Vendredi 2 août 2019
Auto moto
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ESSAI
L’Evoque en douceur
La nouvelle version du SUV compact de Range Rover reste esthétiquement très proche du modèle
précédent. Pourtant, tout est nouveau dans cette voiture, toujours très craquante
U
n nouveau Range Rover
Evoque? On peine à
croire, quand on regarde
la toute dernière version du
modèle vedette de Land Rover,
qu’il s’agit d’une nouvelle voi-
ture... C’est pourtant le cas :
tout est nouveau dans ce SUV,
qui avait donné un drôle de
coup de fouet à la marque
lors de sa sortie en 2011. Le
constructeur anglais s’était en
effet offert un engin compact
craquant, avec une ceinture
de caisse haute, une surface
vitrée latérale pratiquement en
triangle qui, combinée à une
ligne de toit fuyante, lui offrait
un petit air de coupé.
Nouvelle plateforme
Il n’était évidemment pas facile
de renouveler un modèle au suc-
cès considérable, qui s’est vendu
à plus de 800 000 exemplaires
depuis 2011. La marque anglaise
en écoula 51 000 en Europe en
2012 et connut un pic en 2016,
avec 63 950 unités livrées, dont
pas moins de 10 300 en France.
Mais, face à une concurrence de
plus en plus féroce sur le seg-
ment, son pouvoir de séduction
avait connu une baisse assez
nette, avec seulement 39 475
immatriculations en 2018. Land
Rover s’est offert une nouvelle
plateforme (PTA) permettant
l’hybridation mais a pris le parti
de conserver les caractéristiques
fortes de son Evoque, qui en
font le succès, soit son format
compact (4,37 m), ses volumes
trapus et sa ligne générale. Ce
SUV garde ses fl ancs lisses, juste
confort de roulage est excellent.
La voiture dispose d’un très bon
toucher de route. Il faut bien un
moteur de 240 chevaux, pour ce
modèle qui pèse 1,9 t, soit beau-
coup trop pour un SUV compact.
Son couple de 500 Nm lui permet
d’accélérer de 0 à 100 km/h en
7,7 s, score tout à fait honorable.
Son poids ne l’empêche pas de se
montrer à l’aise sur les routes de
campagne. Grâce à ses suspen-
sions bien conçues, il se montre
incisif en entrée de virage, ne se
couche pas sur ses pneus avant
et enroule les courbes facile-
ment. Il est proposé à 50 500 €
en prix de base mais concède un
malus de 3 660 €. Beaucoup trop
pour un modèle compact.
marqués par une arête latérale
élégante. Il reçoit une face avant
inspirée de celle du Velar, avec
des feux plus fi ns, alors qu’à
l’arrière les feux, reliés par un
bandeau noir, débordent sur les
ailes. Les poignées de porte sont
désormais encastrées.
L’intérieur se veut plus luxueux.
Ainsi les versions haut de
gamme ont-elles ajouté un troi-
sième écran! Outre l’écran de
12,3 pouces réservé à l’instru-
mentation numérique devant
le pilote et celui de 10 pouces
consacré au multimédia et à
la navigation au centre de la
planche de bord, on en trouve un
autre en dessous, sur la console,
qui sert à régler les modes de
conduite et la climatisation. On
note que l’on peut affi cher, sur
l’écran multimédia, les images
des caméras placées sous les
rétroviseurs et à l’avant, pour
mieux se situer en tout-terrain.
Un peu trop lourd
Cet Evoque dispose d’une offre
moteur assez large avec trois
essences en 200, 250 et 300 che-
vaux et trois diesels en 150, 180
et 240 chevaux. Tous ces blocs
bénéfi cient d’une hybridation
légère, avec alterno-démarreur.
Et tous (hormis le bloc Diesel de
150 chevaux) sont proposés en
quatre roues motrices et boîte
automatique à neuf rapports.
