public.»Des arguments contestés
par ses avocats.
La cour a suivi les réquisitions de
l’avocat général et rejetéla demande
de remise en liberté.

SamuelNOHRA.

Vendredi, en début de matinée, un
hommede 36 ans se dispute, com-
me souvent, avec son voisin, au 47,
impassedel’Odet,derrièrelagarede
Quimper.«Le ton monte et l’homme
va cherchersa carabine 22 Long
rifle. Il menaceson voisin avec avant
de disparaître», retrace le procureur
EmmanuelPhelippot,présent sur les
lieux en fin de matinée.
Le voisin prévient le commissariat.
Les policiers arrivent vers 10 h. L’un
d’eux se poste faceàla maison. Les
autresoccupantssontévacués,com-
me cette dame d’une cinquantaine
d’années:«J’étaisàma fenêtre. Les
policiers m’ont demandéd’évacuer
l’immeuble car un homme était
enferméchez lui avec une arme.»

Il se rend...au commissariat
L’impasse est ferméeàla circulation.
Une dizaine d’hommes du Raid,
encagoulésarriventà12 h45deRen-
nes dans quatre fourgons et une ber-
line. Ils n’auront pas besoin d’interve-
nir : les policiers du commissariat,à

dix minutesàpied, signalentpar
radio que le trentenaire,«étonnépar
l’ampleurdu dispositif devant chez
lui», est venu se rendre.
Aprèsavoirtiréuncoupdefeudans
les volets fermés de son voisin, il a
quittéla maison par une fenêtre,à
l’arrière, avant l’arrivée des policiers.
Vendredi soir, il se trouvait toujours
garde à vue au commissariat. Il
devraitêtre présentéau parquet ce
matin.Lespoliciersonttrouvélacara-
bineetdesballesdanslecoffredesa
voiture.
D’après la Direction départementa-
ledelasécuritépublique,ilestconnu
pour des violences et une consom-
mation de drogues. Les agents de la
sûretéferroviaire de la SNCF avaient
anticipé en installant une«rame
écran», pour«protéger contre les
tirs et masquer la vuesur l’opéra-
tion»,expliqueleprocureur. Lacircu-
lation des trains aétéperturbée toute
la matinée.
Pierre FONTANIER
et Pierre LANN.

Les hommesdu Raidde Renneslors de leur arrivée. |PHOTO:OUEST-FRANCE

La cardiologue reste en détention


Les magistrats ont rejetéla demandedu médecin de Pontivy,
soupçonnéde viol etécrouédepuis huit mois.

Les deux quadragénaires, présumés
àla tête du réseau de trafic de cocaï-
ne qui opérait dans le Finistère,
notammentàQuimper et Bénodet,
serontjugésle8octobre.Hier,devant
le tribunal de Quimper, leurs avocats
ont demandéun renvoi, afin de pré-
parer leur défense. En attendant,les


deux frères, tous deux habitants de
Bénodet, sont maintenus en déten-
tion.77 000€enliquideetunpistolet
de 9 mm avaientétésaisis, lundi,
dans une voiture,àQuimper, et une
douzaine de personnes placées en
gardeàvue. Les deux prévenus ris-
quent jusqu’àdix ans de prison.

Finistère: audiencereportée pourle trafic de cocaïne


Hier,endébutd’après-midi,surlapla-
ge de Goulien,àCrozon (Finistère),
une touriste allemande de 74 ans
s’est noyée. Malgrél’intervention des
pompierset du Samu,la victime est
décédée sur place.
Vers 17 h 40àPors-Carn, une des


plages de Penmarc’h (Finistère), un
baigneur de 45 ans aétéretrouvé
inanimé. Les sapeurs-pompierset le
personnel du poste de secours de la
page ont tentéde le réanimer, en
vain.

Munis de leurs maillots de bain, bon-
nets et lunettes de plongée, les
enfants défilent chaque demi-heure
près du centre nautique de Plouné-
our-Brignogan-Plages (Finistère).
Direction la piscine mobile, pour des
cours de natation. Le bassin est ins-
tallédepuis le 8 juillet,àl’initiative de
laLiguedeBretagnedenatation.Cet-
te piscine semi-rigide, d’1,20 m de
profondeur, offre50mètrescarrés de
pland’eau,chauffé.L’objectif:familia-
riser les enfants au milieu aquatique
et stopper la hausse du nombre de
noyades.


20 piscines mobiles en 2024

Plounéour-Brignogan-Plages est
l’une des deux communes pilotes,
avec Carnac (Morbihan). Elles ont
signéunpartenariatdesixans.«Une
superinitiative pourla commune!»
sourit le maire finistérien Pascal Gou-
laouic.
Trois activités payantes sont propo-


dans l’eau», insiste Florent Martini,
l’un des animateurs.
SergeBrunet,présidentdelaLigue
de Bretagne, souhaite répartir vingt
piscinesmobilessurl’ensembledela
région«àl’horizon 2024».«Si possi-
ble, il y en auradeuxsupplémentai-
resàl’été 2020 ».
La commune prête le terrain et les
accèsàl’eau.Desoncôté,laLiguede
Bretagne se charge de l’achat et de
l’installation : un coût de 20 000 € au
total. Le comitérégional s’occupe
égalementdu recrutementdesédu-
cateurs sportifs.
Début septembre, les piscines
mobilesserontdémontéesetmisesà
l’abripourl’hiver. Lescommunesetla
Ligue de Bretagne réfléchissent,
cependant,àlesmettreenserviceau
cours de l’année, pour les scolaires
notamment.

Julie JEUNEMAITRE.

sées : des cours de natation collec-
tifs, dès 6 ans, ou individuelsàpartir
de 4 ans, ainsi que des séances

d’aquagym.«Ces cours sontaussià
destinationdes adultes, qui aime-
raientpar exempleêtre plusàl’aise

Jules,4 ans,effectueses premièresbrassesavecFlorentMartini,dansla piscine
mobilede Plounéour-BrignoganPlages. |PHOTO:OUEST-FRANCE

LaBretagneenbref


Deuxnoyades, hier, sur les plages du Finistère


Le grand pardon de Sainte-Anne-
d’Auray s’estdéroulé,jeudietvendre-
di, dans le sanctuaire morbihannais.
Lors de ces deux jours de ferveur,
sainte Anne, patronne des Bretons, a
étéhonorée par 20 000pèlerins.Plu-
sieurs temps forts marquent le grand
pardon : jeudi soir, la veillée avec une
procession aux flambeaux ; vendredi
matin,lamessepontificale,précédée

de la procession avec la statue de
sainteAnne.Installéedansunearche
de dévotion, portée par des hommes
habillés en costumes bretons tradi-
tionnels, la statue est placée au pied
duMémorial,oùsedéroulelamesse.
LaquelleaétéprésidéeparMgrAristi-
de Gonsallo,évêque de Porto-Novo,
au Bénin, invitéde cette année.

Aprèsla messepontificale,la statuede sainteAnneest ramenéeàla basilique.
|PHOTO:BÉATRICELEGRAND

20 000 fidèles au grand pardon de Sainte-Anne-d’Auray

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