À bord de la version D 240, le
Porsche lance sa nouvelle 911 Carrera
Porsche, qui avait lancé la hui-
tième génération de sa 911 à
la fi n de l’année 2018 avec les
Carrera S et 4S, vient de dévoiler
les versions d’entrée de gamme.
Il s’agit de la 911 Carrera, dis-
ponible à la fois en coupé et en
cabriolet. Le moteur 6 cylindres
à plat 3.0 biturbo, qui développe
450 chevaux sur les déclinaisons
les plus sportives, se contente
de 385 chevaux. C’est tout de
même 15 chevaux de plus que
pour les versions précédentes.
Le moteur est doté de turbos de
conception nouvelle, avec des
roues de turbine et des com-
presseurs de dimension réduite.
La transmission est assurée par
la nouvelle boîte à embrayage
PDK à huit rapports. Une ver-
sion à boîte manuelle sera éga-
lement proposée dans les mois
à venir. Cela donne du punch à
cette nouvelle Porsche. La ver-
sion coupée accélère de 0 à 100
km/h en 4,2 s et atteint 293 km/h
en pointe, pour satisfaire le bon-
heur des automobilistes alle-
mands, qui peuvent accélérer
librement sur leurs autoroutes.
Avec le pack sport chrono, pro-
posé en option, on gagne deux
dixièmes en accélération.
En toute logique, les perfor-
mances de ce modèle sont en
retrait par rapport aux versions
S et 4S. Il ne faut que 3,7 s à
la version S pour atteindre les
100 km/h. La puissance des ver-
sions Carrera « simples » reste
cependant largement suffi sante
pour se faire plaisir. Elle est
dotée d’un mode de pilotage «
Wet » pour la pluie, qui adapte
les aides à la conduite, pour un
pilotage plus effi cace.
Jantes plus petites
Cette voiture se veut dyna-
mique. Porsche l’a dotée de
jantes alliage de 19 pouces à
l’avant, de 20 pouces à l’arrière.
À l’intérieur, on trouve des
disques de frein légèrement
plus petits que sur les versions
S, de 330 mm de diamètre, avec
des étriers monobloc fi xes, à
quatre pistons, peints en noir.
Derrière, on ne trouve que
deux sorties d’échappement
simples.
L’intérieur de cette Carrera
évolue. Il est similaire à celui
des versions S et 4S. On trouve
un tableau de bord numé-
rique, avec un compte-tours
analogique, ainsi qu’un écran
tactile central de 10,9 pouces.
Cette voiture revendique une
consommation de 9 à 9,2 litres,
pour des émissions de 206
et à 210 g. Les deux versions
paient donc le malus maximal
de 10 500 €, qu’il faut ajouter
au prix catalogue. La version
coupée est vendue 106 654 € ;
la version cabriolet 121 055 €.
Thierry Vautrat
Sous le CAPOT
Fiche TECHNIQUE
Moteur : 4 cylindres 2.0 turbo.
Puissance : 240 chevaux.
Couple : 500 Nm.
Dimensions : 4,47/1,90/1,65 m.
Empattement : 2,68 m.
Poids : 1 900 kg.
Coffre : 591 litres.
Prix : 50 500 €.
La semaine prochaine :
Mercedes GLC Coupé AMG
39 350 €
EN ENTRÉE DE GAMME
Alors que la précédente version de
l’Evoque était également disponible
en version trois portes et en cabrio-
let, cette édition 2019 n’est plus
commercialisée qu’en cinq portes.
En France, il est probable que le
choix de la clientèle se portera
essentiellement sur le moteur
de 150 chevaux, la seule version
disponible en deux roues motrices
et boîte mécanique, qui est proposée
à 39 350 €. Le malus (950 €) reste
raisonnable. En version 4 × 4 et boîte
automatique, il coûte 44 550 €, plus
un malus de 1 490 €. En essence,
les prix commencent à 46 650 €,
pour la version P200, avec le moteur
de 200 chevaux, mais le malus est
élevé, 6 300 €... Land Rover a prévu,
pour 2020, une version hybride
rechargeable qui sera certainement
très appréciée.
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